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Málaga, fin de la parenthèse
Après trois années pas comme les autres et un historique quart de finale de Ligue des champions, le Málaga CF a dû se débarrasser de tout ce qu’il lui restait des promesses qataries. Un retour à la normale confié à un Schuster de retour aux affaires qui, pour sa première à La Rosaleda, reçoit ce Barça qu'Al Thani promettait de rivaliser.
Contrairement aux mercatos précédents, personne ne s’est attardé sur le cas de Málaga cet été. Logique, les Andalous étant redevenus ce qu’ils étaient avant ces trois folles dernières années : un club quelconque, doté d’un effectif de deuxième partie de tableau, destiné à court ou moyen terme à se battre pour rester dans l’élite. Du rêve qatari, ou plutôt du mirage, ne restent que les nouvelles infrastructures. Joaquín, Demichelis, Julio Baptista, Toulalan, Isco et Pellegrini, eux, ont déguerpi avant les grosses chaleurs du mois d’août. Le calme, l’anonymat et les joueurs low-cost que personne ne connaît ont fait leur retour sur la côte andalouse. Le seul petit événement estival a été la nomination de Bernd Schuster, champion d’Espagne avec le Real Madrid en 2008, au poste d’entraîneur. Pas non plus un gros coup en soi, l’Allemand attendant le coup de fil de son retour depuis plus de deux ans et sa démission de Beşiktaş.
Aucun point prévu lors des trois premières journées
Depuis sa présentation, Schuster a passé plus de temps à répondre aux questions concernant l’actualité du Real et du Barça qu’à parler de sa propre équipe. Avant d’entamer le championnat (défaite 1-0 à Valence lors de la première journée), et alors que l’équipe est encore incomplète, il osait espérer « deux renforts supplémentaires si on a beaucoup de chance, un seul si on a de la chance » . Après la rencontre, il a préféré la jouer honnête avec les fans : « On a prévu de ne prendre aucun point lors des trois premières journées. » Superbe. Faut dire que les deux prochains adversaires de Málaga sont le FC Séville et le Barça, ce soir, pour la première de la saison à La Rosaleda. Ce Barça que les Qataris disaient vouloir concurrencer « le plus rapidement possible » à leur arrivée, en juin 2010. Un doux rêve auquel le public de La Rosaleda avait cru, s’abonnant et achetant massivement les maillots de Van Nistelrooy et consorts. Ce soir, dans l’enceinte du Paseo de Martiricos, les maillots catalans devraient refaire leur apparition et les supporters locaux viendront tout autant espérer un miracle qu’apprécier les fantaisies de Neymar, l’une des nouvelles attractions du championnat.
Recrues mystères
Car, du côté de Málaga, difficile de savoir à quoi s’attendre en ce qui concerne les recrues estivales. Fini le temps des rumeurs les plus folles et des noms ronflants. Les nouveaux venus se nomment Tissone, Angeleri, Pawlowski, Flavio, Chen et Bobley Anderson. De l’Argentin couci-couça et de la jeunesse internationale paraît-il prometteuse. À Mestalla, ils étaient trois moins de 20 ans à être alignés au coup d’envoi (Chen, Charder et Fabrice). C’est avec ces petits bonhommes, deux/trois survivants (Eliseu, Camacho) et quelques vieux briscards (Caballero, Duda, Weligton, Santa Cruz) que Schuster devra composer cette saison, l’objectif premier étant bel et bien le maintien. Particulier pour une équipe passée à quelques secondes d’une demi-finale de Ligue des champions il y a seulement quatre mois. Mais voilà, les folles années sont terminées, la parenthèse se referme et le Málaga CF retrouve doucement mais sûrement son quotidien pré-Qataris, ce qui semble désormais aussi promis à l’Anzhi avec le retrait annoncé des pétrodollars de Suleyman Kerimov. Comme un petit rappel de la principale limite des nouveaux riches de notre Ligue 1.
par Léo Ruiz