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Mais comment affronter Sergio Ramos ?

Par Florian Cadu
6 minutes
Mais comment affronter Sergio Ramos ?

Affronter avec succès le meilleur buteur de l'histoire de la Liga parmi les défenseurs, est-ce réellement possible ? Monstrueux derrière et régulièrement décisif devant, Sergio Ramos impressionne davantage chaque saison. Au point que jouer contre lui ressemble à un casse-tête, comme le reconnaissent adversaires et entraîneurs.

Il est revenu du confinement avec les mêmes tatouages, mais avec des centimètres de poils en supplément. À savoir sa barbe d’hipster déjà vue par le passé, combinée à ses cheveux longs rappelant son début de carrière. Cure de jeunesse, bond en arrière ? Au contraire : tel le puissant Reptincel déjà rudement fort évoluant en énorme Dracaufeu maîtrisable, le monstre a profité de la période de pandémie pour faire éclore son troisième stade : après le jeune talent et l’homme confirmé, voici le visage expérimenté ultime. Est-il meilleur qu’auparavant ? Oui, non, peut-être… En réalité, Sergio Ramos n’a changé que sur le plan physique. Sur le terrain, il est toujours le même.

Au détail près qu’il vient de devenir le défenseur ayant inscrit le plus de buts dans l’histoire de la Liga. Avec trois réalisations en quatre journées (but de numéro neuf contre Eibar, penalty sur la pelouse de la Real Sociedad et coup franc face à Majorque), ce qui gonfle son bilan de la saison à huit en championnat (un record pour lui, et pour la Liga depuis Ezequiel Garay lors de l’exercice 2006-2007), l’arrière central a désormais marqué à 69 reprises en 448 matchs (deux fois avec Séville, le reste avec le Real Madrid) et dépassé Ronald Koeman (192 matchs). Mais pas Fernando Hierro, qui avait marqué 105 caramels… en évoluant très souvent dans l’entrejeu, donc pas considéré comme un arrière.

Son but ? Marquer l’histoire

L’ancien capitaine de la Maison-Blanche le reconnaissait d’ailleurs dès le mois de février, dans une vidéo pour la Liga : « Le défenseur central qui m’impressionne le plus ? C’est Sergio, il est incroyable ! Il y a quelques années, nous avions plus de chances de marquer en tant que défenseur, car nous étions parfois placés au milieu. Mais au XXIe siècle, ce que fait Sergio est extraordinaire. Piqué marque des buts, mais Sergio, ce n’est quasiment pas normal : son nombre de buts pour le Real Madrid et pour la sélection espagnole est vraiment remarquable. » Muni d’une confiance en lui stratosphérique, Ramos représente en effet une arme offensive redoutable depuis des années. « Quand il a envie et qu’il débarque sur les corners, c’est quelque chose ! admet Grégory Arnolin, qui l’a combattu avec le Sporting Gijón.Vu ma taille, j’étais au marquage de Cristiano Ronaldo. Mais le danger numéro deux au Real, c’était lui avec Pepe. Il y avait des consignes pour défendre sur lui, ce n’était pas de la tarte ! Contrairement au Portugais, il est super mobile et bouge beaucoup. À côté de ça, il est aussi déterminé que sûr de lui. »

D’où sa surprenante efficacité. Autant dans la surface de réparation, où ses capacités aériennes et ses qualités d’attaquant ont par exemple fait pleurer l’Atlético de Madrid en finale de Ligue des champions 2014 ou 2016, que sur coups de pied arrêtés. Outre sa sérénité au point de 11 mètres (si beaucoup continuent les moqueries sur son raté contre le Bayern Munich en C1 2012, l’Espagnol en a tout de même transformé douze en championnat et connaît une réussite étonnante depuis le départ de CR7), le bonhomme est également capable de chambouler une rencontre avec un superbe coup de patte. En témoigne son récent chef-d’œuvre, contre Majorque. « Il s’est beaucoup entraîné à tirer les coups francs, a confié après la victoire Zinédine Zidane, qui a joué avec et contre lui (notamment lors d’un 2-2 entre Séville et Real en 2005, avec des buts du Français et de… Ramos) avant de le diriger. C’est notre capitaine, notre leader et il nous montre toujours le chemin. »

