- Match amical
- Porto/Lyon (0-0)
Lyon tient tête à Porto
À une semaine du début de la Ligue 1, Lyon a confirmé être en plutôt bonne forme en tenant en échec le FC Porto, champion portugais en titre. Si l’OL a bien tenu derrière, il s'est montré fébrile en attaque sans Lisandro. Même problème pour Porto, orphelin de Hulk.
Après avoir dominé Montpellier au terme de la séance des tirs au but lors du Trophée des champions, l’Olympique Lyonnais s’attaquait à un autre champion, le FC Porto. Comme l’année dernière, les hommes de Rémi Garde défiaient ceux de Vitor Pereira, à l’Estádio do Dragão. Si l’OL avait mal joué l’an passé malgré la victoire (2-1), la donne était tout autre samedi soir à Porto, où les deux équipes se sont neutralisées (0-0). Les Dragons entament pourtant très bien la partie et dominent assez largement le premier quart d’heure en jouant haut pour asphyxier les Français. Gourcuff, Fofana et Gonalons sont dépassés par la vitesse et la technique du secteur offensif de Porto, surtout James Rodríguez et Christian Atsu, deux jeunes joueurs incarnant le futur de la grande écurie portugaise. Le Ghanéen formé au club et très actif lors de la première demie-heure est d’ailleurs à l’origine de la première grosse occasion de la partie. Après avoir pris le dessus sur Réveillère, il adresse un centre tendu vers le nouveau venu Jackson Martínez dont la frappe est contrée par la défense lyonnaise. Le coéquipier de Falcao en sélection colombienne aurait pu tromper Hugo Lloris (33e et 41e) à deux reprises, mais le portier tricolore s’est montré intraitable à chaque fois.
Bien que le FC Porto se procure les plus nettes occasions, c’est bien Lyon qui domine à partir de la 20e minute de jeu. Les hommes de Garde, plus appliqués et supérieurs physiquement, perdent moins de ballons que leurs adversaires et gagnent aussi plus de duels, mais Gourcuff et Gonalons sont incapables de passer à travers la muraille défensive portugaise. Pour éviter les Fernando-Maicon-Otamendi, l’OL joue beaucoup sur ses ailes, avec notamment un excellent Cissokho qui a très envie de pourrir son ancien club, mais ne parvient pas à se procurer d’occasion nette. En face, Porto pâtit de l’absence de Hulk, Danilo et Alex Sandro, tous trois aux JO, ainsi que de Moutinho, sur le banc en première période. Alors quoi ? Alors tout ça pour un triste 0-0 à la pause.
Le 2e round pour Porto
À la reprise, Vitor Pereira décide de jouer l’attaque en sortant Fernando, convalescent, et en faisant entrer Moutinho – seul Portugais avec Miguel Lopes. La magie opère immédiatement. Porto entame le second comme le premier et prend les Lyonnais à la gorge. Atsu ridiculise une nouvelle fois Réveillère d’une énorme accélération et trouve Lucho dans la surface qui reprend du plat du pied (50e). La moitié du stade exulte, mais le ballon passe juste à côté, même si Lloris était battu. L’OL réagit à travers Lacazette qui, d’une frappe enroulée aux 20 mètres, inquiète Helton pour la première fois de la rencontre (56e), à défaut de pouvoir percer la solide charnière Otamendi-Maicon. Le Brésilien est par ailleurs à deux doigts d’ouvrir la marque à l’heure de jeu sur coup franc. Porto est de plus en plus dangereux ; James Rodríguez, idéalement servi par Martínez, balance un missile au-dessus de la cage lyonnaise. La perte de rythme de la meute de Rémi Garde coïncide avec l’entrée de Moutinho, mais aussi avec les sorties de Gomis et Fofana (remplacés par Benzia et Malbranque), qui ont cassé la bonne dynamique de la première période.
Plus que le fait d’être dominé, c’est le manque de puissance offensive qui est inquiétant chez Lyon : sans compter les coups francs ou corners, la défense de Porto n’a presque jamais été titillée. En face, le problème est du même ordre. Le FC Porto se fait certes plus menaçant, mais n’arrive pas à convertir ses meilleures occasions, et ce, malgré la présence de Jackson Martínez, recruté dans le but de faire oublier les échecs Kléber et Janko. Le match nul est donc logique tant les deux formations se sont neutralisées au cours de la rencontre, même si les Portugais ont démontré avoir une plus grande profondeur de banc avec les jeunes Atsu et Kelvin. Aussi bien Porto que Lyon peuvent se satisfaire d’être au point tactiquement et défensivement, mais devront trouver un remède à leurs problèmes offensifs pour bien entamer la saison. À moins que Garde et Pereira n’attendent chacun le retour de son attaquant phare : Lisandro et Hulk…
William Pereira