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- Tirage au sort
Lyon se frottera au Barça
Lyon savait qu'il hériterait d'un gros d'Europe. Et en se voyant servir le Barça d'un Messi toujours extraordinaire, les hommes de Bruno Génésio ont été gâtés. Pourtant, les données sont les mêmes qu'avant le tirage : il faudra compter sur deux exploits pour voir le printemps.
Olympique lyonnais – FC Barcelone
Aller : OL – Barça , le mardi 19 février.Retour : Barça – OL, le 6 mars.
En quoi est-ce un bon tirage ?
« Je n’aimerais pas être à la place de ceux qui vont tomber contre nous » , fanfaronnait Jean-Michel Aulas avant le tirage. Difficile d’imaginer ce lundi midi les jambes barcelonaises flageoler à l’idée de rencontrer les Gones en huitièmes de finale de Ligue des champions. Pourtant, Lyon est dans la position qu’il attendait : celle d’outsider. Rôle qui lui va finalement très bien, en atteste sa prestation lors de sa double confrontation contre Manchester City en poule (2-1 ; 2-2). « C’est un gros morceau, mais c’est excitant, admet Gérard Houllier, représentant de l’OL à Nyon. On n’a jamais très bien réussi contre eux, mais on aura une carte à jouer contre eux, la carte jeunesse, et on aura moins de pression contre eux que contre un autre. » Nabil Fekir (suspendu à l’aller) et Memphis Depay n’attendent que de signer leur masterpiece sous le maillot lyonnais, quand la génération Aouar-Ndombele-Mendy voudra aussi entrer en fanfare dans la cour des grands.
De quoi faut-il se méfier ?
Pas besoin de faire semblant de chercher, le principal danger sera Lionel Messi, toujours aussi étincelant avec 20 buts toutes compétitions confondues cette saison. Et rien ne permet de penser que la machine du leader de Liga puisse être enrayée au mois de février. Surtout que l’historique lyonnais face aux Blaugrana est loin d’être favorable : deux défaites lors de la phase de groupes en 2001-2002 (2-3 ; 0-2), une pouille et un nul en 2007-2008 (0-3 ; puis 2-2 avec un doublé de Juninho), et la dernière en date, lors des huitièmes de finale en 2009. Les hommes de Claude Puel avaient tenu à l’aller (1-1) avant d’exploser au retour avec notamment un doublé de Thierry Henry et un but de Lionel Messi. Mais bon, les Lyonnais n’ont pas à se soucier du passé : aucun Français n’avait gagné à l’Etihad Stadium avant eux…
Les retrouvailles
S’il assurait « ne pas avoir de préférences concernant (son) futur adversaire » , Bruno Génésio espérait secrètement le retour au pays d’un enfant de l’OL. « J’aimerais un retour de Karim (Benzema) à Lyon avec le Real » , avait-il avoué en conférence de presse. C’est raté pour cette fois. Cependant, les Rhodaniens pourront tout de même se réjouir de croiser le Barcelonais Samuel Umtiti, même si sa présence au Parc OL dépendra de son rétablissement. Le défenseur champion du monde a été victime d’une lésion au cartilage du genou gauche fin septembre, avec une rechute fin novembre. Il n’est donc pas dit qu’il sera d’aplomb pour le déplacement des Catalans à Décines mi-février.
L’anecdote pour briller en société
Pour trouver un bilan positif pour Lyon face à un club espagnol, et a fortiori contre le Barça, c’est du côté des filles qu’il faut aller chercher des exemples. L’an dernier, les Fenottes s’étaient débarrassées des Catalanes en quarts de finale (2-1 ; 1-0). Ne reste plus qu’à faire appel à Eugénie Le Sommer pour aller chercher l’exploit.
Par Mathieu Rollinger