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Lyon, vive la crise !

Par Serge Rezza
Lyon, vive la crise !

Ça sentait la fauche après Zurich. Deux victoires en L1 plus tard, l’OL revient face à la Real Sociedad avec une bonne tête de hype. La reprise anticipée y est pour quelque chose. Les choix opérés entre-temps aussi. Reste le plus dur : trouver la bonne formule pour faire tenir au-delà de l’été.

À ceux qui pourraient encore se demander « Qu’est-ce que la hype ? » , on tient une réponse qui devrait en satisfaire plus d’un : l’Olympique lyonnais quand il commence une saison. Tout y est : l’air suffisamment sexy du jeu en 4-3-3 pour coller avec l’insouciance d’un bel d’été, les nouvelles têtes sorties de la formation qui profitent de leurs premières apparitions pour provoquer l’excitation des renifleurs de tendance. En 2011, le tube avait la tête de Gonalons, lancé là par défaut après le départ précipité de Toulalan et en attendant l’arrivée annoncée de Ndinga. En 2012, le destin rattrape Grenier, alors promis à Nice, après avoir bien pris soin de s’acharner sur Gourcuff. Cette fois, Benzia est bien parti pour occuper le rôle de la nouvelle sensation du moment. En deux passes décisives et un premier but en Ligue 1 du côté de Bonal, le garçon s’est non seulement permis de confirmer les attentes placées en lui par une bonne partie du club, mais il a aussi remis à une prochaine fois les ennuis qui guettaient l’attaque lyonnaise depuis le départ de Lisandro et la mise au placard de Gomis.

Retour de bâton

La hype a souvent besoin d’une bonne part d’inattendu pour éclater et emporter tout son monde avec elle. En se disant aussi qu’elle ne dure jamais qu’un temps. Dans le cas de l’OL, la suite a trop souvent donné raison à cette vision des choses pour ne pas annoncer le mouvement qui suit, le retour de bâton. D’abord parce que l’affaire tient en grande partie à une reprise anticipée qui oblige les Lyonnais à tourner à plein régime en août quand le reste des écuries de Ligue 1 est encore en plein rodage. Le déroulement des deux premiers matchs en championnat ne dit rien d’autre : plus ou moins une mi-temps, c’est ce qu’il a fallu à l’OL face à Nice, puis à Sochaux pour mettre en place sa domination. Comme lors de l’été 2009 au moment d’aller chercher une première qualification en tour préliminaire de Ligue des champions face à Anderlecht. Derrière Lisandro qui débarque pour prendre la succession de Benzema, la hype a cette fois la gueule de Pjanić. Après une première saison à vivre dans l’ombre de Juninho, le prodige messin profite de l’occasion pour occuper la place qu’on lui a plus ou moins promise, celle d’Iniesta si la Ligue 1 le veut bien. Ce qu’elle commence à lui refuser en le faisant voler à partir d’octobre. Pour mieux le rincer lors des derniers matchs de la mi-saison, avec tout l’OL derrière lui. Une défaite fin décembre à Gerland face à Montpellier (1-2) finit par donner à l’ensemble l’allure d’une marche foirée, amenant même Jean-Michel Aulas à accuser un sérieux coup de spleen : « Ce soir-là, je me suis dit : à quoi bon ? »

Retour de hype

Pour le moment, JMA savoure. Il aurait tort de s’en priver. Deux premières sorties réussies en championnat ne décident pas du sort d’une saison. En revanche, il n’en faut pas beaucoup plus pour donner raison aux choix faits en amont. Surtout s’ils s’appellent Clément Grenier et Yoann Gourcuff. Pour le premier, l’affaire était entendue depuis que Rémi Garde avait annoncé vouloir le placer au centre de son projet de jeu. Si la déclaration d’intention a forcément à voir avec la renégociation de contrat qui se joue alors en coulisses, elle tient aussi à la place toute particulière que le joueur occupe depuis son arrivée à onze ans dans les équipes de jeunes. Ce que ses formateurs ont défini comme un besoin permanent d’être rassuré, quand d’autres y voyaient la preuve manifeste d’une trop haute estime de soi. L’idée n’est pas encore de savoir si Grenier est bien le joueur à part que l’OL cherche à promouvoir. Ce qui est sûr en revanche, c’est que le joueur n’est jamais apparu aussi décisif que depuis qu’il est placé au centre de toutes les attentions. D’autres avant lui sont passés par là. Dans le cas de Lyon, on pense forcément à Juninho qui avait besoin les veilles de match de longs coups de fil avec Bats pour s’entendre dire qu’il serait une fois de plus à la hauteur au moment de diriger la manœuvre. Il fallait bien ça pour porter l’OL sur ses épaules pendant près d’une décennie. On espère pour Grenier qu’il saura tenir au moins une saison à force d’être soumis au régime spécial des joueurs sur qui tout repose : taquets, béquilles et mauvais coups. Voilà à quel genre de résistance tient une hype si elle veut devenir durable.

Économie de moyens

De même qu’elle tient désormais au destin de Gourcuff sous le maillot lyonnais. C’est tout le paradoxe Yoyo qui ressurgit. Donné toujours plus perdu, le voilà qui provoque un nouveau come-back. Il réclame pour tout statut celui de « joueur comme les autres » , ce qu’il obtient lors de la préparation en étant relégué derrière Danic, pour mieux rappeler dans la foulée qu’il reste encore un joueur au-dessus de la moyenne. On n’y comprend rien. Sauf une chose et elle a à voir avec cette reprise anticipée aux allures de cadeau empoisonné pour la saison lyonnaise. Contre toute attente, une de ses vertus aura été de laisser la place à quelques ajustements dans le onze type parti pour ouvrir la saison. Comme ça que la légèreté du duo Dabo-Danic a décidé de l’arrivée de Bedimo. Entre autres choses, le volume et la présence de l’ancien Montpelliérain ont aussi favorisé le retour de hype de Gourcuff. Plus besoin de tenir le couloir à la façon d’un vrai milieu gauche. Le Breton peut jouer en second meneur caché, de la même manière que Lacazette et Benzia peuvent se partager la pointe de l’attaque en permutant depuis le côté droit.

Il faudrait encore évoquer l’intérim impeccable de Fofana en défense centrale, pas loin de ramener à la surface l’idée du milieu qui descend d’un cran pour soigner la première relance. Façon de dire qu’après avoir laissé filer une partie de la saison dernière pour de vagues histoires d’ego, l’heure est désormais à la mutualisation des tâches. Bien plus que la hype dont il faudra revenir un jour ou l’autre, c’est dans cette prise de conscience que la saison lyonnaise peut se décider. Où il vaut mieux jouer le jeu de l’économie de moyens plutôt que de rester moyens à l’économie.

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