Être fort pour les autres

« Montrer le chemin », telle est ainsi la devise première de Ramos. D’ailleurs, ses tremblements de filet ne constituent qu’un résultat logique de ce comportement de guerrier. Le soldat merengue n’a jamais peur, ne lâche que lorsqu’il prend un carton rouge et se bat toujours. C’est ce qui fait sa force, et qui le rend si effrayant. « C’est vrai qu’il peut être intimidant, corrobore Arnolin. Il est technique, il va vite. Et surtout, il en veut tellement… » Neymar le considère par exemple comme le meilleur adversaire qu’il a croisé durant sa carrière, dans des propos relayés par le Mirror: « C’est un excellent défenseur central et en plus , il marque. C’est vraiment difficile de jouer contre lui… » Ce fabuleux état d’esprit, le même qui lui permet de s’arracher pour envoyer un coup de casque gagnant, rejaillit systématiquement sur ses partenaires. « Sa meilleure qualité n’est peut-être pas sa technique ou sa conscience tactique, mais son caractère, sa personnalité et sa capacité à motiver les joueurs autour de lui », a d’ailleurs noté en mai Carlo Ancellotti, son ancien coach, sur Sky Sport. « Son aura ? C’est assez fou, reprend Arnolin. On s’en rendait moins compte quand il jouait latéral, mais depuis il est au centre, tout le monde a pris conscience qu’il incarnait une partie essentielle de la colonne vertébrale de Madrid. »

Vidéo

Même son de cloche chez Giorgio Chiellini, au travers de son autobiographie « Moi, Giorgio » : « Sans lui, des stars comme Varane, Carvajal et Marcelo ressemblent à des enfants de l’équipe réserve. Sans Ramos, le Real devient une équipe sans défense. » Sans oublier que le garçon de 34 ans sait répondre présent, dans les gros rendez-vous. Combien de sauvetages dans des matchs couperets, combien d’ennemis de grande classe broyés, combien de blocs solides flingués dans des grandes soirées ? Chiellini : « Il est hyper technique et il pourrait être attaquant, c’est l’opposé de moi. Et il possède une caractéristique que quasiment personne ne détient : savoir être décisif dans les matchs importants avec des interventions au-delà de n’importe quelle logique, même en provoquant des blessures avec une ruse presque diabolique. Celle de Salah, c’était un coup de maître. Lui, le maestro Sergio, il dit toujours qu’il ne veut pas faire mal, mais il est conscient qu’une telle chute peut casser le bras de l’adversaire neuf fois sur dix. » Confirmation, by Ancelotti : « Il joue toujours au plus haut niveau, lorsque le match est important. »

Fusion Fabio Cannavaro-Franco Baresi

« Difficile de faire plus complet ou meilleur que lui, hein…, continue Arnolin. Ce n’est franchement pas évident, de l’avoir en face de soi. » « Sergio a un talent intuitif, assurait déjà Joaquín Caparrós en 2015 pour So Foot, lui qui l’a lancé chez les professionnels. Il coordonne, est puissant, sûr de lui et influe sur les autres. Génétiquement, il a un don pour le sport. Je reste convaincu que si on l’appelait, il jouerait la finale de la Coupe Davis. »

Ce à quoi répondait Ancelotti, face aux médias : « Il y a des défenseurs avec une qualité technique extraordinaire, d’autres ont une qualité défensive unique comme Cannavaro qui était fantastique au marquage. Certains dirigent comme personne une défense, tel que Baresi… Mais si je dois additionner toutes ces qualités pour mettre en valeur un défenseur, Sergio Ramos est le plus complet. Il a un peu de tout : qualité technique, force, personnalité et capacité à diriger. » Raison pour laquelle il est injouable, tout simplement.

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