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Lyon, sale préparation
Encore battu samedi par Crystal Palace (2-0), sa quatrième défaite consécutive dans cette préparation, l‘OL montre qu’il est aussi inquiétant en coulisses que sur le terrain.
Le nouvel OL de John Textor ressemble à l’ancien OL de Jean-Michel Aulas, un peu trop même. Au cœur d’un été mouvementé en interne et marqué par les restrictions imposées par la DNCG, l’Olympique lyonnais mime sur le terrain le bazar en coulisses. Encore battus samedi à Selhurst Park face à Crystal Palace (2-0), les Rhodaniens ont donc conclu leur préparation estivale sur une quatrième défaite consécutive et surtout une quatrième rencontre sans marquer un but. Enfin, pas tout à fait : les Gones ont explosé les U21 du FC Sion, 8-2, dans un match à huis clos même pas retransmis à la télé et divisé en trois tiers-temps de 30 minutes. Dur, dès lors, de donner beaucoup d’importance à ce prolifique succès face aux juvéniles Hélvètes.
Non, rien de rien
L’OL n’a donc gagné qu’un seul de ses cinq vrais matchs de préparation. C’était lors du premier, mi-juillet, face à De Treffers. Une D2 néerlandaise, dont les hommes de Laurent Blanc sont venus à bout en toute fin de partie grâce à un penalty de Jeff Reine-Adélaïde. L’ancien d’Arsenal, indésirable entre Rhône et Saône, est donc le dernier buteur du club avant la reprise de la Ligue 1. Ainsi, c’est peu dire que les Lyonnais n’ont pas été rassurants cet été avec cet ultime revers encaissé contre les Eagles. Une rencontre perdue dans les airs sur deux coups de pied arrêtés, mais qui a aussi illustré les faiblesses du jeu lyonnais : possession stérile, peu de maîtrise, aucun mouvement… Sans les quelques incursions de Rayan Cherki et l’activité incessante du maladroit Maxence Caqueret, le public clairsemé de Selhurst Park aurait été bon pour une sieste. Malgré cette période catastrophique, il faut tout de même rappeler qu’Alexandre Lacazette (légèrement touché à l’adducteur) ou Dejan Lovren (blessé à la cuisse pour tout le mois d’août) n‘étaient pas là et que les préparations sont parfois en trompe-l’œil. En témoigne celle de l’OM il y a un an, qui n’avait remporté qu’un seul de ses cinq matchs avec une attaque quasiment aussi efficace que celle de l’OL. Derrière, les Phocéens ont plutôt effectué une belle saison.
C’est terminé à Selhurst Park 🔚
On termine notre préparation par un revers face à Crystal Palace 🔴🔵
Place à la @Ligue1UberEats avec un déplacement à Strasbourg pour débuter notre saison, dimanche prochain ! 👊#CRYOL pic.twitter.com/WaQpZVRNo5
— Olympique Lyonnais (@OL) August 5, 2023
Sauf qu’Igor Tudor venait de débarquer sur le banc d’une équipe bien remaniée, là où Laurent Blanc dispose du même effectif avec lequel il a fini troisième de la seconde partie de saison. Le Cévenol a juste perdu Malo Gusto, longtemps blessé et remplacé par l’Angolais Clinton Mata, rare satisfaction de ces deux mois d’échauffement. En plus de l’ancien du Club Bruges, il va pouvoir compter sur les arrivées d’Ainsley Maitland-Niles (milieu polyvalent, libre depuis la fin de son contrat à Arsenal) et de Duje Ćaleta-Car qui vient approfondir un secteur à la merci d’un départ de Castello Lukeba. Le Gone aurait même formellement signifié ce week-end à sa direction son envie de rejoindre le RB Leipzig, dont les deux premières offres ont été repoussées par un Textor désireux de garder ses pépites (contrairement à son prédécesseur). Celui auquel l’Américain ne tient pas forcément, c’est Laurent Blanc. Choisi par Jean-Michel Aulas en octobre dernier au moment où il fallait remplacer Peter Bosz, l’ex-coach du PSG ne serait plus en odeur de sainteté à Décines-Charpieu. Selon L’Équipe, il aurait même pu être remercié dès cet été par la nouvelle direction si la DNCG n’avait pas encadré la masse salariale du club. Et puis, son bilan parle pour lui pour l’instant. Mais d’après le quotidien, Bruno Lage (passé par Benfica ou Wolverhampton et tout juste nommé à la tête de Botafogo, autre club de la galaxie Textor), plairait au board lyonnais. Lequel n’hésiterait pas à placer rapidement le technicien portugais si Blanc, dont le contrat court encore sur un an, venait à rater les premières journées de Ligue 1. L’entraîneur lyonnais a même ironisé sur les révélations du journal, juste après la défaite concédée face au club du sud de la capitale britannique : « J’espère que l’on sera au complet pour Strasbourg. Si d’ici là il y a un entraîneur à Lyon. » Si d’ici là il y a du jeu à Lyon, ce sera déjà bien.
Par Léo Tourbe