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  • Manchester City/Tottenham (2-1)

Manchester City au bout du combat

Par Simon Capelli-Welter
4 minutes
Manchester City au bout du combat

Malgré un immense Emmanuel Adebayor, un bon Brad Friedel et beaucoup de résistance, Tottenham, qui avait ouvert le score, a fini par céder (1-2) sous les coups de boutoir de City et de son banc.

Manchester City – Tottenham : 2-1Buts : Agüero (65e) et Dzeko (88e) pour les Citizens. Caulker (21e) pour les Spurs.

Comme un symbole, ce match débute par une (vraie) minute de silence à la mémoire des anciens combattants britanniques. C’est en effet une belle bataille que se sont livrées les deux formations en ce début d’après-midi. Et, sur la longueur, City a emporté le morceau malgré la vaillance des Spurs. En première ligne, pour sa première titularisation de la saison, Emmanuel Adebayor. L’ancien de City, en pointe du 4231 londonien, a montré l’exemple devant Lennon et Bale, Dempsey dans l’axe, Sandro et Huddlestone au milieu, Vertonghen, Caulker, Walker et Gallas (pour sa 300ème en Premier League) en défense, et ce bon vieux Brad Fridel dans les bois. Villas-Boas, encore loin d’être indiscutable en Angleterre malgré sa victoire à Old Trafford le 1er octobre dernier, conserve ses mêmes principes. Lignes hautes, pressing et milieux dans les pattes de ceux de Manchester. Et puis du mouvement, beaucoup de mouvements, avec par exemple l’activité de Clint Dempsey, nul balle au pied, mais qui n‘arrête pas de créer des brèches pour ses coéquipiers. Aussi, sur un coup-franc bien tiré par Huddlestone, Steven Caulker, nouvel appelé en sélection britannique, ouvre le score d’une tête piquée (21è).

Adebayor massif

Dans les tribunes de l’Etihad Stadium, Nasri et Balotelli n’en mènent pas large, d’autant que le club de City n’a fourni aucune explication quant à leur mise à l’écart (un mal pour un bien : ça évitera à Samir d’avoir à serrer la main de William Gallas). Les Lillywhites continuent, durant cette première mi-temps, d’avoir les choses en main et la balle dans les pieds, Adebayor, en particulier. Prise de position autoritaire, conservation de velours, faute provoquée sur Zabaleta et chambrage pour la route ; l’ex Messin fait le match. Les coups commencent à se multiplier, les locaux à s’énerver. L’arbitre est obligé de demander au capitaine de City, Vincent Kompany, de calmer Yaya Touré. Cela n’empêche pas Kolarov de continuer de vouloir découper Lennon. Bougon, pour l’instant défait, Mancini se recroqueville sur son siège de Formule 1. Le champion d’Anglerre n’y est pas. Tout en pensant déjà à ses futurs changements, Roberto repart au combat avec les mêmes soldats. Hart. Zabaleta, Kompany, Nastasic, Clichy. Barry, Touré. Kolarov, Silva, Aguëro, Tevez, et de grosses intentions : enfoncer Tottenham dans son camp. Tant bien que mal, Sandro et Huddleston jouent les casseurs flotteurs mais les layettes trouvent progressivement des failles dans la (bonne) défense adverse.

Carrefour City

Zabalata reprend l’axe et Maicon (dont on avait un peu oublié la présence dans les rangs de City) entre pour Nastasic. L’ancien Intériste pourrait suer à l’idée de retrouver Gareth Bale mais la partie du Gallois est pour le moment comme la Suisse, neutre. Le voilà d’ailleurs qui frappe à côté des buts de Joe Hart. Sur l’autre aile, Lennon est lui aussi muselé par la doublette Clichy-Kolarov. Ce choix défensif de Mancini se ressent d’ailleurs en attaque. L’égalisation de City ne pouvait venir que de l’autre côté, celui d’Aguëro, qui profite d’une série de contres favorables pour crocheter son défenseur et sonner Friedel (65è). Le coaching s’est avéré fructueux pour Manchester. En face, Villas-Boas est contraint de sortir Walker, touché, pour Dawson. Comme au bon vieux temps, Gallas va finir ce match arrière droit. Adebayor, lui, laisse sa place à Jermain Defoe ; les Spurs reculent de 20 mètres et jouent maintenant clairement le contre. En attendant, ils ont chaud au cul. De plus en plus chaud. Les voilà même acculés. Fatalement, et comme à son habitude, City finit par trouver la faille en fin de match. Super frappe du gauche de son supersub, Edin Dzeko (entré en jeu à la 73ème pour Tevez, tout naze). Même sans Nasri et Balotelli, City peut compter sur son banc. Quand au milieu d’une baston, on peut faire entrer Maicon et Dzeko, c’est tout de suite plus simple. Et tant pis pour Tottenham, mort au combat. Une minute de silence, merci.

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