- Premier League
- J17
- Everton-Leicester (2-3)
Mahrez frappe deux fois, Leicester s’envole un peu plus
Une histoire de penalty. Pas à son avantage dans le jeu, Leicester s'en sort notamment grâce à deux penaltys de son Algérien fétiche Mahrez. Une victoire en costaud (2-3) et une première place renforcée pour les Foxes.
Everton FC 2-3 Leicester City FC
Buts : Lukaku (31e), Mirallas (88e) pour les Toffees // Mahrez (27e), (65e) et Okazaki (68e) pour les Foxes
Pour être champion, il faut aussi passer par ce genre de matchs. Ces rencontres où l’équipe n’est pas au mieux, où ses individualités, d’habitude si géniales, si faciles, sont en dedans, cernées par la défense adverse. Après la démonstration face à Chelsea, Leicester était attendu au tournant qui mène à Goodison Park. Et Leicester l’a parfaitement négocié. Gênés par des Toffees bien en place et rentre-dedans, les Foxes ont fait le dos rond pendant une bonne partie de la rencontre. Pour finir par s’imposer froidement. Les joueurs de Claudio Ranieri ont su profiter des erreurs adverses pour se procurer deux penaltys. Deux transformations chirurgicales de Mahrez. Un coup d’accélérateur aux alentours de l’heure de jeu a suffi aux Foxes pour signer un dixième match consécutif sans défaite et creuser un peu plus l’écart en tête du classement.
Molenbeek répond à Sarcelles
Everton-Leicester, c’est avant tout un duel de duos. Riyad Mahrez et Jamie Vardy côté Foxes. Gerard Deulofeu et Romelu Lukaku côté Toffees. Deux paires qui se ressemblent. Depuis le début de la saison, les artistes Mahrez et Deulofeu préparent les fêtes de fin d’année en distribuant caviars et friandises à chaque sortie. Quant aux gourmands Vardy et Lukaku, ils enfilent les buts comme des petits fours et ne laissent aucune miette sur le bord de la table. Mais cet après-midi, difficile de briller sur la pelouse détrempée de Goodison Park. La partie est animée et engagée, plus riche en tacles appuyés et duels aériens qu’en occasions de but. Malgré tout, aux points, c’est avantage Everton. La bande à Leighton Baines a le pied sur le ballon et les situations les plus dangereuses : une volée complètement foirée par Ross Barkley, un deux-contre-un mal négocié par Arouna Koné. Mais méfiez-vous d’un Leicester qui dort. Jusque-là, les Foxes sont bien muselés par la défense des Toffees. Mais voilà qu’à la demi-heure de jeu, Shinji Okazaki, titulaire aux cotés de Vardy, profite d’un temps mort pour échapper à la vigilance de Ramiro Funes Mori. Dépassé, le défenseur argentin s’accroche comme il peut au Japonais. Pénalty. Parfaitement transformé par Riyad Mahrez. Son douzième pion de la saison, mais pas le temps de fanfaronner. Dans la foulée, Romelu Lukaku, le grand de Molenbeek, répond au petit gars de Sarcelles. Par deux fois, Barkley échoue face à Schmeichel, puis l’un de ses défenseurs, mais le Belge est au rebond offensif et égalise du pied gauche.
Jamie Vardy, le travail de l’ombre
Après le but, Everton reprend sa marche en avant, en passant par le côté droit. À peine revenu des vestiaires, Coleman déclenche un centre tir vicieux et oblige Schmeichel à se détendre. Il est vite imité par Gerard Deulofeu qui, pour une fois débarrassé de N’Golo Kanté, prend enfin de la vitesse, mais se heurte au mur Wes Morgan. Sur le corner suivant, la main de Fuchs, plus ou moins collée au corps, rencontre le ballon. Les tribunes bleues grondent, mais l’homme en noir ne dit rien. Et Jamie Vardy dans tout ça ? En dedans à l’image de son équipe, l’attaquant des Three Lions doit attendre l’heure de jeu pour avoir un peu d’espace. Face à trois Toffees, il fixe et frappe. À côté. Que Vardy ne s’inquiète pas, il en aura d’autres. En voulant jouer le coup à fond, Everton laisse du champ libre derrière. Évidemment, Riyad Mahrez ne se prive pas pour s’y engouffrer. Seul dans l’axe, l’Algérien sert son meilleur buteur à la limite du hors-jeu. Vardy crochète Howard, puis s’écroule. Pénalty. Mahrez vs Howard, acte II. L’ancien Havrais change de côté, mais le résultat est le même, Leicester reprend l’avantage. Avant de le creuser. Trois minutes plus tard, Shinji Okazaki fait le break, bien servi par… Jamie Vardy encore lui. Le buteur anglais n’a quasiment rien eu à se mettre sous la dent cet après-midi. Pourtant, c’est lui qui, en une poignée de minutes, fait basculer la rencontre, puis enterre le match. Entré en jeu, Kevin Mirallas réduit le score en fin de rencontre, mais le mal est fait. « Je veux voir mes chevaux à la fin de la course » , a lâché Claudio Ranieri en conférence de presse cette semaine. Cet après-midi, il a encore pu compter sur son pur-sang algérien et son étalon anglais.
Par Thomas Porlon