- Ligue des champions
- 3e tour
- Grasshopper Zurich/OL (0-1)
Lyon remet ça et verra les barrages
Vainqueur avec la plus petite des marges au match aller, l'Olympique lyonnais s'impose sur le même score en Suisse (0-1) et décroche sa qualification pour les barrages de la Ligue des champions. Solides derrière, les hommes de Rémi Garde se sont sortis du bourbier suisse. Ils peuvent penser à Nice maintenant.
Grasshopper Zürich – Olympique lyonnais : 0-1
Buts : Grenier (81e) pour l’OL.
Des tacles dignes des meilleurs bouchers de D4 anglaise, une bataille tactique et serrée, peu de jeu mais un pas de plus vers la phase de poules de la Ligue des champions, voilà ce que l’on peut retenir de ce 3e tour préliminaire retour. En ballotage favorable après sa victoire difficile sur ses terres au match aller (1-0), l’Olympique lyonnais n’a pas non plus brillé au Letzigrund Stadion, mais il décroche une victoire étriquée (0-1) qui pourrait bien valoir des millions dans les semaines à venir. À nouveau bousculés dans tous les sens du terme par des Grasshoppers mieux en jambes et solides en défense, les hommes de Rémi Garde n’ont cessé de se heurter à un mur blanc et bleu. Qu’importe, puisque ces mêmes Blanc et Bleu ont eux aussi rencontré une muraille rouge avec comme boss de fin Anthony Lopes, appliqué et décisif. Qu’importe, puisqu’en toute de fin de rencontre, Clément Grenier est parvenu à tout faire sauter.
Grenier au tacle, Lopes à la parade
« Je pense qu’on sait à quoi s’attendre. Il n’y aura pas d’effet de surprise » , avait lancé un Rémi Garde confiant la veille en conférence de presse. Bougé la semaine dernière à Gerland par le milieu à cinq des Suisses, Lyon savait donc à quoi s’attendre. Et pourtant, l’histoire semble se répéter dès le coup d’envoi. Poussés par un Letzigrund Stadion clairsemé mais bruyant, les Grasshoppers font suer les joueurs de Rémi Garde d’entrée, utilisant l’une de leurs meilleures armes : la patte gauche du remuant Hajrović sur coups de pied arrêtés. Le championnat suisse est déjà bien commencé et ça se voit. Les locaux sont plus vifs et plus pressants. Beaucoup plus agressifs aussi. Nombreux sont les Lyonnais qui goûteront à la pelouse zurichoise au cours du match, à commencer par Clément Grenier. Découpé à droite, à gauche puis sifflé à chaque touche de balle, le meneur des Gones rend coup pour coup. Ça tombe bien, son équipe combine mieux et joue plus haut. Pourtant, l’homme du premier acte s’appelle Anthony Lopes. Le portier lyonnais ne tire peut-être pas de coup franc à quarante mètres, mais il sait garder sa cage vierge. Alerté une première fois par Lang, servi parfaitement dans le dos de Bakary Koné, Lopes doit à nouveau s’employer quelques minutes avant la pause pour sortir une frappe de Toko. Auparavant, le Portugais avait plusieurs fois rassuré les siens sur des interventions nettes et sans bavure.
Grenier pète le verrou
À peine un quart d’heure de repos et Anthony Lopes doit une nouvelle fois être vigilant sur une frappe d’Hajrović quelques secondes à peine après la reprise. Meilleur Lyonnais la semaine dernière, Alexandre Lacazette parvient enfin à se défaire du marquage suisse pour apporter le danger dans la surface, comme sur cette frappe captée par Burki, le portier des Grasshoppers, un peu avant l’heure de jeu. Gourcuff entre, Anatole aussi côté Grasshoppers, mais rien ne change. Alors qu’ils doivent jouer la gagne, les Suisses semblent à court de munitions et de solutions face au bloc lyonnais. Seuls Lisandro et Grenier osent encore s’aventurer au-delà de la ligne médiane. À dix minutes du terme, le premier sert le second qui s’en va seul au but tromper le gardien des Grasshoppers (0-1, 81e) et prendre rendez-vous fin août pour deux nouvelles « rencontres à 20 millions d’euros » .
Par Thomas Porlon