- Liga
- J16
- Málaga-Atlético Madrid (1-0)
Málaga surprend l’Atlético
Réduits à dix à la suite de l'expulsion de Gabi et globalement maîtrisés par une équipe de Málaga bien organisée, les joueurs de l'Atlético de Madrid s'inclinent en Andalousie (1-0).
Málaga CF 1-0 Club Atlético de Madrid
But : Charles (87e) pour les Andalous
Le football tout en grinta de l’Atlético Madrid a parfois ses limites. Quand Griezmann et les siens ne parviennent pas à maîtriser leur adversaire, ils s’énervent. Alors même en Andalousie, il peut pleuvoir des cartons. Ce dimanche soir, à Málaga, les Colchoneros ont perdu leur calme. Et leur homme de base. Sanctionné d’un deuxième carton jaune peu avant l’heure de jeu, Gabi a laissé les siens à dix contre onze pendant une demi-heure. Suffisant pour des Andalous plutôt en forme pour faire craquer la défense des visiteurs.
Tensions palpables et domination andalouse
Le début de match est à l’avantage de Málaga ponctué par une énorme occasion à la 6e minute. Sur une frappe lointaine de Camacho, le ballon est dévié par Charles au point de penalty, mais Oblak se détend parfaitement et repousse le ballon. Pendant la première demi-heure, l’Atlético peine à mettre son jeu en place face à une équipe bien regroupée en défense et organisée offensivement. Si au fur et à mesure, les hommes de Simeone ont réussi à mettre doucement le pied sur le ballon et à rééquilibrer la partie sans se montrer flamboyants, c’est bien les Boquerones qui se montrent à nouveau dangereux. Très à son aise, Charles martèle la défense adverse, mais le portier slovène des Colchoneros se déploie et sauve les siens grâce à une main ferme. Après une première mi-temps marquée par la tension palpable qui anime le terrain et 5 cartons jaunes sortis justement de la poche de l’arbitre, les Andalous tiennent le match nul en rentrant au vestiaire.
Coup du sort et travail payant
Le jeu reprend dans le même esprit que lors du premier acte. Les hommes de Javi García continuent à verrouiller derrière et à jouer la possession. Et après dix minutes, la sanction tombe. Le capitaine madrilène, Gabi, hérite de son premier carton rouge de la saison. Le milieu de terrain reçoit sa seconde biscotte en 5 minutes et peut aller directement prendre sa douche. Les espaces commencent à s’ouvrir, et Charles, trouvé aux abords de la surface, percute avant de lâcher une frappe un peu trop écrasée pour inquiéter Kameni. À l’heure de jeu, la pression se fait de plus en plus forte sur la cage des visiteurs, mais sur un contre, c’est Fernando Torres, entré à la mi-temps, qui se crée la plus grosse occasion du début de deuxième période. L’idole de Vicente-Calderón percute dans la défense, mais le gardien camerounais remporte le duel sur une sortie parfaite. Dès lors, la domination andalouse devient de plus en plus pressante. La défense courageuse des Rouge et Blanc va craquer à quelques minutes de la fin. Charles, hyperactif tout au long de la rencontre, est enfin récompensé : le Brésilien reçoit un centre d’Amrabat et reprend le ballon d’une belle volée du droit. Le cuir est dévié par les chevilles de Godín trompant ainsi un pauvre Oblak impuissant. Griezmann pousse dans les dernières secondes en vain. À l’autre bout du monde, le FC Barcelone, victorieux de la Coupe du monde des clubs, est soulagé : sans jouer, son trône lui appartient toujours.
Par Théo Coquerel