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Manchester City–Tottenham, le 9ème contre le 7ème, vraiment ?

Par Mathieu Faure
5 minutes
Manchester City–Tottenham, le 9ème contre le 7ème, vraiment ?

102 millions de livres pour City, 107 millions pour les Spurs, autant dire que les deux clubs ont lâché de la caillasse, cet été, sur le marché des transferts. Pourtant, au classement, cela donne une vulgaire opposition entre le septième et le neuvième de Premier League. Comment en est-on arrivé là ?

Les blessures
Quand tout part en sucette, un rapide coup d’œil vers l’infirmerie permet de comprendre pas mal de choses. Notamment pour Manchester City qui doit composer depuis le 5 octobre sans sa poutre défensive Vincent Kompany. Touché à l’aine, le Belge n’a aucune date de retour cochée sur son calendrier iPhone. D’autant qu’il doit faire avec cette blessure depuis plus d’un an. Sans lui, la défense de City n’est plus la même (deux défaites en quatre matchs de championnat). Et comme le malheur aime bien se conjuguer au pluriel, City vient de déclarer David Silva – son meilleur joueur depuis le début de saison – inapte au travail pour 4 semaines (mollet). Si, en plus, on ajoute Stevan Jovetić (mollet aussi, trois matchs de championnat dont une seule titularisation), ça commence à faire beaucoup pour une équipe du haut de tableau. Surtout dans des secteurs de jeu aussi importants. Mais les Spurs n’ont rien à envier aux hommes de Pellegrini. Entre Younès Kaboul, Aaron Lennon, Étienne Capoue, Sandro, Nacer Chadli ou encore les récents pépins de Christian Eriksen et Dany Rose, les ouailles de Villas-Boas sont marrons, eux aussi. Pis, le coach portugais se retrouve sans latéral gauche et doit composer avec le Belge Vertonghen pour colmater les brèches sur le côté babord de son bateau. Depuis le début de saison, les deux équipes n’ont jamais pu faire marcher la concurrence. Et quand on bricole, ça ne marche pas à tous les coups.

Le mercato
À Tottenham, on a parfaitement surfé sur la vente très onéreuse de Gareth Bale avec un mercato plutôt sexy sur le papier : Paulinho, Lamela, Eriksen, Soldado, Capoue. Moralité, entre les blessures et les méformes, le meilleur joueur maison s’appelle Andros Townsend. Un gamin formé au club, de 22 piges et devenu, en deux mois, international anglais et homme à tout faire sur le pré. Dans ce grand marché estival, les Spurs ont oublié d’acheter un latéral gauche (Rose est jeune et fragile, Vertonghen défenseur central de formation) et ça se ressent dans le déséquilibre offensif avec 40% des attaques armées depuis le côté… droit. Tottenham en devient presque prévisible en phase offensive. Et puis il y a la gestion du cas Adebayor, un énorme salaire qui s’entraîne avec les jeunes, tricardisé qu’il est depuis le début de saison. Moyen pour une équipe cruellement en panne de pions (neuf seulement en championnat) et portée par un avant-centre – Roberto Soldado – qui ne fait rêver personne hormis son banquier. À City, on n’est pas mieux loti avec le marché des transferts. Manuel Pellegrini découvre la Premier League. Il a besoin de temps, clairement. Ce n’est pas de sa faute, d’ailleurs Mourinho et Moyes, eux aussi nouveaux dans leur club, connaissent un début de saison compliqué. Et, comme dans le même temps, certaines recrues peinent à convaincre (on pense à Fernandinho, un poil en dedans, ou au poissard Jovetić, arrivé blessé), l’ensemble met du temps à exprimer son potentiel. Au final, le jeu de City est déséquilibré et repose uniquement sur le talent de Sergio Agüero, énorme depuis l’ouverture de la chasse.

La dépendance
À Londres, le problème est avant tout offensif. Neuf buts marqués en championnat, c’est cauchemardesque quand on vise une place dans le top 4. Sur le papier, ça donne la 18e attaque du championnat. Dans ce fiasco, c’est Roberto Soldado qui est directement pointé du doigt. Acheté un rein, l’ancien buteur de Valence n’est pas dans le coup et claque uniquement des penos, ou presque. Et puis, les supposés joueurs de couloir sont soit blessés (Chadli) soit à la rue (Lamela). Dès lors, on assiste à des matchs chiants et sans but. Bref, on s’ennuie. Chez les Citizens, heureusement pour eux, la machine à caramels fonctionne plutôt bien (meilleure attaque du championnat avec 28 buts). C’est plutôt derrière que ça part en couille. Outre la blessure de Kompany, certains cadres défensifs peinent à (re)trouver leur niveau. On pense à Gaël Clichy et surtout à Joe Hart, catastrophique depuis un mois. À tel point que Pellegrini a préféré titulariser son numéro 2 : le Roumain Pantilimon et ses 2m02. Preuve d’une équipe qui cherche encore à se stabiliser sans deux membres de sa colonne vertébrale.

La bataille des airs
S’il y a bien un point commun entre les deux équipes, c’est leur faiblesse aérienne. Que ce soit défensivement – surtout en l’absence de Kompany – ou devant, Manchester City préfère éviter la bataille des airs. À City, où Džeko n’est plus qu’un faire-valoir, on passe avant tout par le sol. Logique vu la dégaine des joueurs offensifs : Nasri, Agüero, Navas, Silva, Negredo. Sauf qu’en Angleterre, le goût du combat aérien est une marque de fabrique. Dans ce domaine, l’équipe de Pellegrini affiche un petit 49% de duels aériens gagnés. C’est peu. Les Spurs sont un peu mieux notés par la patrouille (53%), mais ne développent pas un amour très marqué pour la chose aérienne. Avec énormément de joueurs de ballon (Eriksen, Sigursson, Chadli, Lennon, Paulinho, Dembélé, etc.), mais peu de guerriers ou de Britanniques, les Spurs peinent à s’imposer quand la balle décolle du sol. Dans un championnat où la moindre équipe de peintres balance du kick and rush, ça devient compliqué de lutter.

L’Europe laisse des traces
Hasard ou pas, les deux équipes sont parfaites sur la scène européenne. Après deux échecs en phase de poules, City vient – enfin – de se qualifier pour les huitièmes de finale de la Ligue des champions. Une débauche d’énergie physique et morale qui peut laisser des traces dans l’optique des joutes nationales du week-end. Surtout quand on doit affronter le CSKA Moscou en plein cœur de l’automne moscovite. Idem pour Tottenham qui s’amuse dans son groupe de Ligue Europa (quatre matchs, quatre victoires), mais avec des déplacements bourbiers au programme : Russie, Moldavie, Norvège. Ces longs trajets et la répétition des matchs avec des effectifs touchés par des blessures laissent des traces dans les deux camps.

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