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« Ma première prise, c’était une perche soleil »

Propos recueillis par Flavien Bories
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Chez les footballeurs, l'envie de mettre le ballon rond sur la touche pour exercer une autre passion est plus fréquente qu'on ne le pense. Thomas Mangani, par exemple, remplace coups de pompes par coups de canne.

La pêche chez les Mangani, une histoire de famille ?Quand j’étais tout petit, mon grand-père m’emmenait pécher la truite, des perches soleil et des poissons plus petits dans un petit lac près de chez moi. Du coup, ça m’est resté. Tous les étés avec mon père et mon parrain, on va plutôt en mer, et puis j’aime aussi pêcher avec mes amis d’Aubignan.

Tu t’y es tout de suite intéressé ?Je devais avoir 8 ans. Mon grand-père nous avait offert à ma sœur et à moi une canne à pêche. Ça m’a plu tout de suite. Ce sont des moments que je n’oublierai jamais. Mon grand-père est décédé en 2008 et je garde de superbes souvenirs d’enfance grâce à lui. Je me rappelle qu’on avait mis deux poissons dans la piscine (rires). J’ai gardé une photo où je suis petit avec ma canne à la main. Ce sont des moments que j’aime me remémorer.

J’avais des copains qui pêchaient aussi la carpe. Après les entraînements, il fallait que j’ai fini mes devoirs pour pouvoir les rejoindre. J’essayais de bien travailler pour pouvoir aller une heure à la pêche.

Pour le néophyte, peux-tu expliquer quel plaisir on peut tirer de la pêche ?C’est surtout une ambiance. Se retrouver en famille, ou avec des amis, avec des gens qu’on aime. C’est aussi le suspense. On se demande si notre montage est bon, si on est au bon endroit pour pouvoir leurrer le poisson. Pour ceux qui pêchent au bouchon il y a l’excitation de le voir rentrer sous l’eau ou d’avoir une prise au bout de la canne. Mais ce que je retiens avant tout, c’est l’ambiance. Lorsque je vais pêcher en bateau avec ma famille ou mes amis, on se prend le petit casse-croûte et on peut toujours faire un petit plongeon pour se rafraîchir.

Raconte-nous ta première prise.Je me souviens que c’était une petite perche soleil. Ce poisson doit faire une dizaine de centimètres de long pour cinq de large, c’est un petit poisson. Mais quand on est tout petit, voir le bouchon s’enfoncer… il faut tirer au bon moment (rires) ! Quand le poisson sort de l’eau, on est tout fier. C’est mon grand-père ou mon père qui enlevait l’hameçon. Mais je me souviens que mon père passait beaucoup de temps à démêler mon fil parce que lorsqu’on est petit, on l’envoie un peu dans tous les sens. Donc il lui a fallu beaucoup de patience (rires) !

Tu allais à la pêche avec tes copains. C’était 50% foot, 50% pêche ?C’était la priorité au foot. Mais j’avais des copains qui pêchaient aussi la carpe. Après les entraînements, il fallait que j’ai fini mes devoirs pour pouvoir les rejoindre. J’essayais de bien travailler pour pouvoir aller une heure à la pêche avec les copains. Ça me plaisait. L’ambiance était très sympa, on voulait savoir qui pêchait le plus gros poisson. C’étaient de bons moments.

Marquer en Ligue 1, ça reste quelque chose de spécial. Ce sont des émotions différentes. Mais au niveau du partage, on se retrouve à plusieurs, c’est un peu comme avec les coéquipiers, on se congratule.

Quelle est ta plus belle prise ?C’était il y a quatre ans. J’étais allé au Lavandou avec des amis et un cousin guide de pêche. J’ai attrapé un barracuda qui faisait un peu plus d’un mètre de long, 105 centimètres exactement, sur 15 centimètres de large, c’est vraiment tout en long. Il était beau, il tirait, c’était beaucoup d’émotion et de suspense.

Qu’est-ce qu’on ressent lorsque le poisson sort de l’eau ?La fierté ! Lorsqu’on voit la forme apparaître et remonter vers la surface, lorsqu’on voit que c’est un beau poisson, on peut bomber le torse devant les collègues ! (rires)

Plus que lorsque tu marques un but ?Non, marquer en Ligue 1, ça reste quelque chose de spécial. Ce sont des émotions différentes. Mais au niveau du partage, on se retrouve à plusieurs, c’est un peu comme avec les coéquipiers, on se congratule. Et puis des fois, le poisson se décroche juste avant, ça met les nerfs ! Mais il y a toujours la même émotion, car on se dit qu’on y était presque.

Quelle est la clé pour devenir un bon pêcheur ?La passion comme dans beaucoup de domaines et l’envie de progresser. Lorsque je vois mon père ou mon parrain, je leur demande conseil, pour savoir quel est le meilleur nœud ou le meilleur montage. Les anciens donnent les meilleurs conseils, comme dans le foot le coach ou les joueurs expérimentés.

Lorsqu’on va à Port-Camargue avec ma famille, notre petit rituel est d’aller chercher les moules à la digue, comme ça le soir, on peut les manger avec les daurades qu’on a pu pécher, au barbecue.

Tu aurais pu en faire ton métier ?Non, je le fais vraiment par plaisir. Pêcheur est un métier très difficile. Mais en revanche, je prends du plaisir à faire de la pêche au harpon ou de la plongée. C’est le plaisir de continuer le sport l’été et ressentir de bonnes sensations lorsqu’on n’a pas celles du foot.

Quels points communs entre la pêche et le football ?La solidarité entre les pêcheurs. Lorsqu’il y a un gros poisson, il y en a un qui vient avec l’épuisette, donc il y a de l’entraide. Comme dans le foot, il faut de la patience, du travail. Il y a tous les montages à faire avant d’aller pécher, c’est tout une préparation. L’entraînement, comme dans le foot. Il faut persévérer pour arriver à de bons résultats, car parfois, on revient bredouille. Il faut de l’abnégation.

Tu as réussi à emmener un de tes coéquipiers à la pêche ?Non pas à Angers, en revanche je pense que certains sont aussi des passionnés. Je pense que cet été, j’emmènerai Yohann Andreu.

Le poisson que tu rêverais d’attraper ?La liche ! C’est vraiment un des plus gros poissons qu’on peut pécher. Après, c’est sûr qu’il y a les espadons. Mais la liche dans une profondeur raisonnable, une trentaine de mètres, j’espère que ce sera pour cet été.

On doit ressentir un sacré plaisir en mangeant le fruit de sa pêche.Complètement. Lorsqu’on va à Port-Camargue avec ma famille, notre petit rituel est d’aller chercher les moules à la digue, comme ça le soir, on peut les manger avec les daurades qu’on a pu pécher, au barbecue. On sait que c’est bien frais, que ça sort de la mer juste à côté. C’est un plaisir très particulier, très savoureux.

Ta retraite, tu la passeras à pêcher ?Je l’espère. Que ce soit la pêche sous-marine ou en bateau. J’attends Romain Thomas (le Breton) aussi, parce que dans sa région, il y a de bons coins pour le bar. J’attends qu’il me guide.

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Propos recueillis par Flavien Bories

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