- France
- Ligue 1
- 12e journée
- Sochaux/Lyon (1-1)
Lyon s’en contente
Trois jours après sa victoire à Bilbao, Lyon est apparu fatigué face à Sochaux et peut s'estimer heureux de repartir avec le point du match nul (1-1) tant il a été dominé.
Sochaux – Lyon : 1-1 Buts : Privat (71e) pour Sochaux. Gonalons (23e) pour l’OL.
Les lendemains de Coupe d’Europe ressemblent souvent à des fins de vacances scolaires : on se lève à l’heure à laquelle on avait pris l’habitude de se coucher, notre cerveau n’a jamais été aussi lent, notre main ne sait plus comment tenir un stylo et on est crevé après une heure de cours. Bref, on manque de rythme. C’est un peu ce qui est arrivé à Lyon ce dimanche à Bonal contre Sochaux (1-1). Vainqueurs de l’Athletic Bilbao jeudi, les Lyonnais ont souffert face à des Lionceaux joueurs mais maladroits. Longtemps devant au score grâce à un réalisme froid, les hommes de Rémy Garde ont logiquement fini par craquer malgré un excellent Vercoutre. Ils concèdent ainsi leur quatrième match nul en cinq déplacements.
Le réalisme lyonnais
Titulaires à San Mames, Gomis et Gourcuff débutent la rencontre sur le banc, alors que Lisandro fait son retour dans le onze de départ. Positionné seul en pointe, l’Argentin permute et combine régulièrement avec le jeune Ghezzal, qui fête là sa première titularisation en Ligue 1. Malgré quelques bons enchaînements, Lyon subit dans cette entame de match, à l’image de Gonalons et Umtiti qui s’assomment dans un choc aérien, et de Malbranque qui glisse et se prend une frappe de Nogueira dans le ventre. Mais malgré deux bonnes frappes de Boudebouz, Sochaux manque clairement de présence et d’impact devant le but lyonnais. Et comme souvent cette saison, les hommes d’Eric Hély se font surprendre sur coup de pied arrêté. A leur décharge, le coup-franc est parfaitement tiré par Malbranque, mais le marquage laxiste permet à Gonalons de couper la trajectoire de la tête et de tromper Pouplin, pas très réactif sur le coup (0-1, 23e). Après quelques minutes de flottement, les Lionceaux se lâchent enfin. Ou du moins Camara se lâche enfin. Une frappe enroulée qui frôle la lucarne de Vercoutre, plusieurs slaloms, une passe parfaite pour Privat injustement signalé en position de hors-jeu… Le jeune attaquant guinéen est dans tous les bons coups. Acculé, Lyon plie, comme sur cette mauvaise sortie de Vercoutre dont ne profite pas Privat, mais ne rompt pas, et obtient même plusieurs situations intéressantes en contre que Lisandro et Lacazette vendangent. Juste avant la pause, Nogueira est accroché par Dabo dans la surface mais l’arbitre ne bronche pas. C’était limite.
Vercoutre ne peut pas tout
La seconde période démarre sur le même rythme que la fin de la première, à savoir que Sochaux monopolise le ballon face à des Gones regroupés qui jouent clairement le contre. Alors que Privat est toujours aussi maladroit et malchanceux, notamment sur ce corner de Boudebouz où il ne parvient pas à cadrer sa tête, Camara continue de semer la panique dans la défense lyonnaise, mais Vercoutre repousse toutes ses tentatives. Pas toujours à l’aise dans le domaine aérien, le remplaçant de Lloris est en revanche impressionnant sur sa ligne. Privat, qui avait enfin cadré une de ses nombreuses têtes, peut en attester. Inexistant depuis la reprise, Lyon aurait pourtant pu faire le break à deux reprises, mais ni Lisandro d’une frappe à bout portant, ni Corchia d’un lob involontaire ne trompent Pouplin. Contrairement au roseau, l’OL finit par rompre à force de plier. Suite à une belle combinaison avec Boudebouz, Privat résiste à Bisevac et crucifie Vercoutre d’une frappe du gauche (1-1, 71e). Cette égalisation a le mérite de faire sortir les Rhodaniens de leur torpeur. Les entrées de Gourcuff et Gomis leur offrent une meilleure conservation et une meilleure maîtrise du ballon, sans qu’ils se montrent réellement dangereux pour autant, la faute à de trop nombreuses approximations dans les transmissions. En fin de match, le scénario s’inverse, à savoir que Lyon pousse pour reprendre l’avantage alors que Sochaux, recroquevillé dans son camp, procède en contre. Le dernier aurait d’ailleurs pu s’avérer décisif si Camara n’avait pas oublié Privat. Au final, l’OL s’en sort plutôt bien avec ce match nul. Surtout un lendemain européen.
Par Quentin Moynet