- C1
- Tirage au sort
- Lyon
Lyon va devoir cravacher
En étant dans le chapeau 3, Lyon pouvait s’enfiler des beaux morceaux. C’est chose faite avec le triple vainqueur de la Ligue Europa sévillan, mais surtout la Juventus Turin de Patrice Évra. Autre réjouissance, un sémillant déplacement à Zagreb, chez les Bad Blue Boys.
GROUPE H
Juventus FC Séville Lyon Dinamo Zagreb
La bonne nouvelle : Lyon va recevoir du beau linge au Parc OL. « Le formidable outil » lyonnais va connaître une première campagne de Ligue des champions plutôt sexy. La Juventus, double vainqueur de l’épreuve (1985, 1996) et finaliste en 2015, le FC Séville et ses trois Ligue Europa, le Dinamo Zagreb et ses Bad Blue Boys tatoués. De quoi donner des couleurs et du jeu au stade lyonnais. Et puis Paul Bocuse et ses adresses vont devoir se mettre sur leur 31 pour accueillir tout ce beau monde. Même sportivement, ça vaudra le coup de s’envoyer en 4G dans l’enceinte de Décines : Higuaín, Pjanić, Marchisio, Évra, Buffon, Bonucci, Ganso, Vietto, Ben Yedder, Kranevitter, Ćorić. Des beaux joueurs vont pointer leur nez dans le 69. Chouette.
En quoi c’est casse-gueule ? Faut sortir, quand même. Un an après l’échec contre La Gantoise, Valence et le Zénith, l’OL hérite d’un groupe plus solide sur le papier. La Juventus est un gros morceau. Pour ne pas dire un prétendant à la victoire finale. Même sans Paul Pogba, la Vieille Dame s’est envoyée durant le mercato et possède un savoir-faire européen sans équivalent. Séville n’a jamais été une franche réussite en C1, mais reste sur trois succès de rang en C3 et connaît les gros matchs européens. Quant à Zagreb, c’est un adversaire sans danger, mais il faut aller faire le beau en Croatie malgré tout. Suffit de mal démarrer la campagne et on peut vite se mettre dans le dur. A priori, Lyon va lutter avec Séville pour la place de dauphin.
Les retrouvailles : Timothée Kolodziejczak. « Kolo » , comme on l’appelle quand on a la flemme de faire un « CrtlC-CrtlV » pour écrire son nom, est passé par l’OL après sa formation lensoise. Entre 2008 et 2012, le latéral gauche fréquente Lyon et son centre de formation avant de faire des petites apparitions en équipe première sous Claude Puel. Même s’il a réussi à Nice, puis à Séville par la suite, « Kolo » garde un souvenir amer de son échec rhodanien. La Ligue des champions est l’endroit parfait pour montrer que le jeune prometteur a grandi. Il pèse deux C3 aujourd’hui, soit autant que tout le football français réuni.
Que faire, que voir ? Zagreb. Destination Trip advisor par excellence. Ne pas faire le fou dans la rue les jours de match, partir avec madame et s’enfiler la cathédrale Saint-Stéphane, le musée Mimara, flaner dans le quatier Donji Grad et tester les spécialités culinaires locales comme le risotto d’encre de seiche ou les poivrons farçis. Si l’envie vous en prend, investissez dans un maillot de Zvonimir Boban, idole locale. Le football qui pue les années 90. Le meilleur.
Les chances de sortir : 60%
Par Mathieu Faure, à Monaco