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Lyon veut croquer ce Liverpool mouillé

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Lyon veut croquer ce Liverpool mouillé

Ce soir, à Anfield, l'OL vient défier un Liverpool bien mal en point et qui n'a jamais semblé aussi prenable. Mais gare toutefois aux impressions trompeuses. En Coupe d'Europe, les Reds restent une référence que les Gones rêvent de devenir eux aussi. Le soir pour commencer ?

Et Surcouf fit mouche. Le corsaire de Saint-Malo avait répondu aussi sec à un capitaine anglais qui considérait que les Français ne se battaient que pour l’argent et les Britanniques pour l’honneur : « On se bat toujours pour ce qu’on n’a pas ! » . Cette anecdote, Lyon et Liverpool pourraient la réécrire à leur sauce. Les Gones, indécrottables champions de France sept ans durant (et fichtrement bien partis pour reprendre leur business cette saison), bavent littéralement devant l’idée d’une épopée européenne enfin digne de ce nom, quand les Reds, quintuples champions d’Europe et escouade la plus performante du continent du dernier quinquennat derrière le FC Barcelone, n’ont plus connu l’orgasme d’un titre national depuis bientôt vingt ans. Oui, quelque part, c’est avec un regard mutuel peut-être un peu envieux que les deux équipes sont amenées à croiser leur route pour la première fois de leur histoire ce soir à Anfield. Et on ne s’avance guère en écrivant que ce n’est pas encore pour cette saison que Liverpool et Lyon mettront fin à leurs pénitences respectives.

Méfiance : Gerrard adore les clubs français

Dans le cas des Lyonnais, ce pessimisme est moins le fruit d’un constat que d’une certaine logique. Car pour l’heure, le club de Jean-Michel Aulas fait le job dans sa poule avec deux succès probants en autant de sorties. Mais qui peut sérieusement croire dans les chances raisonnables des Rhodaniens d’être au rendez-vous final du 22 mai prochain à Madrid ? Concernant le club anglais, la promesse d’un calvaire domestique prolongé est surtout le résultat d’un début de saison proprement calamiteux. Le championnat n’a pas atteint le quart de son déroulement que le club des bords de la Mersey facture déjà quatre défaites quand l’an passé il n’avait concédé que deux petits revers sur l’ensemble de l’exercice… sans que cela suffise à rafler la mise. Comme un symbole, le dernier raté en date, à Sunderland samedi (0-1), a flirté avec le ridicule quand Pepe Reina a vu la frappe de Darren Bent être déviée juste devant lui par… un ballon de baudruche. En clair, les dés ne roulent pas dans le bon sens. Évidemment, réduire les piètres performances rouges à cet incident peu banal serait très réducteur. Rarement, sous la baguette de Rafael Benitez, Liverpool n’aura affiché un visage aussi palot. Entre des stars en dessous de leur niveau (Torres, Gerrard, Mascherano) et une arrière-garde qui organise des journées portes ouvertes, rien ne va plus chez les Reds.

Face à l’OL, Fernando Torres manquera à l’appel (adducteurs) alors que Gerrard pourrait être bon pour le service après avoir raté le déplacement calamiteux chez les Black Cats. On l’a dit, le skipper navigue en sous-régime malgré une feuille de stats flatteuse (3 buts et 4 assists en Premier League cette saison). Mais compte tenu de son impact psychologique traditionnel, on n’est pas loin de penser que cela peut suffire. Déjà parce que quand il y a feu à la maison rouge, Gerrard enfile souvent ses habits de pompier de service et encore plus en Coupe d’Europe, comme garant d’une tradition locale. Ensuite parce que le milieu de terrain anglais adore les clubs français, auteur de cinq buts contre l’OM et Bordeaux lors des campagnes européennes précédentes. A l’heure qu’il est, Liverpool n’a pas beaucoup d’autres arguments à présenter face à Lyon. Mais on le sait, souvent les Reds, dans leur histoire récente, ont produit leurs plus beaux miracles seulement armés de leur bite, leur couteau et Gerrard pour tenir le tout.

Rejoindre Bathenay, Drogba et Valbuena

Claude Puel peut donc se préparer à un sacré mal de crâne. Car pour endiguer Gerrard et les siens, le mentor de l’OL songerait presque à démonter les mannequins en plastique qui font office de mur à l’entraînement pour les inscrire sur la feuille de match. On plaisante mais à peine. Si les flancs semblent normalement pourvus (Cissokho à gauche, Réveillère ou Clerc à droite), dans l’axe, c’est un carnage. Boumsong, Bodmer, Cleber Anderson sont out et Cris a les adducteurs qui sifflent, la sale manie du moment à l’infirmerie de Tola-Vologe. Si le Brésilien venait à déclarer forfait, on souhaite bien du courage à Puel pour trouver un complément à Toulalan, pour rappel milieu de terrain reconverti par la force des choses arrière central depuis quelques semaines. Le genre de manque qui pourrait se payer très cher face au premier Ngog venu. Si la défense inquiète au plus haut point, l’attaque se porte mieux après un passage délicat. Lisandro et Bastos sont enfin de retour après plusieurs semaines de soins aux adducteurs (what else ?).

Et au fond, si c’était ça la vraie bonne idée de l’OL : tenter de gagner à Liverpool ? Certes, Anfield n’a pas souvent mis les buteurs hexagonaux à l’honneur. Seuls Bathenay, Drogba et l’improbable Valbuena y ont marqué sur les huit clubs français passés sur la mythique pelouse, pour un seul succès, celui de l’OM (1-0) en phase de poules 2007-2008. Mais la défense anglaise semble réellement à l’agonie, dans la foulée d’un Carragher qui actuellement fait le double de son âge (31 ans). Avec six points au compteur, Lyon s’est mis sur de bons rails et peut quasiment se qualifier avec un succès de prestige, sachant que sur la feuille de route prévisionnelle, une défaite à Liverpool ne serait pas considérée comme un coup d’arrêt. Le confort de ce droit à l’erreur, conjugué aux absences défensives anglaises, pourraient plaider en faveur d’une prise de risque.

C’est vrai, l’Angleterre n’est pas exactement une terre propice à un exploit de l’OL, à chaque fois bredouille face aux représentants d’Albion en C1, que ce soit Manchester United (2 défaites et 2 nuls) ou Arsenal (un nul et une défaite). Mais en l’état, Liverpool est peut-être un sommet plus accessible. Anfield, plus sans doute qu’Old Trafford ou feu Highbury, est une terre qui exhale ce parfum de légende qui fait tant défaut à l’Olympique Lyonnais et qui, au-delà des trophées, le fait tant fantasmer. Le jeu en vaut donc la chandelle car les rêves de l’automne sont souvent plus réalistes que les chimères du printemps.

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