- Coupe de Frane
- 1/2
- GFCO Ajaccio/OL (0-4)
Lyon se sort du guet-apens corse
Bousculé lors d’une première période au climat délétère, l’Olympique Lyonnais a profité de 45 minutes de supériorité numérique pour s’imposer 4 à 0 sur la pelouse du Gazélec Ajaccio et rejoindre sa deuxième finale de coupe de l’année.
GFCO Ajaccio/OL (0-4)
Buts : Lacazette, Lisandro, Grenier, Gomis
Du grand n’importe quoi. C’est à peu près cela qu’ont offert les joueurs du Gazélec Football Club Olympique Ajaccio à leurs supporters, lors de la deuxième moitié de la première période. Auteurs d’une bonne entame de match, les pensionnaires du National, beaucoup trop agressifs, ont laissé filer leurs chances de qualification en même temps qu’ils ont perdu leurs nerfs. Logiquement exclu à la 38ème minute de jeu suite à un tacle par derrière sur Alexandre Lacazette, Colinet a laissé à dix ses coéquipiers bien trop énervés pour pouvoir trouver la solution du casse-tête lyonnais. Un problème que les Corses pouvaient pourtant résoudre, au vu des qualités qu’ils ont démontré et de la faiblesse défensive d’un Olympique Lyonnais qui, en jouant à ce niveau, pourrait même perdre contre l’OM ce week-end.
Les tranchées du 21ème siècle
C’est la fameuse histoire de la « bonne » et de la « mauvaise » agressivité. Malheureusement pour les Corses, la « bonne » , celle qui permet à l’excellent Colloredo, bien servi par Seymand, de toucher le poteau d’une belle frappe en pivot dès la neuvième minute, a rapidement cédé sa place à la « mauvaise » . Un brin trop bouillants, les Corses, qui semblaient avoir les moyens d’inquiéter un OL fébrile défensivement, ont plus souvent essayé de se battre avec les Gones que de leur marquer un but. Pourtant, avant l’exclusion de Colinet, le tournant du match, les coéquipiers d’un bon Rastello ont posé de nombreux problèmes à l’ogre lyonnais, qui peut une nouvelle fois remercier Hugo Lloris et ses poteaux. Tendue depuis le début du match, l’ambiance devient délétère avant la pause, quand Dabo, Réveillère et Gomis s’embrouillent avec le onze corse. Provocations, insultes, tacles rugueux, tout y passe. La superbe frappe de Kallström sur la barre juste avant la pause en devient presque anecdotique. Le retour aux vestiaires est musclé, les échanges houleux, et on se dit que les Corses sont quand même plus intéressants dans le jeu que dans ce triste registre.
Mission impossible
Conscient de la mauvaise tournure que prend le match, l’entraîneur du Gazélec raisonne ses joueurs à la mi-temps. Une belle initiative qui se révèle un peu tardive. Calmés, les Corses souffrent en infériorité numérique et ne semblent plus en mesure de lutter physiquement avec les Rhodaniens. Cela n’empêche pas Verdier, perturbateur en chef, de se distinguer d’un magnifique double-contact et de frapper le poteau de Hugo Lloris dans la foulée. La réussite fuit les Corses, comme la possession du ballon. Et si la mauvaise prestation de Jimmy Briand permet aux locaux de retarder l’échéance, une bonne frappe de l’ancien rennais, repoussée par Rastello, permet à Alexandre Lacazette d’ouvrir le score. Le plus dur est fait, les Lyonnais, souvent pris à défaut derrière, déroulent devant.
Les chevaux sont lancés et les coéquipiers de Bafétimbi Gomis se défoulent. Pris à parti en première mi-temps, Anthony Réveillère claque un joli grand-pont quelques minutes plus tard pour offrir un ballon de but à Lisandro. 2-0. Auteur d’un bon match, Rastello manque une sortie aux poings à dix minutes de la fin et permet à Clément Grenier d’inscrire un superbe lob et de faire oublier un peu plus Yoann Gourcuff. Pas décidé à faire la paix avec le public corse, Bafé Gomis, en puissance, profite des arrêts de jeu pour en scorer un dernier et pour chambrer le public corse. Pas classe, certes, mais bon l’Olympique Lyonnais est qualifié au terme d’un drôle de match. La finale de la Coupe de la Ligue promet…
Par Swann Borsellino