- France
- Ligue 1
- 23e journée
- Rennes/OL
Lyon tombe de son nuage
Emmené par ses nouvelles recrues, le Stade rennais a facilement disposé d'un Olympique lyonnais volontaire, mais fatigué (2-0), trop rapidement réduit à dix après l'expulsion de Samuel Umtiti.
Stade rennais – Olympique lyonnais : 2-0Buts : Hountondji (22e) et Toivonen (66e) pour les Rennais.
Sur un nuage depuis plusieurs semaines, l’Olympique lyonnais est tristement retombé sur terre cet après-midi au stade de la route de Lorient. Pliée en une mi-temps, la rencontre n’aura jamais révélé la différence de standing des deux équipes, pourtant séparées de dix points et dix places au classement. Embourbé en queue de peloton, Rennes n’avait plus gagné depuis six matchs de Ligue 1, tout le contraire d’un OL en pleine confiance, qui restait sur une impressionnante série de six succès d’affilée toutes compétitions confondues. L’absence de Yoann Gourcuff, préservé en raison d’une gêne musculaire, aura finalement été fatale aux hommes de Rémi Garde, confrontés à une équipe rennaise renforcée par ses recrues hivernales. Arrivé il y a quelques jours à peine, Paul-Georges Ntep est déjà titulaire dans les rangs bretons, tout comme Ola Toivonen, l’autre attaquant suédois de Ligue 1.
Umtiti expulsé
L’entame de match est prudente et équilibrée, les deux équipes concédant peu d’occasions. Une ambiance tellement tranquille que Philippe Montanier se permet le luxe d’envoyer quelques textos depuis son banc de touche. Il est néanmoins tiré de sa torpeur par l’ouverture du score de ses protégés. Sur corner, Gonalons laisse Houtondji filer au premier poteau pour inscrire son premier but en Ligue 1 d’une tête décroisée (22e). Vexé, le capitaine rhodanien tente alors par deux fois de ramener les siens au score, mais ni sa frappe de loin, détournée par Costil (36e), ni sa tentative, à la réception d’un centre de Fofana (37e), ne trouvent le chemin des filets. À l’image d’un Alexandre Lacazette peu inspiré, les Lyonnais ne sont pas dans un grand jour malgré leur domination. Une impression confirmée par Samuel Umtiti juste avant la mi-temps. Suite à un mauvais contrôle, le jeune défenseur confond le ballon avec le genou d’Alessandrini et se retrouve logiquement expulsé (42e). Frustré comme à son habitude, Milan Biševac adresse dans la foulée un vilain coup de coude à Ola Toivonen, qui aurait mérité rouge dans une ambiance électrique (44e).
Les jokers se montrent
Au retour des vestiaires, les esprits lyonnais semblent calmés. Les Rhodaniens profitent de ce regain de lucidité pour se montrer dangereux, mais la réussite les fuit. Au dessus, plein axe ou à côté, Clément Grenier tente de rendre hommage à Juninho, mais échoue dans ses différents coups francs. Malgré leur supériorité numérique, les Rennais peinent à tuer le match et sont clairement dominés : à l’heure de jeu, les visiteurs ont tiré 13 fois au but, contre 4 frappes seulement pour les locaux. Cependant, faute d’efficacité, la chance va finir par passer. Auteur de plusieurs raids intéressants, Paul-Georges Ntep cède sa place à Kamil Grosicki, un autre transfuge recruté à Sivasspor (64e). Le Polonais s’illustre immédiatement en décalant Doucouré, qui sert plein axe Ola Toivonen, à la conclusion d’une action d’école (66e). 2-0, le break est fait. La fin de match n’est qu’un long calvaire pour des Lyonnais irréprochables dans l’attitude, mais trop limités. Auteur d’une prestation aboutie et emmené par des recrues de qualité, le Stade rennais peut ce soir savourer son beau succès. L’opération ventre mou est définitivement lancée.
Par Christophe Gleizes