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Mais qui es-tu, Thomas Foket ?
C’est la surprise de la dernière liste de Roberto Martínez. Thomas Foket, vingt-deux ans, a été appelé pour la première fois en sélection belge. Et le latéral droit de La Gantoise a joué ce mercredi contre les Pays-Bas. Une première cape in the Foket.
Tremble, Thomas Meunier ! L’arrière droit du PSG a un nouveau concurrent chez les Diables rouges : Thomas Foket, visage de poupon et des faux airs du tennisman David Goffin. Enfin, ça, c’était jusqu’à ce que l’espoir de La Gantoise se débarrasse de cette foutue coupe au bol. Appelé pour la première fois par le sélectionneur de la Belgique, Roberto Martínez, la semaine dernière, Foket a goûté à sa première cape chez les A dans la foulée. C’était lors du match amical contre les Pays-Bas, mercredi à l’Amsterdam ArenA (1-1). Quarante-cinq minutes durant lesquelles le rookie, premier surpris de bénéficier d’autant de temps de jeu, aura regardé Daley Blind dans les yeux. « Le coach m’a dit que j’avais bien joué, ce qui me donne confiance pour la suite » , a déclaré le joueur de vingt-deux après la partie. De quoi espérer remettre le couvert ce dimanche face à l’Estonie.
Papa poule et footing sur la route de l’hôpital
Avant de gravir les échelons à La Gantoise, le Bruxellois a fait ses classes à Dilbeek Sport, un club de la banlieue-ouest de la capitale. Le jeune Foket fête ses seize ans la veille de son baptême en équipe première, en Promotion (quatrième division). À l’été 2012, Anderlecht et Bruges se positionnent. Jean Kindermans, le responsable du centre de formation d’Anderlecht, connaît le père du joueur de longue date, les deux ayant évolué ensemble en juniors. « J’ai entendu parler de Thomas pour la première fois quand il avait douze ans et j’ai appelé Philippe, son papa. Thomas est venu faire quelques entraînements avec nous, mais son père n’avait pas très envie qu’il s’entraîne quatre à cinq fois par semaine » , expliquait Jean Kindermans en 2015 pour Sport/Foot Magazine. Mais là encore, le paternel privilégie les études du fiston. Ce sera La Gantoise parce qu’à Gand, le campus de l’université n’est qu’à quelques kilomètres du centre d’entraînement.
Chez les Buffalos, le jeune ailier droit fait valoir de sacrées qualités d’endurance qui lui vaudront d’être replacé en défense, pour jouer les pistons dans le couloir droit. Déjà à l’époque où Foket débutait en Promotion, « il avait une meilleure VO2max que la moyenne des joueurs de D1. Quand il allait voir sa grand-mère à l’hôpital, c’était en courant » , raconte son agent Gunter Thiebaut, toujours dans Sport/Foot Magazine. En janvier 2013, Victor Fernandez arrive sur le banc de La Gantoise. Le coach espagnol redistribue les cartes et Foket quitte La Gantoise pour mieux y revenir après un prêt concluant au KV Oostende. En 2014-15, le latéral droit se forge une place de titulaire et remporte le premier titre de champion dans l’histoire du club flamand. Il goûte à la Ligue des champions la saison suivante, en même temps qu’il égrène les sélections espoirs de la Belgique.
La vie est belle en 3-4-3
La saison dernière, ses coéquipiers Laurent Depoitre et Sven Kums ont été appelés par Marc Wilmots. Cet été, Wilmots a fait les frais de la défaite des Belges contre les Gallois en quarts de finale de l’Euro, Roberto Martínez a débarqué avec son 3-4-3. Ça tombe bien, c’est exactement le système dans lequel Thomas Foket s’épanouit avec Hein Vanhaezebrouck à La Gantoise. Mais le jeune homme arrive sur la pointe des pieds au milieu d’Hazard, De Bruyne & Kompany. « Quand tu vois le groupe, tu te demandes ce que je fais ici. » Réponse ce soir.
Par Florian Lefèvre