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Mais bon sang, que vient faire Moyes à la Real Sociedad ?

Par Antoine Donnarieix
Mais bon sang, que vient faire Moyes à la Real Sociedad ?

C'est officiel depuis cette nuit : David Moyes sera l'entraîneur de la Real Sociedad. C'est ça, on parle bien du dernier fiasco de Manchester United. En Liga, l'Écossais va arriver dans un nouvel environnement avec une philosophie bien différente. Et ça va lui faire tout drôle.

Elle est là, l’info choc de ce début novembre. David Moyes qui vient poser ses valises à San Sebastián. Improbable. Lui, le gamin de Glasgow élevé à la sauce kick and rush, va venir découvrir une cité magnifique au bord de la mer Cantabrique, offrant une gastronomie bien différente de la malbouffe anglaise. Une vraie nouveauté pour le coach qui, au cours de ses deux carrières (celle de joueur, passée entre le Celtic, Bristol City ou Shrewsbury Town, puis celle de coach, embrassée en 1998), n’est jamais sorti de Grande-Bretagne. Mais un défi de choix, après l’échec de son passage à Manchester United, la saison dernière. Il faut dire que la Real Sociedad ne va pas bien. Actuel 15e de Liga, le club de San Sebastián compte le même nombre de points que le premier relégable, et semble ne pas s’être remis du départ de certains cadres, comme Antoine Griezmann cet été. Moyes arrive dans ce contexte, et va devoir relever un club malade. Tout l’inverse de United donc, lorsqu’il était arrivé dans une équipe qui venait d’être à nouveau sacrée championne d’Angleterre, et où tout allait bien.

Madame hésite, David fonce

David Moyes en Espagne, c’est une annonce cocasse. C’est un peu comme si on annonçait René Girard à la Sampdoria, ou Brendan Rodgers à Lorient. Des mecs qui ne sont jamais sortis de leur territoire et qui, d’un coup, se lancent dans un défi complètement nouveau, comme pour donner un second souffle à leur carrière. Et puis, plus globalement, un Britannique qui débarque en Espagne, cela à de quoi surprendre, surtout lorsque l’on voit que les fidèles de Sa Majesté ne sont pas maîtres en leur royaume. Des 20 équipes présentes en Premier League, seul un gros poisson, Liverpool, a pour entraîneur du made in UK. Mais voilà, Moyes a souhaité surprendre. Dans la journée de lundi, c’était d’ailleurs son principal concurrent au poste, Pepe Mel, qui tenait la corde pour reprendre le navire basque. Déjà afin d’éviter une barrière de la langue, mais surtout pour des raisons extra sportives. Car en réalité, c’est sans doute à cause de sa femme Pamela que Moyes a bien failli ne pas signer pour l’actuel quinzième de Liga. La raison ? Madame ne se sentait pas prête à vivre à Saint-Sébastien, tout simplement.

Si David semble avoir remis les points sur les « i » dans la soirée, cette première frasque laisse à penser que le coach n’est pas (toujours) le seul à décider de son sort. Pourtant, des choix forts, il va en falloir, pour redresser la courbe de la Real Socieadad. Son défi va résider dans sa capacité à s’acclimater à une Liga aussi joueuse que tactique, là où la Premier League privilégie une forte intensité de jeu sans porter de vive attention au placement défensif. Autrefois, cette stratégie pouvait convenir à Donostia et aux coutumes de sa région, où le culte de la furia reste toujours un credo. Mais aujourd’hui, les codes ibériques ont changé et désormais, le succès en Espagne se construit davantage par la force collective constante que dans les excès de folie. Une règle à laquelle Moyes va devoir vite s’adapter en vue de s’éviter un deuxième fiasco consécutif.

« Wrong one – Moyes out ! »

Car, oui, personne ne l’a oublié : le nom de David Moyes est désormais associé à celui d’un fiasco. Cruel, lorsque l’on est au fait de toutes les bonnes choses réalisées pendant 11 ans à Everton. Alors, certes, les résultats de Louis van Gaal cette saison (qui compte moins de points que Moyes l’an dernier à la même époque) prouvent que le coach écossais n’était certainement pas le seul responsable des problèmes mancuniens. Mais quand même. Entré à Manchester grâce à Sir Alex, qui voyait en lui son successeur idéal, Moyes pense alors enfiler un costume parfaitement à sa taille. Problème : même avec tous les efforts du monde, les premières coutures de son costard finissent par sauter. Bons contre les petites écuries, les Red Devils chutent à chaque fois dans les matchs cruciaux, à tel point que Moyes tire vite un trait sur le titre. Pire : les champions d’Angleterre finissent par sérieusement se mettre en danger dans la course à la Ligue des champions, se retrouvant neuvièmes en décembre après une nouvelle défaite à domicile contre Newcastle. La majorité des fans ferment les yeux à cause de l’aura de Sir Alex, et souhaitent lui accorder une chance.

La suite de l’histoire, on la connaît. Moyes ne fera jamais mieux, malgré quelques rares coups d’éclat. MU se retrouve à la septième place, sans Europe. Pris à partie par une association de supporters, David voit son patronyme flotter dans les airs d’Old Trafford, « Wrong one – Moyes out ! » La direction mancunienne remercie son employé et laisse Ryan Giggs assurer l’intérim dans l’attente de jours meilleurs. Après six mois de chômage, Moyes retrouve donc un travail, et cette fois-ci, il ne bénéficiera pas d’autant de clémence aussi bien de la part des supporters que des dirigeants. Car ici, il n’est ni le successeur de Sir Alex, ni celui qui a fait briller Everton. Il est juste un coach britannique qui vient tenter de relever une équipe à la dérive, et qui a tout intérêt à assurer. Curiosité : au cours de son histoire, la Real Sociedad a déjà accueilli trois Britanniques : Harry Lowe dans les années 30, le grand John Toshack dans les eighties et Chris Coleman, venu sur les conseils de Toshack en 2007-2008. Déjà une histoire de pistonné…

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