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Mad Max

Par Andrea Chazy
4 minutes
Mad Max

Solidement installé dans le fauteuil du patron depuis trois ans et demi, Massimiliano Allegri a de nouveau fait taire l'ensemble des critiques avec sa réussite tactique à Wembley. Une façon aussi de rappeler à ses dirigeants qu'il fait bien partie du gratin des entraîneurs européens à l'heure actuelle, au cas où « une catastrophe » le mettrait en danger.

Quatorze matchs, treize victoires, un match nul et trois buts encaissés. En 2018, le bilan de la Vieille Dame toutes compétitions confondues a de quoi faire pâlir les gros bonnets les plus téméraires de ton quartier. Seul Tottenham a réellement réussi à faire transpirer un tout petit peu le monstre d’Allegri, car dans son royaume, la récolte de points ressemble plus à une moisson totale qu’à un chemin semé d’embûches. Oui, c’est cette même Juve que beaucoup annonçaient en fin de cycle au mois de mai dernier, après une nouvelle claque en finale de Ligue des champions. Et pourtant, force est de constater que tous ceux-là se sont vraiment trompés : la Juve est toujours en course dans toutes les compétitions, et a même réussi à prendre quatre longueurs d’avance sur un Napoli qui marche pourtant sur l’eau. Ce rendement impressionnant, la Vieille Dame le doit à un homme en particulier : Massimiliano Allegri. Un entraîneur lisse en apparence, mais qui contrôle chaque fait et geste d’un groupe qu’il connaît par cœur.

Bonucci pour l’exemple

La scène se passe mercredi au Juventus Stadium : Blaise Matuidi vient de doubler la mise pour la Juve, mais Mehdi Benatia se brouille dans le même temps avec un joueur de l’Atalanta, à qui il reproche notamment de lui avoir déchiré le maillot. Carton jaune pour les deux joueurs, mais Benatia continue quand même de haranguer son vis-à-vis. Bêtise, car au lieu de trouver du soutien sur son banc, le natif de Courcouronnes se prend une soufflante bien épicée d’Allegri qui redoute une nouvelle biscotte. Allegri sait bien qu’il a besoin de tous ses soldats pour mener à bien sa barque, qui a résisté contre vents et marées à toutes les critiques depuis son arrivée. Celles-ci se sont faites de moins en moins fréquentes au fil des mois, tout simplement car Allegri a toujours su prendre le dessus.

L’an passé à la même période, après un échange plus que houleux avec Bonucci, il a brandi la menace d’un départ si sanction il n’y avait pas. Aujourd’hui, Bonucci est éliminé de la Ligue Europa et pas sûr du tout de disputer la Ligue des champions l’an prochain avec Milan. Jamais depuis son arrivée, Allegri n’a semblé perdre le contrôle totalement et est être à deux doigts de craquer, ce qu’on peut reprocher à Sarri notamment en conférence de presse dernièrement, alors que le Napoli a perdu du terrain. Max Allegri, lui, est toujours cool et réussit en permanence à boire la pression comme en février dernier après la victoire dans le derby : « Si je vais regarder tout de suite le Napoli ? Non, d’abord je vais manger parce que j’ai faim, et ensuite seulement j’irai regarder les matchs. »

Un sacre pour atteindre les sommets

Car malgré tout ce qui se passe autour de lui, Allegri se plaît à Turin et compte y rester encore longtemps, comme il l’a réaffirmé il y a peu : « Je m’amuse bien depuis trois ans que je suis ici. Cette équipe m’a apporté beaucoup de satisfaction, et nous devons continuer dans ce sens pour entrer un peu plus dans l’histoire du club. On évaluera tout cela à la fin de cette quatrième année. » Elle paraît déjà loin, l’époque où les tifosi turinois voyaient d’un œil plus que sceptique l’arrivée du natif de Livourne en remplacement du bouillonant et idolâtré Antonio Conte. Et il n’y a pas à aller plus loin que les chiffres présents pour expliquer ce retournement de veste : en trois saisons, la Juventus a gagné trois Scudetti, trois Coppa, fait deux finales de Ligue des champions et remporté une Supercoppa.

Difficile de faire plus solide, à tel point qu’Allegri, certes moins médiatique que Guardiola ou Mourinho, a légitimement sa place dans le carré VIP des meilleurs tacticiens du moment. Pas étonnant donc d’entendre son nom traîner du côté de Paris par exemple, qui se cherche un entraîneur capable de lui faire franchir un palier. Pour Allegri désormais, il ne manque plus qu’un sacre européen et briser cette malédiction de la finale de Ligue des champions perdue. Son coup de maître face à Tottenham l’a blindé de confiance pour les prochaines échéances à venir. Et si c’était son année ?

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