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- Real Madrid-Manchester City (1-0)
Madrid s’offre une finale et un derby
Grâce à un but de Bale en première mi-temps, le Real a rejoint l'Atlético en finale de Ligue des champions au détriment de Manchester City. Une prestation tout en maîtrise qui peut permettre à Zidane de gagner un premier titre dans la peau d'entraîneur.
Real Madrid 1-0 Manchester City
But : Bale (20e) pour le Real Madrid
Cette fois, son pantalon n’a pas craqué. Mais la joie de Zidane au coup de sifflet final n’en était pas moins grande. Dans son sombre smoking désormais bien identifié, ZZ félicite ses joueurs. Rencontre après rencontre, échéance après échéance, il s’habitue de mieux en mieux à son nouveau costume. Joueur, tous les ballons qu’il touchait se transformait en or. Sa carrière d’entraîneur prend le même tournant. Car le Français est en train de défier tous les pronostics. Appelé au chevet d’un Real qui était loin d’être en super forme en janvier dernier, ZZ est aujourd’hui en finale de Ligue des champions pour sa première expérience en tant que coach. Cinq mois à peine après son premier match professionnel sur un banc. Contre Manchester, son Madrid a montré de la maîtrise, du talent et un but de Bale en première période. Il n’en fallait pas plus pour éliminer un City accrocheur, mais trop faible. On aura donc droit à un nouveau derby madrilène pour le dernier duel de la C1, deux ans après la Décima de la Maison-Blanche remportée devant les Matelassiers.
Bale, boss malgré lui
Alors qu’on croyait le Real Madrid très handicapé par les pépins physiques, c’est finalement City qui s’en plaint. Non seulement Ronaldo est aligné, mais en plus Kompany se blesse dès la dixième minute. Une énorme tuile pour les Anglais, tant on connaît l’importance du capitaine belge dans la défense mancunienne. Bale, le nouveau patron madrilène, en profite un quart d’heure plus tard en provoquant – sans le faire exprès – un superbe but. Une sorte de centre-tir dévié par Fernando qui vient taper l’intérieur du deuxième poteau pour venir nettoyer la lucarne. CR7 ou pas, le Gallois s’en tape : c’est désormais lui l’homme décisif de sa team, même sans le vouloir. Cette ouverture du score récompense un début de partie contrôlée et dominée par les Espagnols. Navas a beau courir sur son aile droite, il en faut beaucoup plus pour contourner les arrières merengues. C’est même Ramos qui pense marquer le second pion… refusé pour un hors-jeu bien provoqué par les Citizens. Au milieu, la surprise Isco fait le taf, et Touré est totalement étouffé par la doublette Kroos-Modrić. Marcelo est en feu, Agüero est transparent, et Fernandinho tape le poteau… Bref, tout baigne pour Madrid.
Stérilité vs impuissance
Le discours de Pellegrini à la pause, qu’on imagine corsé, ne change pas grand-chose. Certes, City touche un peu plus le cuir, mais le Real continue à être dangereux à chaque offensive. Bale, en particulier, joue très juste, et la qualité de ses passes est un régal. Ronaldo est le maître dans les airs et manque de doubler le score environ quinze fois. À tel point qu’il se transforme en volleyeur pour envoyer illicitement la balle au fond après une tête pleine barre de Bale. Qu’attend le Chilien pour faire entrer Sterling, Bony ou Iheanacho afin d’amener du bordel ? C’est chose faite avec la sortie de Touré (enfin…) à une demi-heure du terme, puis de Navas. Mais il est trop tard. Le Real trop fort. Et le costard de Zidane trop sur-mesure.
Résultats et classement de la Ligue des champions Retrouvez toute l’actualité de la Ligue des championsPar Florian Cadu