- Ligue des champions
- 8es de finale
- Arsenal/Monaco (1-3)
Magistral Monaco !
Pas favoris au moment de poser les crampons sur la pelouse d'Arsenal, les joueurs de l'AS Monaco ont livré une prestation de haut vol pour repartir de l'Emirates avec les trois points. Combatifs, organisés et réalistes, les joueurs de Jardim ont également profité du piètre niveau des Gunners, symbolisé par le manque d'efficacité d'Olivier Giroud.
Oxlade-Chamberlain (90′) pour Arsenal , G. Kondogbia (38′), D. Berbatov (52′), Ferreira Carrasco (94′) pour Monaco.
38e minute, João Moutinho décale Geoffrey Kondogbia, esseulé à 25 mètres des buts gardés par David Ospina. Le milieu monégasque, très précieux à la récupération, déclenche une lourde frappe du pied gauche. Le ballon, contré par Per Mertesacker, termine sa course au fond des filets. Le ballon a choisi son camp, et tant pis si le destin semblait avoir choisi le sien en privant Jardim de Raggi, Carvalho, Kurzawa, Bernardo Silva et Carrasco dans son onze de départ. Menés et sans imagination, les Gunners ont dû se livrer. Mais avec un Giroud inefficace et face à un Monaco qui a fait honneur à son statut de tête de série, cet Arsenal-là n’avait pas les armes pour être canon.
L’envol de Kondogbia
Le début de match est complètement dominé par Arsenal. Très vite, les Gunners prennent de vitesse une défense monégasque très inexpérimentée (seulement 11 matchs de Ligue des champions en cumulé pour Echijilé, Abdennour, Wallace et Touré). Welbeck est le premier à se montrer dangereux, mais ne trouve pas le cadre (2e). Monaco est dépassé et perd très rapidement le ballon, provoquant la colère de Léonardo Jardim. En face, Arsenal met du mouvement, et Cazorla puis Özil perturbent les défenseurs de la Principauté (4e), mais ne concrétisent pas. Le premier orage londonien est passé, les Monégasques, bien aidés par un gros travail de Kondogbia et Fabinho à la récupération, rééquilibrent les débats au quart d’heure de jeu. Martial et Berbatov sont souvent trouvés dans la moitié de terrain adverse, mais les deux attaquants peinent à faire la différence. Arsène Wenger, furieux sur son banc de touche, envoie plusieurs éléments à l’échauffement dès la 20e minute de jeu. Pendant ce temps-là, le prince Albert II, confortablement assis en tribune présidentielle, fait rire sa chère voisine. Sur le terrain, les flèches offensives d’Arsenal tentent de repartir de l’avant, mais viennent buter sur de solides défenseurs monégasques. Et lorsque ceux-ci sont pris de vitesse, Alexis Sánchez et Olivier Giroud envoient leurs frappes au-dessus de la transversale de Subašić (32e, 35e). Devant, les Monégasques ne se dévoilent pas, mais préfèrent prendre leur temps. Et tout vient à point à qui sait attendre. Geoffrey Kondogbia ouvre le score sur le premier tir cadré du match. Les Gunners tentent de réagir aussitôt, mais se retrouvent impuissants face à un Monaco toujours aussi solide.
Arsenal pousse, Monaco fait mieux que résister
Les Gunners reviennent sur le terrain avec de bien meilleures intentions. Les joueurs d’Arsène Wenger se montrent tout de suite dangereux, mais Wallace, très propre ce soir, coupe les déboulés d’Alexis Sánchez et de Kieran Gibbs (46e, 49e). Et lorsque ce n’est pas Wallace, c’est Fabinho. L’autre Brésilien de l’ASM récupère le ballon dans sa surface et lance Martial pour un contre d’école. L’attaquant formé à Lyon décale un Berbatov en mode C1 qui fusille Ospina pour le break. Les supporters d’Arsenal n’en croient pas leurs yeux, tandis que les Monégasques, présents massivement dans les tribunes dans leurs cirés rouge et blanc, chambrent à base de « on est chez nous » . Arsenal se jette à l’attaque. Subašić repousse une frappe d’Alexis Sánchez dans les pieds d’Olivier Giroud qui envoie sa frappe dans les tribunes (56e) et s’attire quelques sifflets. Les Monégasques, acculés dans leur moitié de terrain, procèdent par contre. Martial, idéalement servi par Moutinho, manque la balle de 0-3 face à Ospina (62e). Subašić imite son homologue et sort le grand jeu face à Walcott une minute plus tard, Welbeck a bien suivi, mais Walcott, au sol, dévie sa tentative hors du cadre. Les joueurs du Rocher se montrent toujours aussi héroïques défensivement, coupant les trajectoires des ballons londoniens. Jardim fait entrer en jeu Ferreira Carrasco et Bernardo Silva pour tenter de conserver le ballon aux avant-postes. Une tactique qui aurait pu s’avérer payante si le Belge avait trouvé le chemin des filets à la 89e minute. Les Gunners profitent de cette occasion manquée et réduisent le score par Alex Oxlade-Chamberlain, d’une magnifique frappe enroulée, dans les arrêts de jeu. Qu’importe. Cette soirée est celle de l’ASM. Au bout du temps additionnel, Ferreira Carrasco se retrouve de nouveau en face à face avec Ospina. L’ailier monégasque ne reproduit pas la même erreur, il croise son ballon et s’en va tromper l’ancien gardien niçois pour inscrire le but du 1-3. Une soirée complètement folle.
⇒ Résultats et classement de la Ligue des champions
Par Maxime Feuillet