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Manchester en Amérique

Par Éric Carpentier, fatigué
Manchester en Amérique

Tenant de l'inutile International Champions Cup américaine, Manchester jouait ce matin (5h en Europe) son second match dans la compétition contre les terribles San Jose Earthquakes. On a mis le réveil pour voir à quoi pourrait ressembler le Manchester nouveau. Compte-rendu avec les yeux qui piquent.

4h45. Le réveil arrache les rêves et la tête. La fête nationale belge n’est pas encore bien digérée, la Mac Chouffe affleure, tu te demandes « pourquoi ? » Pourquoi, déjà, ai-je réglé le bip-bip infernal sur cette heure indigne ? Pourquoi dois-je quitter la chaleur de mon lit ? Et puis, il y a cette jolie fille à côté. Ah non, c’est un reste de rêve. La réalité, c’est Manchester qui joue dans quelques minutes. Et quand tu es Red Devil, fricoter avec les Belges n’est pas une raison d’infidélité. Direction le canapé.

George le Quake

Une main sur la télécommande, l’autre sur la cafetière. Mettre la bonne chaîne et éviter le déca’. C’est fou comme les choses simples peuvent paraître compliquées, parfois. Tout ça pour un match contre les San Jose Earthquakes. Pas d’offense. Mais c’est où San José, à part, peut-être, près de la frontière mexicaine ? Pendant que le café coule, un œil sur Internet, il n’est jamais trop tôt pour apprendre : San José est situé sur la rive sud de la baie de San Francisco, Californie, à 800 bornes de Tijuana. Voilà déjà une journée qui n’aura pas servi à rien. Elle devient même utile lorsque tu apprends que dans ce club historique de la MLS – qui a gagné le tout premier match de la Ligue, 1-0 contre le DC United de Washington en 1995, puis qui l’a remporté 2 fois, en 2001 et 2003 – a joué l’idole George Best. Et qu’il a marqué, en 1981, l’un des plus beaux buts de la défunte NASL.

RIP, George. Aujourd’hui, place au millésime 2015 à Manchester. Et il reste sexy : le quartet Mata – Young – Depay – Rooney est en mesure d’envoyer du flow. Surtout avec le soutien de Schneiderlin et Carrick. Même derrière, ça pourrait ressembler à quelque chose : Darmian à droite, Shaw à gauche, Blind & Jones au milieu. Mais pas de Di María ni de Schweini ou, surtout, de De Gea. Le gardien serait officiellement blessé, ce qui n’empêche pas Rooney de l’arroser à l’échauffement. Place donc à la jeune pousse Sam Johnstone, qui n’aura pas grand-chose à faire à l’Avaya Stadium. Car les boys de San José, emmenés par le Français Jean-Baptiste Pierazzi, n’ont pas grand-chose à dire.

Les ouailles de Van Gaal semblent, elles, vouloir réciter une partition. Relance au sol, construction patiente. La finesse de Mata ou les montées des latéraux permettent un jeu à base de dédoublements et de triangles. À intervalles réguliers, Schneiderlin allonge, Rooney et Depay font parler leur puissance. Le jeu est léché, mais sans surprises, les frappes au but manquent. Surtout quand les avants n’arrivent pas à reprendre les ballons distillés par un Shaw bouillant. Alors on se délecte des transversales du Schne’ et des contrôles de Mata, ou des pressings improbables de Jones au poteau de corner adverse.

De Schneiderlin à Schweinsteiger

La possession mancunienne est indécente et logiquement, la concrétisation suit. À la 32e, Young à gauche met bien Mata dans la surface, qui peut envoyer une frappe au goût de centre dans le petit filet de Bingham. On se demande d’ailleurs si Depay, en coupant la trajectoire, n’a pas marqué son premier but en rouge. Sympa, Pierazzi nous épargne les interrogations par une passe en retrait mal assurée, mais bien exploitée par Memphis 4 minutes plus tard. 2-0, match plié, le risque de somnolence est proche. Notamment pour Schneiderlin qui, dans la foulée, est déposé par Savinas sur la droite, passe en retrait, but, 2-1, mi-temps.

L’heure du second café. Il est 5h45, plutôt une heure à regarder Chasse et Pêche que du football. Mais c’est Manchester et, surtout, Schweinsteiger avec une nouvelle liquette sur les épaules. Car à la mi-temps, Louis le pélican change entièrement son onze moins Johnstone et son jeu au pied. Place à Bastian donc, mais aussi à Lingard, Pereira ou Januzaj. Ce dernier tricote toujours autant, puis l’Anglais dépose un but sur la tête du Brésilien pour le 3-1. Cette fois, le match est vraiment terminé. Schweini court à peine plus que l’arbitre tout en rondeurs. Les supporters entonnent des « USA ! USA ! » en l’honneur de leur équipe qui jouera les demi-finales de la Gold Cup contre la Jamaïque après avoir étrillé Cuba 6-0. Ces mêmes supporters déroulent ensuite une banderole énigmatique, célébrant la « fierté des supporters locaux » contre « les fans en recherche de gloire. » On n’y comprend goutte, mais ça reste plus intéressant que le terrain où il ne se passe plus rien. Les joueurs attendent le coup de sifflet final et leur avion, moteur en chauffe sur la piste de l’aéroport adjacent au stade. Ce qui ne plaira pas beaucoup à Van Gaal, qui a toujours des mots doux pour ses anciens poulains, à propos de Schweinsteiger après le match : « Lui aussi a été mauvais. Il n’y a qu’un joueur qui s’est mis en évidence, c’est Pereira. » Il parle évidemment de la seconde équipe. Car la première a montré de belles intentions, accompagnées de réalisations. De là à envoyer du rêve pour la saison ? Au moins pour la journée : il est 6h45, il reste bien 15 minutes de nuit à gratter.

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