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Manchester City tient enfin sa Ligue des champions !
Grâce à un but de Rodri en seconde période, Manchester City a décroché la première Ligue des champions de son histoire en battant une vaillante Inter (1-0). La nuit s'annonce longue pour les Citizens, qui réalisent un triplé historique.
Manchester City 1-0 Inter
But : Rodri (68e) pour Manchester City
Pep Guardiola aura donc mis sept ans pour offrir à Manchester City sa première couronne. Une nouvelle fois, dans une finale qui a bien failli lui échapper. Pour y parvenir, il a pu compter sur le cynisme de Rodri et les mains chaudes d’Ederson, ses deux anges gardiens qui ont dégoûté l’Inter qui nourrira, contre toute attente, d’immenses regrets. Comme en 2005, c’est un club anglais qui détruit les rêves d’une écurie milanaise à Istanbul.
De Bruyne blessé, premier acte fermé
Une marée noir et bleu d’un côté pour voir son équipe réaliser l’exploit, une bleu azur de l’autre pour entrer dans l’histoire. Le décor de cette finale de Ligue des champions est bel et bien planté, et c’est dans cette ambiance chaude qu’au bout de cinq minutes de jeu, Bernardo Silva percute dans la surface intériste et voit sa frappe enroulée frôler le cadre d’André Onana. Un premier frisson, qui manque de tuer le suspense d’entrée, mais qui permet à l’Inter de prendre la mesure de cette finale. Comme le demandait la veille son coach Simone Inzaghi, la formation milanaise va mettre du cœur, des jambes et aussi un peu de sa tête. Suffisamment en tout cas pour gêner un Manchester City pas totalement dans sa finale, multipliant les approximations et les duels perdus.
L’Inter n’en profite pas pour autant, excepté un tir trop enlevé de Marcelo Brozović et une tentative lointaine de Nicolò Barella consécutive à une mauvaise relance d’Ederson, et les aboiements de Pep Guardiola vont avoir le mérite de réveiller autour de la demi-heure de jeu les Skyblues. Le tandem De Bruyne-Haaland s’illustre enfin, mais le Norvégien tombe sur un Onana en mode handball qui barre la route du cyborg. Ce sera l’unique éclair du duo, avec la sortie sur blessure de l’international belge quelques minutes plus tard, remplacé par Phil Foden. À la pause, le plan de l’Inter tient encore.
Rodri pour l’éternité
Le début du second acte voit Manchester City parvenir à rester au fil des minutes plus longuement dans le camp de l’Inter, notamment par la plus grande activité de Rodri et Stones qui garde le cuir au chaud, mais les Nerazzurri vont avoir une balle de finale à l’heure de jeu. À la suite d’une mésentente entre Bernardo Silva et Manuel Akanji, Lautaro Martínez récupère le cuir dans un angle fermé et tente la frappe au lieu de servir Romelu Lukaku, tout juste entré en jeu. Un tournant oui, car la fatigue est là, et les espaces arrivent. Dix minutes plus tard, Manchester City pique : Akanji pour Bernardo Silva, le centre est contré par Francesco Acerbi est remis dans l’axe, voilà Rodri qui fait sauter le verrou (1-0, 68e).
Poussée par son virage, l’Inter répond et comprend que les dieux du foot ne sont pas avec elle : sur une succession de têtes, Dimarco trouve la barre d’Ederson, puis voit Lukaku le priver d’une deuxième chance. Tout s’ouvre de chaque côté, et si le Belge trouve ensuite les gants d’Ederson, Foden manque le break à la suite d’un bel appel d’Haaland qui lui avait ouvert la route du bonheur éternel. La fin du match approche, et l’Inter manque une nouvelle fois l’impossible : sur un sublime centre de Robin Gosens, Lukaku n’égalise pas seul aux cinq mètres en plaçant sa tête sur Ederson. Pour survivre aux cinq minutes de temps additionnel, City se repose sur un immense Ederson qui sort une tête au bout du bout et offre à Manchester City la première Ligue des champions de son histoire, un triplé historique et efface la cicatrice de 2021. Dans la nuit d’Istanbul, ce sont les larmes des Nerazzurri qui dessinent un infini wonderwall.
Manchester City (3-2-4-1) : Ederson – Akanji, Dias, Ake – Stones (Walker, 82e), Rodrigo – Bernardo Silva, De Bruyne (Foden, 36e), Gündoğan, Grealish – Haaland. Entraîneur : Pep Guardiola.
Inter (3-5-2) : Onana – Darmian (D’Ambrosio, 86e), Bastoni (Gosens, 76e), Acerbi – Dumfries (Bellanova, 76e), Barella, Brozović, Çalhanoğlu (Mkhitaryan, 86e), Dimarco – Lautaro Martínez, Džeko (Lukaku, 57e). Entraîneur : Simone Inzaghi.
Par Andrea Chazy, au stade olympique Atatürk