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Madrid-Getafe (3-2) : Dans la chaleur de la nuit

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Madrid-Getafe (3-2) : Dans la chaleur de la nuit

Match insensé au Bernabeu. Real Madrid bat Getafe 3-2. Les Blaugranas sentent dans leur nuque le souffle chaud des Madrilènes. Juanito s'est réveillé. Le sprint final de la Liga est définitivement lancé.

Bienvenue chez les consanguins !!! Ce soir, au Bernabeu, c’était un peu comme au ciné. Casting local, de l’amour, de la violence, de l’action, des psychopathes, des buts, des psychopathes, des blessés, plus quelques assassins en free-lance qui trainaient par là, pour le réalisme. Et au milieu de cette frénésie sanguinaire, quelques gestes et actions de grande classe. Vous l’aurez compris, on s’est pas vraiment emmerdés du côté de Madrid ce soir. Pour une fois serait-on tenté de dire. Le scénario était simple comme Bourvil.

Première mi-temps. Getafe marque grâce à un ancien de la maison, Soldado, servi par un autre rejeton du centre de formation merengue, Granero. Quand on vous dit consanguins ! Madrid revient néanmoins juste avant la pause. Au physique. Higuain. Un but assez dégueulasse.

Deuxième mi-temps. Pressing constant du Real, Guti qui distribue de la galette en veux-tu en voilà (toujours la même passe, hein, dans le contrepied !), du mouvement, de l’intention, Huntelaar qui mange, Robben qui joue… enfin un peu. 17 minutes. Par où t’es rentré… Raul, lui, promène. Il fait doux ce soir. Et Higuain court. Ouais. Qu’est-ce qu’il court vite en plus ce con !!! Soudain tout s’emballe. Contre meurtrier des cousins de banlieue, et but superbe d’Albin, pas vraiment blond. 2-1. On joue alors la 84ème minute.

A ce moment-là, tout le monde en Espagne pense au 3 mai. Date du sommet de l’année en Liga. Real-Barça. Le public merengue sent déjà les effluves d’un humiliant pasillo. Mais dans la foulée, Guti claque un somptueux coup franc dans la lucarne gauche. 2-2. Le match va alors pénétrer dans la cinquième dimension.

Le stade est littéralement en feu. Les coups pleuvent. Le Real pousse, pousse, pousse. Et se fait une nouvelle fois serrer en beauté. Comme Sue Terry. Faute de Pepe le Moko, alias la mitraille. Une poussette sur Casquero qui filait seul au “goal”. Effet papillon. Il tombe. Et Pepe de devenir subitement complètement fou. Entre Hulk et King Kong.

On va pas se mentir, c’est LE carton rouge de l’année. Fin de saison pour lui. Aucun doute possible. En même temps, on a super envie de se marrer. Fallait voir ça. Casquero par terre, à plat ventre, et Pepe qui lui file deux coups de savate, avant de s’éloigner. Pour mieux revenir et piétiner encore sa “femelle”. Sans doute le début de la saison des amours… Début de bagarre générale sur le pré. Putain, c’est quand même beau un monde qui joue !

Mais c’est pas tout. On s’était arrêtés au pénalty sifflé contre le Real à la 87ème minute. Donc “Panelka” lamentable de Casquero -faut-il rappeler que le mec qui a subi la faute ne doit JAMAIS tirer le pénalty qui s’en suit?-, arrêt “Easy Winnie” de Casillas main gauche. On en reste par conséquent à 2-2.

Ah, oui, y’a encore un truc drôlement marrant à venir. C’est l’histoire d’un Argentin et d’un Brésilien qui avaient deux-trois angles à arrondir sur un carré de pelouse. Séance de capoeira verbale. Marcelo vs. Cata Diaz. Marcel contre Daniel en VF. Et pour être honnête, ce Cata Diaz file sacrément la frousse. Une vraie tête de tueur philippin. Ça chauffe sévère, sévère.

L’issue de cet affrontement ? On y reviendra plus tard. Parce que là, c’est le direct qui prime, le jeu continue. 93ème minute. Le Real est à dix. Ne voit pas la lumière. Higuain va faire péter les néons. Duel, élimination du vis-à-vis avec mini passement de jambes et crochet extérieur gauche, frappe pied gauche lucarne enchaînée. Gonzalo frôle parfois le génie. 3-2. Partouze dans la prairie. Fin du combat. Le spectacle est terminé…

Enfin c’est peut-être un peu vite dit. Car Daniel Cata Diaz a encore un truc à régler. A dire vrai, difficile d’exprimer avec des mots ce qui émane à cet instant du corps, des yeux, des mains, et des dents de Dani le Cannibale. Oui, en fait, c’est à peu près ça. Daniel Cata Diaz est un cannibale… affamé. La suite, vous l’aurez sans doute devinée. Évacuation expresse de Marcelo par les forces interarmées madrilènes et focalisation des énergies sur Daniel. Valait mieux être quelques-uns…

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