- France
- Ligue 1
- 6e journée
- OL/Nantes (3-1)
Lyon remercie ses bannis
Malmené pendant 25 minutes, Lyon s’impose finalement assez nettement face à Nantes (3-1) qui regrettera un but injustement refusé en début de match. Cette victoire, l’OL la doit à Grenier, une nouvelle fois décisif sur coup franc, mais surtout au duo des bannis Gomis-Briand, auteurs de deux buts et d’une passe décisive. Sans aucun sentiment de revanche envers Aulas, bien sûr.
Lyon – Nantes : 3-1
Buts : Gomis (27e), Grenier (55e) et Briand (73e) pour Lyon, Veretout (24e) pour Nantes
Lyon n’en voulait plus. Ce soir, Lyon les remercie. Écartés du groupe professionnel puis de la CFA, Bafé Gomis et Jimmy Briand avaient été invités à se trouver un nouveau club. Pour des raisons différentes, les deux joueurs n’ont finalement pas quitté le Rhône cet été. Aujourd’hui, ils font un bien fou à une équipe très peu fournie dans le secteur offensif. Le premier a d’abord remis l’OL dans le droit chemin après une entame de match totalement ratée face à des Nantais joueurs. Le second, déjà passeur décisif sur l’égalisation, a donné un peu plus d’ampleur à une victoire dessinée un peu plus par Grenier quelques minutes avant.
Le duo Briand-Gomis relance l’OL
Quatrième minute de jeu, Veretout frappe un coup franc sur la tête de Bessat, Lopes se troue et Djordjevic pousse le ballon dans les buts. 0-1. Sauf que M. Delerue estime, à tort, que l’attaquant nantais a commis une faute. Sans doute un peu trop près des lignes blanches, l’arbitre ne pensait pas qu’un gardien pouvait commettre une faute de main aussi grossière. 0-0 donc. À l’image de ce but refusé, l’entame de match est totalement à l’avantage de Nantes. Comme contre Rennes, Lyon joue avec le frein à main, la peur au ventre. Plus ambitieux que leurs collègues rennais, les Nantais mettent la panique dans la défense lyonnaise, mais la frappe de Deaux manque de précision, celle de Bessat de puissance. Beaucoup trop attentistes, les Lyonnais se font logiquement punir. Suite à un beau débordement de Cissokho, Veretout, profitant de l’appel intelligent de Djordjevic, trompe Lopez d’une belle tête piquée. Cette claque a le mérite de réveiller les Gones qui se décident enfin à jouer. Un peu. Après un une-deux parfait avec Briand, Gomis, qui s’était vu refuser un but pour hors-jeu quelques minutes plus tôt, égalise de l’intérieur du droit. Aulas rit jaune et l’OL rentre aux vestiaires avec un score plutôt flatteur.
Greninho Pernambucano
Flatteur car, dans le jeu, Lyon est médiocre. Moins en difficulté à la récupération qu’en début de match, les hommes de Rémi Garde n’en restent pas moins maladroits et imprécis, à l’image de Malbranque, totalement hors sujet. Incapable de créer des déséquilibres dans la défense nantaise, l’OL s’en remet finalement à la patte droite de Grenier, alias Greninho, dont la frappe sèche sur un coup franc excentré côté droit trompe Riou. Mal entré dans sa seconde période, Nantes accuse le coup et ne parvient plus à inquiéter la charnière Koné-Umtiti, pas franchement rassurante avant la pause. Fatigués, les Canaris vont définitivement baisser les bras sur un nouveau coup de pied arrêté, un corner cette fois-ci. Grenier, toujours lui, trouve Briand au premier poteau dont la géniale aile de pigeon termine sa course dans les filets. Aulas applaudit timidement. Il sait que les deux anciens bannis ont permis à Lyon de mettre fin à une série de six matchs consécutifs sans victoire toutes compétitions confondues. Il sait aussi que la France du foot va se foutre de lui.
Par Quentin Moynet