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Mais pourquoi diantre veut-on encore d’Adriano ?

Par Léo Ruiz
Mais pourquoi diantre veut-on encore d’Adriano ?

Malgré une douzaine de matchs en trois ans, beaucoup d'alcool et de kilos en trop et une rare instabilité psychologique, Adriano vient (encore) de retrouver un club. L'Internacional de Dunga lui a offert un contrat de six mois, avec une année en option. Mais pourquoi, bon dieu ?

Il fut un temps où la tête d’Adriano ne ressemblait pas à un ballon de football. Un temps lointain, certes. Mais souvenez-vous de cette saison 2004-2005. Un grand dadais d’1m90 en maillot noir et bleu rayé terrorisait les défenses d’Europe. Il était puissant. Il était précis. Il était habile. Et il tirait fort, nom de nom. Seize buts dans le Calcio, dix en Ligue des champions, sept en sélection. Après avoir séduit Parme, Adriano Leite Ribeiro était devenu l’idole des fans nerrazzuri. De ceux de PES, aussi. À l’époque, le Terminator de Rio de Janeiro a 23 ans. On le surnomme « L’Empereur » . Il a l’avenir devant lui. Mais le décès de son père, quelques dépressions, des milliers de litres de bière, des centaines de gonzesses et cinq changements de club plus tard, Adriano est gros, lent et oublié de tous. Sauf de Dunga. L’ancien capitaine de la Seleção, actuellement entraîneur de l’Internacional de Porto Alegre, vient à la surprise générale de l’embaucher pour six mois. Le tout après plus d’un an de chômage.

« On m’envoyait dormir à l’infirmerie »

Alors pourquoi croire encore à un joueur alcoolique, en surpoids et incapable de se soumettre aux exigences du football professionnel ? En 2010, la Roma a tenté le coup, lui offrant même un beau contrat de 5 millions d’euros par an, rompu 8 mois et 8 petits matchs plus tard. L’année dernière, c’est son club de toujours, Flamengo, qui lui proposait d’être payé au rendement. Deal annulé après six avertissements pour mauvaise conduite. Mais si Dunga tente aujourd’hui une énième relance d’Adriano, à 31 ans, c’est parce qu’il a quelques raisons d’y croire. D’abord car il sait qu’il n’y a qu’au Brésil que « l’Empereur » peut s’en sortir. Après la mort de son père, Adriano est tombé dans la dépression et dans l’alcool, touchant le fond à la fin de sa période milanaise et au cours de son séjour romain. « Je n’étais heureux que quand je buvais. Et je n’arrêtais jamais de boire. Tous les jours, j’arrivais saoul à l’entraînement. Je sortais tous les soirs et ne dormais jamais de peur de ne pas me présenter à l’heure. Sauf que j’arrivais dans un état pitoyable. On m’envoyait alors dormir à l’infirmerie et on disait aux journalistes que j’avais un problème musculaire » , racontait-il à la revue R7 à propos de ses dernières années à l’Inter. Adriano rentre alors deux fois au Brésil : six mois à São Paulo (en 2008), où il plante 17 fois en 29 matchs, et un an à Flamengo (en 2009), où il termine meilleur buteur et champion du Brésil.

Un peu d’espoir, un peu de marketing et un peu de superstition

Dans son pays, entouré de ses amis et de sa famille, Adriano semble être en mesure de « retrouver le plaisir de jouer » . Il l’a dit lui-même et l’a démontré sur le terrain. Lors de ces deux retours gagnants, le joueur n’était pas celui de 2004-2005, mais un minimum d’hygiène de vie suffisait à en faire un attaquant redoutable. En plus de ses performances sportives, Flamengo avait d’ailleurs largement profité du retour au premier plan de sa star, avec un boom dans la vente de maillots, l’organisation de matchs amicaux grassement rémunérés et une renégociation à la hausse des contrats de sponsoring. Tout bénef’, comme on dit. En acceptant de l’engager, c’est probablement ce que cherchent aussi les dirigeants de l’Internacional, qui avaient déjà flairé le bon coup marketing avec Forlán l’année dernière. Le petit souci, c’est qu’Adriano a disputé 12 matchs ces trois dernières années, et qu’il doit désormais faire avec un beau physique de barman. C’est tout le pari de Dunga. Refaire du Ballon d’or brésilien 2009 un joueur de football. Le champion du monde 1994, qui a du pain sur la planche, doit aussi être un brin superstitieux. Tous les clubs brésiliens par lesquels le quadruple vainqueur du Calcio est passé ont été sacrés champions : São Paulo en 2008, Flamengo en 2009 et dernièrement Corinthians en 2011, où il a joué quatre matchs et marqué un but décisif. À l’Internacional, Adriano portera le numéro 99.

« D’ici deux ans, le gardien de l’équipe première aura un casque »

Par Léo Ruiz

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