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  • OL/Bordeaux (3-1)

Lyon, une gaule capitale

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Lyon, une gaule capitale

A l'issue d'un match franchement spectaculaire, Lyon a pris une solide option pour les demi-finales en surclassant Bordeaux (3-1), bien aidé par les prouesses de Lloris, les erreurs girondines et l'arbitrage sur le troisième but. Mais attention, rien n'est joué ! Car Gourcuff et les siens ont montré qu'ils avaient des clés. Et surtout, dans huit jours, Lisandro, auteur d'un doublé, sera suspendu.

Les plus jeunes ne le savent pas forcément mais Laurent Blanc a été un défenseur de classe. Et ce qu’il a vu à Gerland a dû lui donner des envies de meurtres. Car si Bordeaux repart avec trois buts dans la besace, il le doit avant tout à l’incroyable fragilité de sa défense qui aurait fait passer celle de Grenoble pour un monstre à sang-froid. C’est vrai, Bordeaux était privé de Planus (blessé) et Diarra (suspendu). Si on connaît l’importance du grand Alou, on a aussi vu que les Girondins n’étaient pas si bien équipés que ça pour pallier l’absence de leur défenseur central, remplacé par Sané, des promesses mais aussi un passé récent de joueur de DH. Et ce manque de profondeur de banc renvoie les champions de France à leur limite. Et resitue la puissance de l’OL. Car les Gones, eux aussi en proie à l’absence de Boumsong, ont su trouver la parade et former un bloc homogène et performant quand les Girondins affichaient autant de possibilités devant que de failles derrière. Résultat des opérations : Lyon abordera le retour fort de deux pions d’avance pour sa première victoire dans un quart de finale.

Une odeur de KO

On s’attendait à une entame tendue comme un string trop petit, avec des fautes en pagaille qui rappellent que la Ligue 1 est vraiment un championnat de maousses costauds. Que nenni ! Au lieu de ça, des intentions, du mouvement et une maîtrise du cuir assez vite bordelaise au service d’une option assez claire : rechercher dès que possible la profondeur. L’idée ? Profiter de l’inexpérience de Mathieu Bodmer, placé en charnière centrale, comme sur ce long ballon de Gourcuff vers le duo Gouffran-Chamakh sur lequel l’ancien Lillois n’est pas très clair. Malin. Sauf que côté girondin, c’est Ciani qui décide de faire n’imp’ en défense, en déviant une balle vers Bodmer justement qui centre fort pour Lisandro plus prompt que… Ciani (10e, 1-0). Un cadeau en or massif pour Lyon qui n’en espérait pas tant. Mais ce score parfait, l’OL ne le garde que trois petites minutes. Gourcuff, vraiment mieux depuis quelques matches, enrhume Cissokho et Toulalan à droite avant de centrer impeccablement pour le meilleur joueur de tête de L1 et, qui sait, peut-être même d’Europe, Marouane Chamakh, qui smashe tranquille dans la lucarne de Lloris (13e, 1-1). Ou quand le score parfait des Lyonnais devient celui des Bordelais.

A bien y regarder, ce début de quart de finale débridé était aussi conditionné par l’extrême fébrilité des deux défenses, surtout côté girondin entre un Sané bien paumé et un Ciani totalement à côté de ses pompes. Témoin cette longue ouverture gone entre les deux lascars pour Delgado seul face à Carrasso, décisif face à l’Argentin. Sur le contre, c’est Lloris qui sort la parade qui tue sur une talonnade à bout portant de Gouffran (25e). En revanche, cinq minutes plus tard, le gardien numéro un des Bleus rate sa sortie sur une tête de Chamakh qui frise son poteau (30e). Au cœur de cette atmosphère de KO, c’est encore l’arrière-garde de Bordeaux qui fait sa catin avec un nouveau centre, signé Pjanic cette fois, qui passe on ne sait trop comment devant les buts girondins pour être récupéré par Bastos aux six mètres pour sa spéciale : une cacahuète pleine lunette (32e, 2-1). Un scénar’ assez dingue entre la défense très suspecte de Bordeaux et la puissance de frappe girondine (nouvelle frappe vicieuse de Chamakh captée difficilement par Lloris). Ou quand les champions de France font la pluie et le beau temps. Soulagés de rejoindre les vestiaires avec un seul but de retard et sûrs d’entendre parler du pays de la part de Laurent Blanc.

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L’arbitre crucifie Bordeaux

Malgré sa défense en carton, ce score était une opération plutôt bonne pour les leaders du championnat. Aussi on était un poil surpris de les voir partir à l’abordage de l’OL. Naïveté d’un autre âge ? Non. Juste la sensation que ce soir, leur défense ne tiendrait pas le choc si d’aventure les Lyonnais réussissaient à s’emparer de la gonfle. Et les deux incursions, de Cissokho à gauche et Delgado à droite, mettent le feu et confirment l’analyse girondine. Surtout quand on connaît la force de perforation des visiteurs, bien outillés en cela avec Chamakh. A l’heure de jeu, le Marocain se fend d’une reprise de l’extérieur en pleine extension mais Lloris sort un des arrêts de l’année et on n’exagère pas : une manchette réflexe proprement hallucinante. C’est encore officieux mais l’ancien Niçois est peut-être bien le meilleur portier d’Europe actuellement. Et pas inquiet quand il s’agit d’aller chercher la « spéciale Gourcuff » , soit un coup-franc côté gauche fouetté vers la lucarne, what else ? (68e). Sans oublier la baraka qui va bien sur une mine de volée du gauche signée Wendel sur sa barre (70e). Pas de doute donc, Lloris est bien le patron incontesté de la confrérie des gardiens français et ce n’est pas un scoop. Mais son vis-à-vis, lui, a de plus en plus une tronche de premier suppléant du Lyonnais chez les Bleus.

Actuellement troisième dans la hiérarchie, Carrasso mériterait bien de matcher Mandanda. Et ce n’est pas Makoun, encore parti dans le dos du pauvre Ciani avant d’être contré par C.C., qui dira le contraire (69e). Un stop essentiel car avec deux buts de retard, l’histoire se compliquait sérieusement avant le retour à Chaban-Delmas. Sauf que l’arbitre décide de s’en mêler. Frappe de Cissokho (quelle seconde période de l’ancien de Porto !) contrée par la main de Chalmé en plein tacle et dos tourné : péno ! Pas verni Chalmé après son c.s.c. en finale de Coupe de la Ligue face à Marseille (1-3). Et stupeur à Gerland, les supporters lyonnais étant eux-mêmes abasourdis par ce coup de pouce injuste. Mais la justice, la morale, Lisandro laisse ça aux débats de fin de soirée pour mieux exécuter le pauvre Carrasso (77e, 3-1). Un Licha héros heureux puis malheureux au moment de se prendre une biscotte qui le privera du retour pour un pressing trop virulent sur le pauvre Chalmé qui ne serait peut-être pas arrivé si, juste après le péno, Govou n’avait pas manqué le cadre, seul à sept mètres. Mais Tremoulinas, lui, ne doit rien à personne au moment de sauver sur sa ligne une tête de Makoun dans les arrêts de jeu. Un geste qui maintient Bordeaux en vie avant la seconde manche qui s’annonce aussi ouverte que passionnante. Oui, cette année, la Ligue 1 fait les choses plutôt bien.

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