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- Manchester City-Tottenham (0-4)
La danse de Maddison
Étincelant ce samedi soir, James Maddison a réalisé une performance de haute voltige en concassant quasiment à lui tout seul le champion en titre Manchester City. Maître à jouer de Tottenham, le numéro 10, auteur d’un doublé, ne cesse de prendre de l’épaisseur avec les Spurs.
Quoi de mieux pour souffler ses 28 bougies que de broyer un Manchester City convalescent (0-4) ? C’est sûrement ce que s’est dit James Maddison au moment d’entrer sur la pelouse de l’Etihad Stadium, ce samedi soir. 95 minutes plus tard, l’international anglais a signé un récital en s’offrant un doublé et en plongeant le champion en titre, invaincu sur ses terres depuis près de 2 ans, dans la crise.
LA CONNEXION MADDI-SON 🧠
Tottenham glace les Cityzens en 20 minutes ❄️#MCITOT | #PremierLeague pic.twitter.com/ox5Ds8U0Nl
— CANAL+ Foot (@CanalplusFoot) November 23, 2024
James et sa patte magique
Si les amateurs de la Premier League ont pu être impressionnés par sa performance XXL, il y a peu de chance qu’ils aient été surpris. Pas encore connu du grand public, James Maddison est coutumier des masterclass outre-Manche depuis son passage à Leicester. Mais battre les Skyblues chez eux sur un tel score, ce n’était tout simplement pas arrivé depuis 2003. Il n’en fallait pas plus pour rendre heureux l’ancien maître à jouer des Foxes, logiquement nommé homme du match : « Ce sont des jours rares… Venir chez les champions, vu à quel point ils ont dominé, gagner 4-0, c’est spécial, a lâché le natif de Coventry au micro de Sky. Cette rencontre, on va s’en souvenir. Il est important que nous en profitions. Je vais certainement en profiter. »
Doté d’une qualité de passe rare et capable de claquer de beaux buts sur coup franc, ce grand fan de Mario Kart rayonne au poste de numéro 10. Auteur d’au moins 8 passes décisives chaque saison depuis l’exercice 2020-2021, l’Anglais d’origine irlandaise est comme un poisson dans l’eau dans le système mis en place par Ange Postecoglou, où il est libre comme l’air. Son deuxième pion face à Manchester City en est la preuve avec sa combinaison savoureuse avec Heung-min Son entre les lignes adverses. Sous le charme, son entraîneur n’a pu qu’avoir des mots doux pour son protégé, déjà décisif à 9 reprises cette saison (5 buts, 4 passes décisives) : « Il a été exceptionnel. Il faut l’être contre City, et Madders a été formidable. »
❕🎙️| Ange Postecoglou gives the birthday boy Maddison his praise after a brilliant display against Manchester City
🗣️ "He was outstanding. You have to be against City, and Madders was great. He’s gone through a lean spell but I never doubted his ability. I thought the kind of… pic.twitter.com/fYdVd7DEx5
— To The Lane and Back (@TheLaneAndBack) November 23, 2024
Couvé par Postecoglou
En conférence de presse, Postecoglou s’est étendu davantage sur son vice-capitaine en revenant sur sa mauvaise passe récente : « Il a été très bon pour nous en début de saison, puis il a connu quelques matchs sans relief. Même s’il n’a pas été appelé en sélection, il a travaillé très dur à l’entraînement pendant deux semaines, il n’a pas revu à la baisse ses ambitions quant au type de joueur qu’il veut devenir, a analysé l’entraîneur des Spurs. C’est à nous de l’aider dans cette quête. Aujourd’hui, il a été très important pour nous dans la construction parce qu’il était toujours à la recherche dans les zones étroites et, défensivement, il a travaillé très dur. C’est tout à son honneur. »
En étant l’un des grands artisans de la cinquième défaite consécutive de Manchester City, une première depuis 2006, Maddison a forcément marqué des points aux yeux du nouveau sélectionneur des Three Lions, Thomas Tuchel. Avec seulement sept sélections au compteur et aucun match dans une grande compétition internationale, le joyau des Spurs a encore tout à faire avec sa sélection, où la concurrence est démentielle (Jude Bellingham, Cole Palmer, Phil Foden entre autres). Mais avant ça, il faudra continuer de terroriser les défenses adverses en Premier League pour enfin mettre tout le monde d’accord.
Par Thomas Morlec