- Angleterre
- Premier League
- 29e journée
- Burnley/Manchester City (1-0)
Manchester City chute logiquement à Burnley
Bougé par des Clarets inspirés, Manchester City trébuche pour la seconde fois consécutive à l'extérieur (1-0). Trop peu motivés, les Citizens devront rapidement se reprendre, au risque de voir Arsenal leur passer devant au classement.
G. Boyd (60′) pour Burnley
Assis sur son banc, Manuel Pellegrini fait la grise mine, sourcils froncés. Il tente vaguement de donner quelques consignes à ses attaquants, en vain. Ses gants noirs l’empêchent sûrement de se ronger les ongles jusqu’au sang. Car le tacticien de la meilleure équipe à l’extérieur ne pouvait naturellement pas s’imaginer perdre le moindre point chez l’une des pires formations à domicile. Et sa grise mine, Manuel pourrait la garder pendant longtemps, puisque Man City vient sans doute d’enterrer ses chances de titre national aujourd’hui. Les Citizens pouvaient avoir l’esprit en Catalogne, mais le mérite n’en est pas moindre pour Burnley, qui aura malmené, voire globalement dominé son adversaire (1-0). Si un penalty aurait dû être sifflé à la 91e pour les Sky Blues, ces derniers devront montrer un autre état d’esprit s’ils envisagent de renverser la vapeur en Ligue des champions, mercredi.
Déjà la tête aux sangrias barcelonaises pour City ?
À quelques jours du huitième de finale retour à Barcelone, l’Ingénieur chilien ne fait pas de calculs : ses cadres sont alignés, malgré les propensions de certains à se blesser au pire des moments. Si les Citizens semblent bien décidés à retrouver le succès hors de leurs bases, Burnley, par son engagement et l’intensité proposée, tient la dragée haute aux derniers champions d’Angleterre. Les premières minutes sont denses, et les Clarets, forts de leur solidarité, ainsi que d’une certaine habileté technique, obligent Man City à redoubler d’efforts afin de percer leurs défenses. Bizarrement, ce sont d’ailleurs les protégés de Turf Moor qui posent le pied sur le cuir. De fait, il faut attendre la demi-heure de jeu pour voir la première franche opportunité des visiteurs. Lancé dans les seize mètres, Edin Džeko échoue d’abord sur la vigilance de Heaton avant que le Kun ne le reproduise et envoie une passe enroulée dans ses gants. Pas de frayeur pour le gardien formé à Manchester United, plus accoutumé à s’en prendre plein les filets. Porté par ce lever de verrou, le MCFC tente de concrétiser sa récente domination. Mais à l’image d’un Yaya Touré inhabituellement fade, City n’y arrive pas dans cette première mi-temps. Reste à savoir combien de temps Burnley pourra continuer son pressing et sa débauche phénoménale d’énergie. Sans une seule seconde additionnelle, Andre Marriner libère ses poumons et envoie les deux équipes au vestiaire. Pas grand-chose à se mettre sous les yeux pour le moment, mis à part de l’engagement et un peu d’intensité.
Boum badaBoyd !
Aussi dingue que cela puisse paraître, les hommes du Mourinho roux continuent de prendre les Sky Blues à leur propre jeu, contraignant ces derniers à évoluer la plupart du temps par simples contre-attaques. Justement, après une action des locaux, Agüero, servi sur la ligne médiane, dépose la défense de Burnley avant de servir David Silva. Mais là encore, une faute technique empêche City d’ouvrir le score (51e). Toujours aussi ambitieux à l’image d’un George Boyd manquant de peu de nettoyer la lucarne de Joe Hart, les Clarets ne semblent pas fléchir physiquement. Mieux, ils punissent enfin les apathies générales des visiteurs à l’heure de jeu. Suite à un coup franc excentré à droite, le ballon est repoussé dans l’axe de City, aux 16 mètres où ce bon vieux Boyd attend. BOUM ! L’international écossais envoie une jolie reprise dans le petit filet de Hart. L’envie est enfin récompensée ! Dès lors, City essaye de mener à bien le siège de la forteresse de Burnley. Parfaitement servi par Yaya Touré – pour une fois dans cette rencontre -, le Kun monte haut dans les airs, mais ne trouve pas le cadre. C’est symptomatique de l’imprécision de ce Manchester City. Les entrées de Bony, Jovetić, puis Lampard n’y changeront rien, même si Turf Moor a retenu son souffle lorsque Zabaleta s’est écroulé en fin de match dans la surface. L’homme en noir hésite, puis siffle : ce sera pour annoncer une simulation. À tort, puisque avec ralentis à l’appui, l’Argentin est bel est bien fauché. Mais cela est trop tard pour prétendre vouloir repartir avec quelque chose aujourd’hui. Sans aucune envie, les Sky Blues ont creusé eux-mêmes le trou pour s’y jeter, puis s’y enterrer. Côté Burnley, le plus compliqué sera de réitérer ce genre de performances. Mais l’exploit est beau.
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Par Eddy Serres