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Mais au fait, c’est quoi cette Ligue Europa Conférence ?
Par Tom Dépériers
À pas de velours, la Ligue Europa Conférence, nouvelle C4 dont la première édition se profile, pointe le bout de son nez. Et même si on ne risque pas d’y croiser les plus grandes écuries européennes, elle sera l’occasion de redécouvrir une tranche du football qui se fout des paillettes. Mais à quoi va-t-elle ressembler ?
Une Coupe Intertoto 2.0
Si elle aura ses propres phases finales et qu’elle ne sera pas qualificative pour la Ligue Europa (hormis pour le vainqueur), force est de constater que cette Ligue Europa Conférence aura des allures d’Intertoto. Avec un format de 32 clubs qui fait la part belle aux championnats les plus modestes, on y retrouvera les dix mauvais élèves des tours préliminaires de la Ligue Europa, dix-sept équipes issues de sa propre phase qualificative et au moins neuf championnats nationaux. Le gratin des laissés-pour-compte en quelque sorte. On y retrouvera un seul représentant pour chacun des cinq premiers championnats à l’indice UEFA, tandis que ceux classés de la seizième à la cinquantième place de l’indice pourront compter jusqu’à trois représentants chacun. De quoi faire des heureux.
Un nouveau filon pour les chercheurs d’or et de pépites
Eh oui. Pour les nombreux clubs en recherche de jeunes pépites à bas prix, cette Ligue Europa Conférence fera office de banquet. S’ils sont certes en marge et loin du niveau de la fine fleur européenne, les championnats écossais, luxembourgeois, roumain, lituanien et compagnie regorgent forcément de quelques pépites à la recherche de projecteurs plus puissants. Les amateurs de Football Manager pourront d’ailleurs remplir leur calepin des noms de ces cracks qui ne demandent qu’à être sortis de leur semi-professionnalisme. Nul doute que les scouts de chez Red Bull et les vassaux de Luis Campos se fraieront un chemin jusqu’à ces stades de rase campagne pour avoir un œil sur la jeunesse talentueuse des contrées oubliées.
Une occasion de voir du neuf
La Ligue des champions c’est rigolo, mais ça fait bien longtemps que la glorieuse incertitude du sport l’a désertée. Seuls une poignée de clubs y prétendent, et chaque année, les phases finales sont des déjà-vu plus intangibles. Alors qu’est-ce qui est le plus excitant ? Un PSG-Manchester United qu’on a l’impression d’avoir maté cent fois, un Bayern-Salzbourg qui vire inévitablement au carnage attendu ou un FK Bodø/Glimt-Beerschot inédit qui nous garantit du suspense et une cargaison de buts ? Cette Ligue Europa Conférence peut prendre la forme d’un océan de possibilités. Ayons la curiosité de sauter à pieds joints dans ces parages inexplorés, décomplexés par les enjeux moindres, mais emplis de la même ferveur, de la même passion.
Une chance pour la Ligue 1 de briller à nouveau sur la scène européenne
Soyons chauvins quelques instants. Le début de campagne européenne catastrophique des porte-étendards de notre chère Ligue des Talents nous rappelle amèrement que les frissons d’un triomphe européen semblent plus lointains que jamais. Les beaux parcours de Lyon et Paris lors du Final 8 sont des trompe-l’œil sur lesquels il ne faut pas fonder d’espoirs candides. Pour renouer avec les belles heures de notre histoire européenne, il faut faire preuve d’humilité et boxer dans sa catégorie. Douze clubs français avaient remporté l’Intertoto. Surtout, cette place européenne supplémentaire permettra de récompenser l’invité surprise du haut du classement, souvent classé 5e ou 6e. Même défait en Hongrie, Reims a fait rêver ses anciens en renouant avec son identité d’antan et rendu fier ses plus jeunes supporters, trop contents de voir leur blason défendu sur la scène européenne. Une place de plus en Europe, ce sont des étoiles ajoutées dans les yeux d’enfants rêveurs. Et ça, ça n’a pas de prix.
Une nouvelle Coupe d’Europe au rabais ?
Certes, il semble assez improbable qu’on croise des jeux léchés, des techniciens ou des tacticiens hors norme et des pelouses taillées comme des billards dans cette Ligue Europa Conference. Les tactiques rustres, pragmatiques et les pelouses bosselées y seront sûrement mises à l’honneur. Si la première édition sera peut-être peu emballante, les années feront de cette nouvelle institution, attendue ou non, une compétition de premier plan, un peu à la manière de la Ligue des nations. Et puis soyons honnêtes, elle revêtira l’importance qu’on veut bien lui donner. Si les clubs français viennent à jouer les grands de la cour de récré, une ferveur enflera naturellement. Et si un club français vient à la remporter, comptez sur nous pour parader sur les Champs et crier aux oreilles de qui veut bien la tendre que la Ligue 1 est le meilleur championnat d’Europe.
