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Manchester–Chelsea : la charité, quelle charité ?

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Manchester–Chelsea : la charité, quelle charité ?

2-2, 4 tab à 1, pour Chelsea. Le Charity Shield, ou le véritable coup d'envoi de la saison anglaise. Wembley, 80.000 spectateurs, Manchester-Chelsea. Ce qui, vous en conviendrez, n'est pas tout à fait pareil que Bordeaux-Guingamp au Québec...

Pour commencer, il s’agit de décortiquer les premières compositions officielles de la saison pour ces deux équipes. Et en premier lieu celle de Chelsea, honneur aux dames, avec les vrais débuts de Carlo Ancelotti. L’ancien Mister du Milan a disposé ses hommes en losange, histoire de se la jouer coach italien qui se respecte, de rompre avec la tradition 433 de Mourinho ou Hiddink, et de tenter d’imposer sa patte d’entrée. Soit une organisation avec Cech dans les cages, une arrière garde Ivanovic, Carvalho, Terry, Cole, un milieu Mikel, Essien, Lampard, Malouda et une paire Anelka, Drogba. Inglorious Bastards. En face, du côté de Manchester, Sir Alex a aligné les siens selon un 442 maison. Foster – O’Shea, Ferdinand, Evans, Evra – Nani, Fletcher, Carrick, Park – Rooney, Berbatov. C’est loin d’être repoussant malgré les départs de Ronaldo et Tevez – et en attendant peut-être un Agüero, un Robben ou un autre Obertan d’ici la fin du mercato. Pour l’instant, y’a déjà Nani, qui n’est pas vraiment un flan.

Deux trois dribbles enchainés d’une superbe frappe de la friandise portugaise depuis son flanc gauche, mange un Nani, ça ira mieux : Manchester, dès sa première offensive, ouvre la marque. C’est parti. United enchaîne, entre l’activité de Park, les inspirations de Rooney, la puissance de Berbatov ; le break n’est pas loin. Le milieu de terrain de Chelsea est trop haut, joue trop vite vers l’avant et perd bien trop vite la gonfle. Essien, à droite, comme Malouda, à gauche, se laissent aspirer, Lampard a vraiment du mal à se trouver et évolue trop haut pour peser à la récupération, laissant Mikel trop seul dans ce rôle. C’est donc Manchester qui a le match bien en main. Chelsea est plus occupé à ne pas en prendre un deuxième qu’à essayer de remonter au score. Du coup, plutôt que les (mièvres) tentatives de jeu léché de Scolari, c’est le jeu direct et brut de décoffrage de Mourinho qu’on retrouve. Un certain manque de fluidité, mais une puissance sans égale. Gros temps fort pour Chelsea, mais Manchester laisse sereinement passer l’orage. Comme l’an passé, on retrouve chez les joueurs de Sir Alex cette capacité à savoir jouer tous les types de football, et notamment défensifs : bloc bas placé, pressing, marquage serré, zone millimétrée.

Reste qu’il en faut bien plus pour faire abdiquer une équipe comme Chelsea. Par à coups, coups de speed, coups de coude, coups de pied arrêtés, coups de Blues, ces derniers continuent de maintenir la pression sur le but mancunien. L’arrière garde de Manchester encaisse. Encaisse et ré-encaisse. Et ce qui devait finir par arriver arriva, à force de frapper au même endroit, le bloc rouge a cédé sous les coups de marteau. Lampard et Malouda combinouillent, Drogba déquille le portier adverse -Foster, fébrile- Carvalho est à l’affût et Chelsea égalise. Y’a match, et un vrai.

Manchester s’est fait niquer, Manchester est vexé. Nani, touché à l’épaule, sort pour Valencia. Les Red Devils reprennent facilement le contrôle de la rencontre, à croire qu’ils attendaient d’être remontés pour s’y remettre. Sauf que Chelsea n’a pas l’intention de s’arrêter en si bon chemin. Faute de Ballack sur Evra, non sifflée, les Blues préfèrent évidemment en profiter que de mettre la balle en touche, faut pas déconner, Lampard conclut le contre d’une frappe depuis la droite de la surface mancunienne, justement là où manque Patrice Evra, resté au sol. Dans le cul ManU. Victoire de Chelsea ? Que dalle. Rooney, sans doute le meilleur homme de la rencontre, venge les siens en concluant d’un subtil petit piqué du gauche. Il arrache le nul, et du même coup la séance de tirs au but, parfaite conclusion à ce match haletant, pour un remake de la finale de Ligue des Champions d’il y a deux saisons. Cool, ça permet à Chelsea d’avoir sa revanche et à Ancelotti de remporter un trophée de plus. Cependant, le nouvel entraineur des Blues n’a pas encore eu le temps d’imprégner son style à sa nouvelle équipe, qui joue toujours comme une machine. Voire une sale pute. A Chelsea la ligne dans le palmarès, certes, mais à Manchester le panache et les certitudes. Le collectif est déjà bien rodé, et Foster ne prendra certainement pas la place d’Edwin Van der Sar. La saison peut commencer.

Walid Acherchour, dans la cour d’écran

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