- Angleterre
- Premier League
- 15e journée
- City/Everton (1-0)
Manchester City prend trois points, mais perd Agüero
Une défaite de Chelsea est suffisamment rare pour que les trois points que Manchester City vient de ramasser face à Everton pèsent lourd. Mais pèsent-ils plus lourd que la blessure précoce du Kun Agüero face aux Toffees ? Réponse mercredi au stadio Olimpico, face à l'AS Rome.
Y. Touré (24′) pour Manchester City
Alors qu’il était écrit que le Kun Agüero serait une nouvelle fois le principal artisan du retour de City aux affaires, le destin en a décidé autrement. Après un choc, l’Argentin tombe au sol et se prend le visage. Les médecins accourent, alertés par les grimaces de l’ex-gendre de Maradona. Les ambulanciers manipulent le genou gauche de l’attaquant citizen. Les gars testent alors ses ligaments, avant que le numéro 16 ne sorte au bord de la touche, les yeux embués. Džeko, trop court pour jouer 90 minutes, se fait griller la politesse par le jeune Pozo a.k.a « mini Messi » . Du haut de ses 18 ans, l’Espagnol est bien décidé à semer la zizanie dans la vieille arrière-garde (32 ans de moyenne d’âge) d’Everton.
Mangala encore averti
Le premier quart d’heure sonne faux. Un poil atteints par la blessure de leur goleador, les locaux sommeillent avant que Mangala ne ravive les ébats sur un vilain kick sur la hanche d’Eto’o fils. L’occasion pour le Français de manger sa quatrième biscotte de la saison, sans compter son expulsion du week-end dernier. À vingt minutes de la mi-temps, comme rien ne se passe, Nasri prend la balle côté droit et accélère. L’ancien Marseillais veut prouver qu’il est un joueur rapide aux créateurs de FIFA. Du coup, le numéro 8 dépose toute la défense des Toffees, mais son rush ne donne rien. Le ballon revient dans la surface et Minler la joue fine en se faisant passer pour la danseuse étoile de service au duel avec Jagielka. M. Marriner indique le point de penalty que même Charlotte aux fraises n’aurait daigné siffler. Yaya Touré transforme brillamment la sentence malgré un Howard parti du bon côté. Le match est toujours aussi musclé. 25e, Fernando shoote la caboche de l’ancien Citizen Barry. Le Brésilien est averti d’un jaune orangé. À quelques minutes d’une pauvre première période, Everton se décide enfin à accélérer par Mirallas dont la reprise à l’entrée de la surface est contrée en corner in extremis par Fernando. Pozo, très peu servi, touche enfin la balle après un bon travail de Milner. Sa frappe contrée vient mourir juste au-dessus de la transversale d’Howard. Alors que le rythme s’accélère, Yaya Touré se tient à son tour le genou et grimace fort juste avant la pause.
Marriner le vilain petit canard
Au retour des vestiaires, le géant ivorien est toujours là, mais manifestement moins en jambes. Heureusement pour lui, Milner a des fourmis dans les pattes et torture les pauvres 33 printemps d’Hibbert, trop lent pour le rattraper (50e). Servi en retrait dans la surface, Pozo allume d’un plat du pied Howard. Mais le gardien à la Tourette sort un superbe arrêt. Everton répond par un irrationnel retourné, très Coupe d’Afrique des nations, d’Eto’o, mais sans danger pour Hart qui capte tranquillement. Après 10 minutes en seconde période, Martinez veut accélérer son jeu et lance Ross Barkley, le champion d’Europe 2010 des -17 ans. Le néo international anglais impacte directement dans le jeu. Les particules s’accélèrent chez les visiteurs, mais ni Eto’o, précieux sur quelques protections de balle, ni Lukaku ni Mirallas ne parviennent à réaliser l’avant-dernier et le dernier geste. Pellegrini sent alors qu’un Lampard sur le pré ferait du bien. 77e, Navas sort, l’Anglais entre avec en tête le 175e but en PL, synonyme de Thierry Henry. Tout de suite, l’ancien Blues se met en évidence et pique un ballon subtil sur la tête de Džeko qui remet pour la reprise foirée de Minler à l’entrée de la surface. À dix minutes du terme, City pousse, mais manque de jus. Puis, pour arranger le tout, Hart commence à foirer bon nombre de ses dégagements. Symbole de cette fébrilité, Lukaku, quasi invisible du match, décroche une sacoche Gucci croisée que le ganté citizen arrête du bout des doigts. En fin de match, Nasri et Džeko auront tour à tour la balle du 2-0. En vain. La fin de match, hachée, sera marquée par l’incompétence un poil trop visible de M. Marriner. Incapable, à deux mètres, de zieuter le coup de coude de Barry sur Minler. De quoi nous gratifier d’une bonne scène de ménage entre Yaya Touré et Eto’o fils. Où le combat verbal Dragon Ball Z de deux gros egos. Malgré un dernier corner d’Everton dans le temps additionnel, City l’emportera à bout de souffle 1-0 dans un drôle de match. De bon et mauvais augure pour Rome.
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Par Quentin Müller