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Mais qu’est-ce que tu fous à Besiktas, Demba Ba ?
Arrivé au Beşiktaş Istanbul cette saison, Demba Ba, qui n'entrait plus dans les plans de Mourinho, est déjà en très grande forme. Après le 0-0 du match aller, il retrouve aujourd'hui Arsenal, dans un match qui pourrait les qualifier pour la prochaine C1. Une performance qui serait un véritable coup de tonnerre sur la scène européenne. Mais pourquoi avoir choisi Beşiktaş ?
Il n’aurait pas eu un gros temps de jeu à Chelsea
La saison dernière n’était pas une saison très prolifique en matière de temps de jeu. Une trentaine de matchs, un bon moment au placard, à s’entraîner la semaine et à rester à la maison le week-end, mais aussi des entrées de jeu décisives notamment face au PSG. Un quart de finale retour qui restera dans les annales puisque lui, 100 % parisien, a été l’auteur du but qui élimine le PSG dans les ultimes instants du match. Il a aussi été la bête noire de Liverpool en marquant le but qui a « condamné » les Reds à la deuxième place de la Premier League, après la fameuse glissade de Steven Gerrard. Cette saison, José Mourinho a décidé de recruter Diego Costa, bourreau des Blues la saison dernière, et donc de se séparer de Demba Ba (et d’Eto’o, par la même occasion). Visiblement, c’est comme ça que l’on dit merci, chez le Mou.
Il sait qu’il sera l’attaquant numéro 1 de club stambouliote
Demba Ba n’a jamais été quelqu’un qui doute de lui. Malgré « l’échec » Chelsea, il pourrait retrouver de sa superbe en Turquie. Slaven Bilić, ancien international croate et coach du club stambouliote, croit en son attaquant. « Il est notre plus grande arme face à Arsenal » , avait déclaré Bilić avant le match aller face aux Gunners. Déjà auteur de très belles performances sur ses 3 matchs officiels disputés avec Beşiktaş (dont un magnifique triplé face à Feyenoord au tour précédent), l’attaquant sénégalais sera le fer de lance de cette équipe. Au match aller, il aurait même pu marquer le but de l’année dès le coup d’envoi.
Il voulait jouer pour de vrais supporters
À Newcastle, Demba jouait avec l’un des meilleurs publics d’Angleterre. St James’Park, c’est quelque chose au niveau de l’ambiance. Des cris, des chants et pas seulement quand l’équipe marque. À Chelsea, l’ambiance est plus familiale, ça chante et ça danse quand l’équipe marque, mais sinon c’est le néant. À Beşiktaş (ou en Turquie tout simplement), c’est le feu à chaque match. Une ambiance à faire craquer Frédéric Thiriez. Des fumigènes dans tous les sens, des tifos de folies, une vraie ambiance folklo. Et ça, Demba Ba aime. Sur son compte Instagram, il les a déjà élus « Meilleurs supporters au monde » . Rien que ça.
Aucun club d’envergure ne s’est proposé
Aussi surprenant que cela puisse paraître, personne ne s’est officiellement déclaré pour s’offrir Demba Ba. Et pourtant, nombreux sont les clubs qui cherchent un attaquant de son profil, bosseur, ne lâchant jamais l’affaire. Un club comme Liverpool aurait pu être parfait pour lui, comme Everton d’ailleurs. Même un club comme l’AS Monaco aurait pu (dû ?) jeter son dévolu sur lui. Surtout à un prix aussi dérisoire – 8 millions de livres – pour son expérience et son talent.
Le championnat turc commence à avoir un vrai niveau
Fenerbahçe, Galatasaray, Beşiktaş, Bursaspor ou encore Trabzonspor, cela commence à envoyer du jeu. Depuis quelques années, le football turc est en train de franchir un palier, en recrutant de très bons joueurs et pas forcément en fin de carrière. Par exemple, Galatasaray a sorti la Juve la saison dernière en Ligue des champions. Et même si le Fener est exclu de toutes les compétitions européennes pour les trois prochaines saisons à cause du scandale des matchs truqués, les clubs parviennent à conserver leurs joueurs et à progresser. Et puis, eux, au moins, ils ne snobent pas l’Europe.
Il va aimer vivre dans un pays musulman
Depuis son pèlerinage à la Mecque, Demba Ba est un homme nouveau, comme il nous l’avait confié dans le SoFoot n°112. Il ne rate pas une prière et fait tout « pour satisfaire Dieu » . À Chelsea, il était contraint d’effectuer ses prières dans la salle de soins. Rien à voir avec Istanbul, où une salle de prière est consacrée aux joueurs, le pays étant majoritairement musulman.
Babacar Sall