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Malbranque tient encore la route, Pirlo toujours

Par Mathieu Faure
Malbranque tient encore la route, Pirlo toujours

À 34 ans, l’ancien joueur de Fulham s'est montré omniprésent au milieu de terrain. Il a eu la chance de coller Andrea Pirlo pendant 90 minutes tout en se rendant utile à son équipe. Dans l’ensemble, et à l'image de Steed, les Lyonnais se sont montrés à la hauteur, mais cela n’a pourtant pas suffi.

Olympique lyonnais

Lopes (6.5) : Le gardien portugais ne s’est pas déballonné quand il a fallu aller au charbon. Que ce soit face à Tévez ou Vučinić, le mec s’est donné. Il se détend bien sur une vicelardise de Pirlo mais ne peut rien faire sur le but de Bonucci. Dans l’histoire, il s’est quand même fait humilier au contact physique de Giovinco. 1m64, 62 kilos. Une majorette, quoi.

Tolisso (5.5) : Le même numéro de maillot que Dikembe Mutombo mais pas forcément la même capacité à bien défendre. À sa décharge, il n’est pas latéral droit de formation. Cela dit, il a su se rendre disponible en première période avant de plonger physiquement après la pause.

Koné (4) : Il est de bonne composition mais il doit absolument garder ses yeux ouverts quand il joue. C’est la base. Directement impliqué sur le but où il rate complètement son intervention après avoir donné bêtement le corner. Globalement, le défenseur central ne dégage pas une énorme sérénité défensive. Bref, il fait flipper.

Umtiti (6) : Une petit minasse sur coup franc, Osvaldo kidnappé dans sa poche de short très rapidement, de l’autorité et une certain élégance dans les relances, Samuel a bien géré son test. En même temps, depuis l’affaire de la Maserati, on le savait amoureux des belles Italiennes.

Bedimo (5) : Moins percutant qu’en championnat, le Camerounais a passé une soirée tranquille puisque personne ne voulait vraiment l’emmerder de son côté avant l’arrivée de Giovinco. Ce fut nettement plus compliqué ensuite.

Gonalons (5.5) : Le capitaine a retrouvé son poste de prédilection et le jeu lyonnais s’en est ressenti. Discipliné et appliqué, il n’a jamais débordé de son rôle. Comme les enfants à la maternelle lors des ateliers coloriage.

Ferri (6) : Quel coffre ! Le jeune Lyonnais est de plus en plus intéressant dans son rôle de relayeur. Il se projette, court, couvre énormément de terrain et propose. Un vrai bon petit milieu.

Mvuemba (4) : La Juve avait Pirlo, l’OL avait Arnold. On a vu la différence.

Malbranque (6.5) : En individuel sur Pirlo pour un remake de Cocoon, l’ancien retraité a livré une grosse prestation. De la présence entre les lignes, de la volonté et même un belle occasion quand il va inquiéter Buffon avant la demi-heure de jeu. C’est tout sauf sexy mais c’est intelligent et utile.

Lacazette (5) : Conte flippait de la vitesse du numéro 10 lyonnais, sur quelques percées, il a donné des frissons à tout le banc turinois mais, dans l’ensemble, il a manqué de fraîcheur. Remplacé par Gomis, qui s’offre un shadow retourné défensif lors du but italien.

Briand (5.5) : Remuant et plutôt bon dans ses appels, l’ancien Rennais se procure même une bonne occase du pointard dans la surface. Dommage pour lui, ses chevilles ont dégusté sur certaines interventions italiennes. Remplacé par N’Jié.

Juventus Turin

Buffon (6) : Une petite horizontale pour détourner le coup franc d’Umtiti histoire de montrer que le meilleur gardien du monde, c’est toujours et encore Jean-Louis.

Cáceres (6) : Il porte les chaussettes comme Jallet et comme son frère de bas, il a livré un très bon match défensif tout en s’appliquant au maximum dans les relances. Martin brille.

Bonucci (6) : Monsieur jeu long, il en d’ailleurs trop abusé au point d’en faire un running gag en première période. Mieux en seconde où il se transforme en buteur dans la surface, d’un pointard rageur. Un but qui place les siens dans une position idéale pour le match retour.

Chiellini 6) : Il a pris ses aises en seconde période, s’autorisant des montées autoritaires tout en éteignant les éventuels départs de feu dans sa défense. Défensivement, il était partout, attirant tous les ballons comme un aimant. Bouga en moins.

Isla (5) : La isla bonita. Rapide et volontaire, le Chilien est quand même un poil maladroit dans le dernier geste. Remplacé par Lichtsteiner, fidèle à sa neutralité.

Pirlo (6) : Un amour de aley-oop pour Tévez, sur un pas, dos à l’action en première période. Ou comment le joueur de 35 ans peut tout changer sur une caresse. Après 45 minutes de n’importe quoi, il a demandé à Bonucci de lui laisser le jeu par-dessus la défense adverse. On a vu la différence. C’est lui qui joue finement le corner victorieux. Talisman.

Pogba (5) : On le disait cramé, il l’est. On le disait moins tranchant dans les duels, il l’est. On le disait en froid avec son coiffeur, il l’est. Malgré tout, Paul reste notre meilleur prétendant au challenge « Patrick Viera de demain » .

Marchisio (4.5) : « Tout va très bien, madame la marquise. Tout va très bien, tout va très bien. Pourtant il faut, il faut que l’on vous dise, on déplore un tout petit rien, un incident, une bêtise, la mort de votre jument grise. Mais à part ça, madame la marquise, tout va très bien, tout va très bien. » À noter que « Tout va très bien, madame la marquise » est devenu une expression proverbiale pour désigner une attitude d’aveuglement face à une situation désespérée.

Asamoah (5.5) : Pius N’Diefi avec un cou et un pied. Cette boule de nerfs a longtemps ennuyé le côté droit de la défense lyonnaise avant de rentrer dans le rang.

Tévez (4) : 5 ans de disette au niveau européen (il n’a plus marqué depuis Man Utd/Porto en avril 2009) et cela va au moins s’étirer une semaine de plus. L’Argentin est sorti sur blessure après une entame de match volontaire. Remplacé par l’esthète Vučinić, qui croque la feuille de match après un caviar de Giovinco mais trouve le moyen de se rattraper sur l’action du but.

Osvaldo (4) : Bel homme, belle peau, épiderme très doux, regard perçant. Dans QG, Pablo serait parfait. Sur un terrain de football, il l’est beaucoup moins. Remplacé par Giovinco, éternel espoir depuis 2007, qui a eu le mérite d’envoyer un peu de jeu sur le dance-floor. Sur un pas de danse, il enrhume Koné avant de régaler Vučinić. La fourmi atomique a clairement fait basculer le match du côté italien en amenant énormément de vitesse et de rythme.

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