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Maboulou calme l’OM du « Loco »

Par Swann Borsellino
4 minutes
Maboulou calme l’OM du « Loco »

Menés puis largement dominateurs, les joueurs de l'Olympique de Marseille sont passés à côté d'une victoire qui leur tendait les bras. La faute à une défense pas toujours au niveau et à une bonne équipe bastiaise. Accrochés 3-3 à Armand Cesari, les Phocéens démarrent en douceur.

BastiaOM (33) C. Maboulou (9′), J. Tallo (66′), C. Maboulou (72′) pour Bastia , A. Gignac (11′), Romaric (16′ csc), A. Gignac (63′) pour Marseille.

Susciter l’attente, c’est s’exposer aux jugements, à la critique et aux moqueries. Maboulou, le loco corse, n’a eu besoin que de neuf minutes pour bizuter Marcelo Bielsa et stopper la vague d’enthousiasme autour de l’Olympique de Marseille, comme un barrage posé au milieu d’un cours d’eau. Une relance maladroite du minot Sparagna, pour sa première en Ligue 1, une demi-volée chirurgicale du docteur Maboulou et un Mandanda critiquable, n’en déplaise à René Malleville : le cocktail de la mauvaise entame de saison. Menés rapidement, les Phocéens ne paniquent pas. Hors de question de partir à l’abordage. Quand on est costaud, inutile de se mettre en danseuse. Sûrs de leurs forces, les coéquipiers de Nicolas Nkoulou remontent au train comme le Jan Ulrich de la belle époque et s’imposent grâce à leurs nouvelles forces, tout en maîtrise collective et technique. Sauf qu’en bon cycliste amateur qu’il est, l’OM n’a pas su éviter la fringale. Trop fébriles défensivement et moins tranchants offensivement lors du second acte, les Phocéens commencent leur saison par un match nul 3-3. Les Marseillais voulaient du Bielsa, ils ont eu des buts, à défaut d’avoir une défense.

Marseille intéressant, mais en rodage

Dix minutes de panique. Ce Bastia – OM est comme un combat dans un bon film de kung-fu : celui qui gagne à la fin souffre au début. Plus tranchants, les Corses profitent des pertes de balle de la défense phocéenne pour prendre le match par le bon bout. Sur ressorts, à droite comme à gauche, Maboulou ennuie Mendy, puis Dja Djédjé. Suite à une faute de ce dernier, Ayité envoie un coup franc parfait dans la surface de Mandanda qui débouche sur un cafouillage qui ne donne rien, à part un télescopage en règle entre Boudebouz et Squillaci. Après dix minutes de jeu, le but fou de Maboulou apparaît comme le clou du spectacle bastiais. Enfin concernés, les hommes de Bielsa lancent la machine. Une mécanique limpide où Mendy et Dja Djédjé maîtrisent déjà leur rôle et où Imbula, à l’aise avec ses boulevards au milieu du terrain, joue un rôle prépondérant. C’est d’ailleurs l’ancien Guingampais qui lance la première offensive marseillaise. Lancé dans l’axe du terrain, il décale Mendy sur la gauche. Le centre parfait du latéral trouve la tête d’André-Pierre Gignac qui baptise Alphonse Areola et égalise. Supérieurs malgré quelques frayeurs défensives, les Phocéens prennent l’avantage une poignée de minutes plus tard quand Romaric envoie une frappe anodine de Florian Thauvin dans ses propres buts. Suffisant pour que le ton monte entre les joueurs. Squillaci, Cahuzac et Palmieri échangent tour à tour des amabilités avec André-Pierre Gignac, tandis que Brandão et Nkoulou passent directement des retrouvailles à la bataille, tantôt physique, tantôt verbale.

Maboulou, c’est fou !

Plutôt bon malgré le premier but bastiais, Stéphane Sparagna cède sa place à Lucas Mendes à la pause. Comme lors du premier acte, ce sont les Bastiais qui sont les plus prompts à en découdre sans toutefois parvenir à se procurer des occasions sérieuses. C’est finalement André-Pierre Gignac qui pense planter un couteau dans le dos des locaux quand sa frappe à l’entrée de la surface est contrée de la main par Squillaci. Serein, APG envoie un pénalty parfait dans le but d’un Areola qui était pourtant parti du bon côté. Impressionnants mentalement, les hommes de Claude Makelele ne lâchent pas. Au four et au moulin, Maboulou, ceinturé par Benjamin Mendy dans la surface, obtient un pénalty logique. Après un débat intense tout en langage des signes avec Brandão, Junior Tallo s’élance et trompe Mandanda. Poussés par leurs supporters, les coéquipiers de Palmieri ne lâchent pas l’affaire et profitent des largesses défensives de l’OM. Serein par séquence, mais trop irrégulier, le trio Morel-Mendes-Nkoulou craque sous la pression de l’omniprésent Maboulou et à cause du travail de sape de Brandão. Solide au duel, Maboulou se sort de l’étau phocéen et se présente seul face à Mandanda. Son plat du pied trompe un portier marseillais pas vraiment décidé à être décisif. L’égalisation est logique, Bielsa est perplexe, puis remonté. Maboulou sort sous les ovations d’Armand Cesari, tandis que Payet, très médiocre ce soir, quitte la pelouse sous les sifflets. L’entrée de la pépite des matchs amicaux Batshuayi ne change rien. Ni à la précision aléatoire des coups de pied arrêtés de Thauvin, ni à la la transparence d’André Ayew, lui aussi entré en jeu. Décevoir, c’est aussi ça, susciter l’attente.

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