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- Leipzig-Lyon (0-2)
Lyon regoûte enfin à la victoire à Leipzig
Face à un Leipzig plus que fadasse, l'Olympique lyonnais s'offre une bouffée d'oxygène plus que bienvenue. Si tout n'a pas été parfait, les choix de Sylvinho ont payé, et le coach brésilien peut enfin souffler, à quelques jours du derby.
RB Leipzig 0-2 Olympique lyonnais
Buts : Depay (11e) et Terrier (65e)
C’est peu dire que l’indigestion était proche, après sept matchs sans victoire. À défaut d’être brillant, c’est un Lyon énergique et cohérent qui a profité d’une équipe de Leipzig étonnamment faible pour retrouver son coup de fourchette. Ou plutôt deux, puisque Depay et Terrier ont piqué chacun dans une mi-temps pour renvoyer à la cuisine les garçons de Nagelsmann, pourtant annoncés comme étant le gros morceau de ce groupe. La rédemption est loin d’être bouclée, mais au moins ce Lyon sait qu’il a les crocs pour retrouver un peu de mordant. Et Timo Werner mériterait bien un joli pourboire.
La tournée de Timo
Et si tout pouvait se régler autour d’un bon gueuleton ? Dans le dur comme rarement en championnat (11e), déjà face au mur en Ligue des champions après le nul inaugural contre le Zénith (0-0), les Lyonnais avaient du linge sale à laver en famille. Et selon RMC, un repas et une gueulante du président auraient permis à tout ce petit monde de se remettre en ordre de marche avant ce déplacement à Leipzig. Dans les faits, c’est d’abord Moussa Dembélé qui perd son rond de serviette, comme pour conjurer le sort d’un triste record qui lui tend les bras (aucune victoire sur ses 17 matchs de C1). Servie en entrée par Sylvinho dans son 3-5-2 (le même que face au PSG), la pointe Martin Terrier est alors chargée de mener un pressing intense. Timo Werner est pourtant tout proche de tacher la nappe avant même le premier coup de couteau, mais sa déviation sur le centre de Klostermann file miraculeusement hors cadre. C’est alors Houssem Aouar qui lance les hostilités en croquant Dayot Upamecano et laisse le privilège à Memphis Depay d’aller ouvrir le score (0-1, 11e).
Avec une agressivité retrouvée, les Gones étouffent les Allemands, poussant rapidement Ibrahima Konaté à abandonner sur blessure. Mais tous les problèmes ne se résorbent pas d’un coup, et les espaces laissés dans les lignes arrière empêchent les Rhodaniens de trouver une forme de sérénité. Étrangement, Werner ne cadre pas sa tentative sur un face-à-face avec Anthony Lopes, avant que Yussuf Poulsen voit sa tête dégagée par Marcelo d’une aile de pigeon. Drôle de soirée, drôle de mi-temps, avec un OL qui retrouve l’appétit grâce à des Lipsiens ballonnés. Memphis aurait même pu prendre du rab juste avant le repos s’il n’avait pas été hors jeu sur un dégagement d’Aouar.
Cauchemar en cuisine lipsienne
Au retour des citrons, les soucis de transit du Rasenballsport ne s’arrangent pas. Halsenberg et Sabitzer trouvent les gants de Lopes, Poulsen ne cadre pas sa tête. De son côté, Lyon ne change pas son plan de table d’un iota. Et quand Houssem Aouar ouvre la voie à Memphis, c’est Mukiele qui se lance dans une improvisation folle et sert Terrier sur un plateau d’argent. L’espoir français contourne Gulácsi et punit les hôtes (0-2, 65e), alors que Nagelsmann pète un plomb et est tout près de se faire exclure de son banc (un de ses adjoints le sera). Le break est fait, et Sylvinho, beau joueur, prend même le risque de faire entrer Moussa Dembélé, tout proche de délivrer une passe décisive à Jean Lucas sur un ultime contre. Toutes les séries, même les plus lourdes, peuvent prendre fin.
Leipzig (3-1-4-2) : Gulácsi – Konaté (Mukiele, 24e), Upamecano (Nkunku, 66e), Orbán – Laimer – Klostermann, Haidara (Forsberg, 58e), Sabitzer, Halsenberg – Poulsen, Werner. Entraîneur : Julian Nagelsmann.
Lyon (3-5-2) : Lopes – Marcelo, Andersen, Marçal – Dubois, Thiago Mendes, Tousart, Aouar (Jean Lucas, 86e), Koné – Terrier (Traoré, 69e), Depay (79e). Entraîneur : Sylvinho.
Résultats et classement de la Ligue des championsPar Mathieu Rollinger