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Manchester City, traumatisé par l’Europe ?

Par Nicolas Jucha
5 minutes
Manchester City, traumatisé par l’Europe ?

La saison avait débuté comme dans un rêve : des victoires, une défense de fer... Mais depuis une défaite à la maison contre la Juventus en ouverture de la Ligue des champions, Manchester City n'y arrive plus. Et les vieux démons des insuffisances des Sky Blues sur la scène européenne resurgissent.

Tout avait parfaitement commencé : cinq victoires, aucun but encaissé, une défense inamovible Sagna-Kompany-Mangala-Kolářov, et des succès probants contre Chelsea (3-0), Everton (2-0) ou encore Crystal Palace (1-0). Le tout avec des joueurs clés présents, des remplaçants comme Nasri ou le jeune Iheanacho décisifs, et des recrues comme Sterling plutôt bien intégrées. Puis un grain de sable est venu enrayer la belle mécanique de Manuel Pellegrini. En égalisant à la 70e minute de la première journée de Ligue des champions sur la pelouse des Citizens suite à une passe lumineuse de Paul Pogba, Mario Mandžukić a fait basculer la saison des Sky Blues, lesquels ont perdu Vincent Kompany cinq minutes plus tard pour un mollet douloureux. À peine six minutes après son baptême du feu sous les couleurs de City, Nicolás Otamendi se faisait prendre de vitesse par Álvaro Morata pour le second but bianconero.

Deux défaites et six buts pris depuis la défaite contre la Juventus

Si Manchester City a l’habitude des retards à l’allumage en C1 depuis quatre ans, force est de constater que la défaite à la maison contre la Juventus a laissé des traces : depuis, les hommes de Pellegrini ont perdu deux matchs de championnat (2-1 à la maison contre West Ham, 4-1 à Tottenham ce week-end) et ont cédé la tête de la Premier League aux rivaux de United tout en suscitant les interrogations sur la porosité de leur défense. À son corps défendant, l’entraîneur chilien n’a plus eu la possibilité d’aligner sa défense type depuis que la Ligue des champions a repris et doit désormais composer avec une infirmerie pleine. Contre Mönchengladbach, il fera a priori sans Kompany, Mangala, Clichy, Delph et Bony, quand Silva et Hart seront tout juste de retour et Touré diminué.

L’équipe impitoyable du début de saison affiche désormais clairement ses lacunes : manque de réalisme, d’agressivité, et grosse fragilité défensive. « Nous devons être des tueurs » , a rappelé Bacary Sagna après la fessée à White Hart Lane, quand Pellegrini s’est lui montré très irritable face à la presse, qualifiant les questions sur son discours d’après-match de « stupides » . Une tension que les médias anglais n’auraient jamais imaginé début septembre, quand un expert comme Graeme Souness dans le Sunday Times prévoyait un gros parcours continental pour les Citizens.

L’Europe se refuse à City

« Je m’attends à ce que Manchester City fasse forte impression cette année en Ligue des champions. Ils ont de loin la plus forte équipe du football anglais, et cela avant même d’avoir acheté Kevin De Bruyne. Le minimum pour eux devrait être une demi-finale avec ce groupe de joueurs » , expliquait l’ex-international écossais le 13 septembre. Depuis, les Mancuniens sont redescendus sur terre face à la Juventus si bien que leur seconde rencontre face aux Allemands du Borussia Mönchengladbach apparaît déjà, vu d’Angleterre, comme un match de la dernière chance. Il faut dire que depuis l’arrivée des riches investisseurs émiratis, Manchester City a dépensé des fortunes pour des succès exclusivement nationaux.

En Ligue des champions, il a fallu attendre la troisième participation du club, en 2013-2014, pour voir City sortir de sa poule, et depuis, le géant anglais reste sur deux éliminations en huitième de finale, la saison passée contre le FC Barcelone. Dans le Manchester Evening News, Manuel Pellegrini a décidé d’adopter la méthode Coué, au cas où : « Je suis sûr que City remportera la Ligue des champions dans le futur parce que le club entier marche très bien. On est plus jeunes que les équipes qui l’ont logiquement remportée ces dix dernières années. On vient juste d’arriver depuis quelques saisons, et on s’améliore à chaque exercice. » Et dire que fin août, il se disait que les recrutements de Nicolás Otamendi, Raheem Sterling et Kevin De Bruyne devaient permettre à Manchester City d’aller au bout dès cette saison…

Pas de panique, vraiment ?

En Angleterre, les mésaventures de City sont presque devenues une cause nationale, la Premier League étant menacée par la Serie A pour la troisième place à l’indice UEFA, synonyme de quatrième place en Ligue des champions. Pointés du doigt, le manque de considération des clubs anglais pour la Ligue Europa, mais aussi le manque de compétitivité en C1 malgré des moyens conséquents. Concernant le cas particulier de Manchester City, les spécialistes ont ciblé la « Sergio Agüero dépendance » – 15 buts pour l’Argentin en C1 avec City, trois fois plus que n’importe quel autre Citizen – et un manque cruel de réalisme offensif, principal argument de Pellegrini pour se justifier de la déconvenue contre la Juve. Mais chez les Mancuniens, on assure que malgré la défaite à la maison contre les Bianconeri, ce n’est pas encore l’état d’urgence. « On doit seulement montrer que la Juventus, c’était un jour sans » , a assuré Eliaquim Mangala en conférence de presse, l’international français allant jusqu’à dire que les Mancuniens étaient convaincus « d’avoir la bonne équipe pour aller loin en Ligue des champions » .

54% des votants d’un récent sondage sur le Daily Telegraph estiment en revanche que City n’atteindra toujours pas les quarts de finale de la compétition cette année, le club étant catalogué comme incapable de battre l’élite de l’Europe malgré une victoire in extremis en poules contre le Bayern Munich la saison dernière. Un motif d’espoir malgré tout pour les Sky Blues ? Manuel Pellegrini avait réussi à emmener Villarreal en demi-finale de la C1 en 2004. Avec l’effectif dont il dispose à City, il a évidemment de quoi faire mieux sur le papier. Mais le football se joue aussi dans la tête, et sur ce point, Manchester City a encore un complexe européen à effacer, avant de devenir une vraie référence continentale.

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