- Ligue 1
- J12
- Rennes-Lyon (0-1)
Lyon retrouve le goût de la victoire à Rennes
En supériorité numérique pendant quasiment toute la rencontre, l'OL a décroché sa première victoire depuis une éternité sur la pelouse de Rennes (0-1).
Rennes 0-1 Lyon
But : O’Brien (67e) pour l’OL Expulsion : G. Doué (5e) à Rennes
La disette aura donc duré 169 jours, et pas un de plus, pour l’OL. 169 jours sans gagner un match officiel, une série interminable qui a pris fin ce dimanche à Rennes (0-1). Il aura fallu que Lyon soit en supériorité numérique pendant quasiment toute la rencontre pour s’imposer, sans rassurer personne. On ne sait pas trop si c’est le début de quelque chose pour la bande de Fabio Grosse, toujours lanterne rouge, alors que le Stade rennais doit sérieusement regarder vers le bas.
Rien de brillant, mais O’Brien
Un stade plein, un tifo et un carton rouge, il y avait les mêmes ingrédients qu’en milieu de semaine au Roazhon Park. Cette fois, l’expulsion est arrivée dès les premières minutes pour Guela Doué, dépassé sur deux situations pour lancer son match et fautif d’un pied trop appuyé sur la cheville de Nicolas Tagliafico. Stéphanie Frappart a d’abord sorti la biscotte, avant de changer la couleur du carton dans la foulée (5e). L’art de se tirer une balle dans le pied, une spécialité rennaise cette saison, dont n’a pas tout de suite profité l’OL. Sans Alexandre Lacazette, laissé sur le banc au coup d’envoi, les Gones ont confirmé leurs lacunes. Ils ont beaucoup tourné autour du pot face à des Rouge et Noir regroupés et sans vitesse pour contrer. Le duo Mama Baldé et Ernest Nuamah n’a pas été très dangereux en première période, et Rayan Cherki, de retour dans le onze, n’a pas brillé. Steve Mandanda a quand même dû se coucher sur un tir de Corentin Tolisso, avant que Skelly Alvero ne manque le cadre à deux reprises. D’un niveau technique souvent affligeant, malgré un très bon Enzo Le Fée, la rencontre a sombré dans l’ennui, et les coups de pied arrêtés n’ont rien donné de chaque côté. Jamais dangereux, Rennes s’en est remis à une frappe largement au-dessus d’Arthur Theate, alors que Jake O’Brien n’a pas profité d’une situation confuse dans la surface. L’ennui, toujours l’ennui.
Pour avoir un peu d’animation, il a fallu se tourner vers les bancs de touche, où Bruno Genesio et le staff lyonnais ont échangé des mots doux, et dans le couloir menant aux vestiaires, où les dirigeants rennais en voulaient à l’arbitre. Du grabuge et quelques remaniements : le coach rennais, qui n’avait pas touché à son équipe après le rouge, a lancé Baptiste Santamaria, Jeanuël Belocian et Arnaud Kalimuendo après l’entracte agité, quand Fabio Grosso a choisi d’appeler le général Lacazette. Ce qui n’a pas changé grand-chose au spectacle, Mandanda soulageant sa défense dans les airs et Ernest Nuamah ne faisant trembler que le petit filet dans un angle fermé. Puis tout s’est allumé sur un centre de Saël Kumbedi, repris de la tête par Jake O’Brien devant Benjamin Bourigeaud pour mettre l’OL devant au tableau d’affichage pour la première fois de la saison (0-1, 67e). Une rareté fêtée devant le parcage lyonnais, sans que ce ne soit une vraie libération. Il y a eu de la tension, des contestations et finalement assez peu d’occasions d’un côté comme de l’autre, Rennes ne trouvant pas la clé sur les quelques corners à jouer. Dans une fin de partie tendue, Lyon n’a pas profité des espaces, Amine Gouiri a trouvé les gants d’Anthony Lopes, et les Gones ont quand même réussi à trembler dans les derniers instants. Une victoire, ça ressemble donc à ça.
Rennes (4-2-3-1) : Mandanda – G. Doué, Wooh (Gouiri, 85e), Theate, Truffert (Belocian, 46e) – Matić, Le Fée – Bourigeaud, Blas (D. Doué, 73e), Terrier (Santamaria, 46e) – Salah (Kalimuendo, 46e). Entraîneur : Bruno Genesio.
Lyon (4-4-2) : Lopes – Kumbedi, Diomandé, O’Brien, Tagliafico – Alvero (Lacazette, 46e), Tolisso (Lovren, 90e), Caqueret, Cherki (Jeffinho, 64e) – Nuamah (Diawara, 77e), Baldé (Kadewere, 64e). Entraîneur : Fabio Grosso.
Par Clément Gavard, au Roazhon Park