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Mais qui es-tu, Calum Chambers ?
Par le passé, les Gunners sont souvent allés piocher leurs nouveaux talents chez Southampton. Après Théo Walcott et Alex Oxlade-Chamberlain, c'est donc au tour de Calum Chambers de représenter l'avenir d'Arsenal. À raison ?
Dans un univers footballistique où les nouveaux cracks sont aussi courants que les défaites d’Évian Thonon Gaillard, une chose est sûre : acheté 13 millions d’euros (plus six millions de bonus), Calum Chambers est la dernière pépite d’Arsène Wenger, celle qui incarne l’avenir et l’ambition du club. La preuve ? Il vient d’être appelé pour la première fois en équipe d’Angleterre par Roy Hodgson pour les matchs amicaux contre la Norvège et la Suisse, et se voit encensé par Per Mertesacker qui, en conférence de presse le week-end dernier, affirmait que Chambers avait le caractère pour s’imposer en équipe d’Angleterre : « Je ne pense pas que ça ira mal pour lui. C’est un mec qui a la capacité de garder les pieds sur terre et de faire face à la pression. L’accent est mis sur lui aujourd’hui, mais il est assez ambitieux et sérieux pour répondre aux attentes. » Prometteur.
L’émergence à Southampton
Répondre aux attentes, c’est un peu ce que fait ce jeune joueur de 19 ans originaire de Petersfield depuis ses débuts professionnels, le 28 août 2012, lors d’un match de League Cup opposant Southampton (club où il évolue depuis ses 7 ans) à Stevenage (victoire 4-1). Ce n’est pourtant qu’un an plus tard, quelques jours après avoir signé un nouveau contrat de quatre ans, qu’il effectue son premier match de Premier League contre West Bromwich Albion (victoire 1-0). Une juste récompense pour ce milieu de terrain de formation reconverti en arrière-droit, qui enchaîne alors 21 matchs en championnat malgré la concurrence de l’intéressant Nathaniel Clyne au même poste.
Il faut dire que Chambers, en dépit de son jeune âge, est très bon balle au pied, toujours dans le rythme et s’avère être un excellent relayeur. Des qualités qui, non seulement, lui permettent d’empiler quelques buts (3 avec les U17 et 1 avec les U19), mais qui le feront surtout évoluer au centre de la défense. C’est notamment le cas avec la sélection anglaise des moins de 19 ans, où le sélectionneur Noel Blake voit en lui un pilier du secteur défensif, grâce à « sa lecture intelligente du jeu » .
Entre deux postes
C’est d’ailleurs à ce poste qu’Arsène Wenger le repère et le recrute dans le but de remplacer Thomas Vermaelen (parti à Barcelone) et de suppléer Laurent Koscielny (souvent blessé). Un choix dont il semblait se réjouir après la victoire en Community Shield face à Manchester City et à laquelle Calum Chambers a largement participé. « Quand je l’ai observé et quand j’ai décidé de l’acheter, il évoluait à ce poste-là. Et la performance qu’il a livré aujourd’hui est très prometteuse. C’est assez impressionnant parce qu’il n’a pas eu une longe expérience en défense centrale. Je pense malgré tout que si tout va bien, il fera une plus belle carrière à ce poste qu’en tant qu’arrière-droit. »
Mi-août, le défenseur revenait d’ailleurs plus longuement sur sa capacité à s’adapter à de multiples postes : « Je suis un joueur qui possède un profil défensif et qui peut jouer un peu partout dans l’arrière-garde ou l’axe du milieu de terrain. J’ai surtout joué au poste de latéral droit à Southampton, mais je me sens aussi à l’aise dans l’axe ou sur la gauche. De toute façon, je suis le genre de joueur et de personne qui fera ce que l’entraîneur me dira. Je suis prêt à évoluer à la position qu’il voudra. Je suis là pour aider l’équipe à ne pas prendre de buts. Pour moi, le collectif primera toujours. » Et ce ne sont pas des paroles en l’air : mercredi 3 septembre, contre la Norvège, Roy Hodgson l’a fait entrer à la place de John Stones, sur le côté droit de la défense… Et la semaine dernière, face à City, Arsène en a fait de même lorsque Debuchy est sorti sur civière. Une blessure en guise de petit coup de pouce pour définitivement prendre son envol ?
Par Maxime Delcourt