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Mais qui es-tu, Monterrey ?
Vainqueurs du Al-Sadd de Xavi en quarts de finale de la Coupe du monde des clubs, les Mexicains de Monterrey ont l’occasion ce mercredi de se montrer face à Liverpool. Avant de disputer dans dix jours une finale de Liga MX qu’ils n’ont pas remportée depuis 2010. Une confrontation bien plus importante à leurs yeux.
Ils étaient un peu plus de 3 000, samedi, dans les tribunes du stade Jassim-bin-Hamad de Doha, pour supporter leur équipe de Monterrey qui a disposé d’Al-Sadd, dirigé par l’ancien Barcelonais Xavi. Un avantage pris rapidement avec des superbes frappes de Vangioni et de Rodríguez, puis un succès 3-2 acquis sans trembler. Mais en demi-finale, c’est le champion d’Europe, Liverpool, qui se dresse face aux Rayados. La mission est presque impossible, mais ils n’ont rien à perdre. Des équipes engagées dans cette Coupe du monde des clubs, c’est la plus habituée, avec des participations en 2011, 2012 et 2013.
La Liga MX, véritable Premier League d’Amérique, paie grassement ses joueurs. Et les joueurs de la Pandilla ont des arguments à faire valoir dans ce duel pas si déséquilibré. L’effectif est un savant alliage entre espoirs mexicains et internationaux sud-américains qui vont jouer avec la volonté de se mesurer à ce qui se fait de mieux dans le monde du ballon rond. Les relayeurs Jonathan Gonzalez et Carlos Rodríguez (20 et 22 ans) représentent la meilleure relève à Andrés Guardado (Betis) et Héctor Herrera (Atlético de Madrid) en sélection aztèque. Derrière le renard Rogelio Funes Mori, Rodolfo Pizarro (25 ans), éternel espoir arraché aux Chivas Guadalajara pour 16 millions de dollars, a aussi une carte à jouer.
Adoubés par Xavi
« Je crois que Rayados peut rivaliser avec Liverpool, je ne pense pas qu’il y ait tant de différence » , a lancé Xavi après la défaite d’Al-Sadd. Flatteur pour les coéquipiers de l’international Miguel Layún… Avec des Reds tous juste arrivés au Qatar, pourquoi ne pas rêver ? Jürgen Klopp, tout comme Fabinho, a avoué aux chaînes mexicaines ne pas connaître la plupart des joueurs de l’effectif. Les Rayados peuvent jouer sans pression. Point positif, le coach, Antonio Mohamed, est une sorte de version sud-américaine de Jürgen Klopp, qui devra, lui, œuvrer avec la possession. Car El Turco prône une équipe « qui presse dans le camp adverse et qui prend des risques, détaillait-il dans La Nacion. S’ils nous pressent, nous sautons les lignes pour arriver immédiatement dans le camp rival. Nous maintenons une vision offensive sans trop de possession, droit au but. » Mohamed est peut-être le coach albiceleste le moins argentin tactiquement.
La Liga MX en cadeau de Noël
Les 3 000 supporters mexicains auront des rivaux, cette fois-ci : plus de 6 000 Scousers sont attendus en tribunes. Antonio Mohamed ne veut pourtant pas les décevoir : « Ils vont être supérieurs et nous prendre le ballon. Nous savons cependant que nous sommes très dangereux en contre. » Mais si cette confrontation face à Liverpool est alléchante pour les Rayados, ce qui arrive après Noël l’est encore plus.
Après une phase de play-offs réussie, ils se sont en effet qualifiés pour la finale de Liga MX face à l’América, une double confrontation au BBVA de Monterrey puis à l’Azteca déplacée aux 26 et 29 décembre à cause de la Coupe du monde de clubs. Quatre fois vainqueur du championnat, Monterrey n’a pas remporté la Liga MX depuis 2010. Neuf ans d’attente, durant lesquels les Rayados ont perdu trois finales, et ont vu les Tigres de Gignac, le grand rival, leur passer devant au palmarès. Un titre de Liga MX qui serait, au fond, bien plus important pour les supporters que le prestigieux scalp des Reds.
Par Diego Calmard