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Manchester City chute contre United

Par Théo Denmat
4 minutes
Manchester City chute contre United

Tonnerre à Manchester : dominateur stérile du 46e derby de l'ère Premier League, le Manchester City de Pep Guardiola n'a jamais réussi à casser le mur défensif de Manchester United. Résultat, les Red Devils ont fait la différence grâce à deux bourdes d'Ederson (2-0) et posent Liverpool à six points du titre.

Manchester United 2-0 Manchester City

Buts : Martial (30e) et McTominay (96e) pour MU

Il y a des rêves plus réalistes que d’autres. Parmi les plus fous : voler à dos de dragon, embrasser Juliette Binoche, caresser un hippogriffe, assister à la sortie du film Kaamelott, que United remporte les deux derbys de Manchester dans la même saison. Preuve que l’impensable devient parfois réalité, les Red Devils se sont imposés dimanche contre City (2-0) à la surprise générale, avec du cœur, des tripes, un Ederson aux fraises et en remportant clairement la bataille tactique. Leçon.

Bruno Solo

Il y avait tout, il faut le dire, pour dresser un beau goûter. L’heure, déjà, 17h30, parfait pour organiser un cours de pâtisserie improvisé, où l’on se lave les mains sans serrer celles des autres avant de casser les œufs. C’est inscrit dans les livres de Pierre Hermé : toujours sortir les ingrédients avant de cuisiner, histoire de laisser le beurre fondre ou d’inspecter le 3-5-2 des Red Devils, où Lindelöf, Maguire et Shaw joueront les coupe-feu, Bruno Fernandes l’allumette. Car pour le 182e derby de Manchester de l’histoire, Guardiola, qui reste sur trois victoires à Old Trafford, sort la pâte. City malaxe, verticalement, horizontalement, Gündoğan jouant le liant collectif, l’huile de la mayonnaise, quand le jaune d’œuf – Phoden – et la moutarde – Sterling – peinent à créer le danger autrement que sur cette douce frappe du second (10e), seul tir bleu de la première période.

Ne pas se fier aux chiffres : on dit que la pâtisserie est affaire de précision, voilà pourtant preuve de l’inverse. La possession des Skyblues est outrageuse (75% après vingt minutes), mais les occasions sont pour United. D’abord de loin, en sautant l’entrejeu (James, 15e, Martial, 22e) puis en combinant au milieu du frigo, de plus en plus dangereusement, comme sur cet oubli fou de Fernandes par Martial (27e). Jusqu’à faire péter le bac à légumes : sur un coup franc malicieusement botté par le milieu portugais, Martial glisse une volée sous la main d’Ederson, glouton fautif (1-0, 30e). United a définitivement remis la main sur la préparation, réduisant à peau de chagrin les offensives de Phil Foden et Bernardo. Fernandes, lui, évolue avec la délicatesse d’un macaron Ladurée. Miam.

Cauchemar en cuisine

Il faut en parler ? Bon, voilà : pour son 250e match en Premier League, Sterling est un immondice. Un pudding trop dur, un carrot cake trop mou, un Kinder Pingui passé au four : l’Anglais passe à côté de son match comme Ederson à côté des ballons, laissant Martial à un gramme du doublé sur un mauvais contrôle (48e). Décidément, le problème est multiple. Sans les chefs David Silva et Kevin De Bruyne, laissés au repos avant l’enchaînement Arsenal-Real Madrid, City passe pour une brigade sans grande toque, amoncellement de talents paumés en plein coup de feu. Heureusement pour le suspense, Pep Etchebest passe une tête : alors que Williams et Wan-Bissaka donnent une leçon de maîtrise en prime time, l’Espagnol lance Mahrez et Jesus à la place de Bernardo et Agüero.

La pression se fait grandissante, les coups de poignet pour faire monter les blancs en neige aussi. City multiplie les offensives comme si Stéphane Rotenberg s’apprêtait à conclure l’épreuve de la dernière chance, le top chef du coin s’appelant ici Ole Gunnar Solskjær, engoncé dans son siège chauffant floqué Chevrolet. Mais ni Foden (56e), ni Otamendi sur corner (61e), ni Mahrez (74e) ne parviennent à tromper De Gea, quand James oublie une nouvelle fois Fernandes sur la balle du K-O (70e). Alors que McTominay achève Ederson sur une nouvelle bourde à la relance (2-0, 90e+6), un dernier chiffre : City a désormais perdu autant de fois cette saison (sept) que sur les deux dernières cumulées. Manchester devient rouge pour la troisième fois de la saison, et United passe à trois longueurs de Chelsea et de la 4e place de Premier League. Joli plateau-repas. Bonne bouffe. Ce serait sympa de laisser la recette.


Manchester United (3-5-2) : De Gea – Lindelöf, Maguire, Shaw – Wan-Bissaka, Matić, Fred, Williams (Bailly, 77e), Fernandes (Ighalo, 86e) – James, Martial (McTominay, 78e). Entraîneur : Ole Gunnar Solskjær

Manchester City (4-3-3) : Ederson – Cancelo, Otamendi, Fernandinho, Zinchenko (Mendy, 77e) – Rodrigo, Gündoğan, Foden – Bernardo (Mahrez, 59e), Sterling, Agüero (Jesus, 59e). Entraîneur : Pep Guardiola

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