Une réminiscence du football qu’on aime
Et si cet ersatz de Coupe de France à l’échelle européenne permettait à un public grisé de se réconcilier avec son sport favori ? De le faire crier, pleurer, rigoler devant des joueurs flirtant parfois avec l’amateurisme et défendant leurs couleurs pour l’amour du maillot et le simple plaisir de jouer ? En fait, la Ligue Europa Conférence, c’est un peu le Vrai Foot Day, non ?
Les notes de Koh-Lanta : la tribu maudite
Si elle aura ses propres phases finales et qu’elle ne sera pas qualificative pour la Ligue Europa (hormis pour le vainqueur), force est de constater que cette Ligue Europa Conférence aura des allures d’Intertoto. Avec un format de 32 clubs qui fait la part belle aux championnats les plus modestes, on y retrouvera les dix mauvais élèves des tours préliminaires de la Ligue Europa, dix-sept équipes issues de sa propre phase qualificative et au moins neuf championnats nationaux. Le gratin des laissés-pour-compte en quelque sorte. On y retrouvera un seul représentant pour chacun des cinq premiers championnats à l’indice UEFA, tandis que ceux classés de la seizième à la cinquantième place de l’indice pourront compter jusqu’à trois représentants chacun. De quoi faire des heureux.
Eh oui. Pour les nombreux clubs en recherche de jeunes pépites à bas prix, cette Ligue Europa Conférence fera office de banquet. S’ils sont certes en marge et loin du niveau de la fine fleur européenne, les championnats écossais, luxembourgeois, roumain, lituanien et compagnie regorgent forcément de quelques pépites à la recherche de projecteurs plus puissants. Les amateurs de Football Manager pourront d’ailleurs remplir leur calepin des noms de ces cracks qui ne demandent qu’à être sortis de leur semi-professionnalisme. Nul doute que les scouts de chez Red Bull et les vassaux de Luis Campos se fraieront un chemin jusqu’à ces stades de rase campagne pour avoir un œil sur la jeunesse talentueuse des contrées oubliées.
La Ligue des champions c’est rigolo, mais ça fait bien longtemps que la glorieuse incertitude du sport l’a désertée. Seuls une poignée de clubs y prétendent, et chaque année, les phases finales sont des déjà-vu plus intangibles. Alors qu’est-ce qui est le plus excitant ? Un PSG-Manchester United qu’on a l’impression d’avoir maté cent fois, un Bayern-Salzbourg qui vire inévitablement au carnage attendu ou un FK Bodø/Glimt-Beerschot inédit qui nous garantit du suspense et une cargaison de buts ? Cette Ligue Europa Conférence peut prendre la forme d’un océan de possibilités. Ayons la curiosité de sauter à pieds joints dans ces parages inexplorés, décomplexés par les enjeux moindres, mais emplis de la même ferveur, de la même passion.
Soyons chauvins quelques instants. Le début de campagne européenne catastrophique des porte-étendards de notre chère Ligue des Talents nous rappelle amèrement que les frissons d’un triomphe européen semblent plus lointains que jamais. Les beaux parcours de Lyon et Paris lors du Final 8 sont des trompe-l’œil sur lesquels il ne faut pas fonder d’espoirs candides. Pour renouer avec les belles heures de notre histoire européenne, il faut faire preuve d’humilité et boxer dans sa catégorie. Douze clubs français avaient remporté l’Intertoto. Surtout, cette place européenne supplémentaire permettra de récompenser l’invité surprise du haut du classement, souvent classé 5e ou 6e. Même défait en Hongrie, Reims a fait rêver ses anciens en renouant avec son identité d’antan et rendu fier ses plus jeunes supporters, trop contents de voir leur blason défendu sur la scène européenne. Une place de plus en Europe, ce sont des étoiles ajoutées dans les yeux d’enfants rêveurs. Et ça, ça n’a pas de prix.
Certes, il semble assez improbable qu’on croise des jeux léchés, des techniciens ou des tacticiens hors norme et des pelouses taillées comme des billards dans cette Ligue Europa Conference. Les tactiques rustres, pragmatiques et les pelouses bosselées y seront sûrement mises à l’honneur. Si la première édition sera peut-être peu emballante, les années feront de cette nouvelle institution, attendue ou non, une compétition de premier plan, un peu à la manière de la Ligue des nations. Et puis soyons honnêtes, elle revêtira l’importance qu’on veut bien lui donner. Si les clubs français viennent à jouer les grands de la cour de récré, une ferveur enflera naturellement. Et si un club français vient à la remporter, comptez sur nous pour parader sur les Champs et crier aux oreilles de qui veut bien la tendre que la Ligue 1 est le meilleur championnat d’Europe.
Et si cet ersatz de Coupe de France à l’échelle européenne permettait à un public grisé de se réconcilier avec son sport favori ? De le faire crier, pleurer, rigoler devant des joueurs flirtant parfois avec l’amateurisme et défendant leurs couleurs pour l’amour du maillot et le simple plaisir de jouer ? En fait, la Ligue Europa Conférence, c’est un peu le Vrai Foot Day, non ?
Par Tom Dépériers