- Ligue Europa
- J5
- Groupe I
- Lyon/Betis Séville (1-0)
Lyon qualifié, Lyon rassuré
Victorieux d’un Betis décidément bien malade grâce à un but de l’inévitable Bafé Gomis, Lyon a assuré l’essentiel ce soir. Premier de son groupe avec 9 points, l’O.L reste ainsi invaincu dans ce groupe I et décroche sa qualification pour les 16es de finale suite au nul de Guimarães en Croatie (0-0).
Lyon – Betis Séville : 1-0But : Gomis (66e)
Ce Lyon-Betis était avant tout l’occasion de voir à l’œuvre deux équipes en manque de confiance. Lanterne rouge de la Liga, le Betis est sorti, ce week-end, du derby andalou avec une belle valise (4-0). Côté lyonnais, le pire semble être, aujourd’hui, de devoir se contenter d’une maigre 7e place en Ligue 1. Mais, Rémy Garde avait prévenu : « C’est le match le plus important de la semaine. » Et toc pour Canal qui essaie encore de nous vendre les matchs de Lyon contre les nouveaux cadors de la Ligue 1 comme des affiches de premier plan. En alignant Malbranque en 10, et en associant Lacazette et Briand en pointe, c’est Gourcuff et Gomis qui faisaient les frais du nul contre VA de ce week-end.
Briand claqué, Lacazette mal inspiré
Voir Gerland à ce point clairsemé un soir de novembre est d’une tristesse sans nom. Supporters ou non de l’OL des années Juninho, cette équipe-là avait la correction d’attendre que les marmots soient couchés pour débuter. Une courtoisie que n’a plus le Lyon de Garde. Soit. L’important, ce soir, était ailleurs. C’est bien la victoire et uniquement la victoire que réclamaient les supporters des Gones. Le premier quart d’heure, soporifique, n’était pas de nature à les rassurer. Celui-ci était toutefois interrompu par Biševac d’une tête, certes, cadrée, mais trop peu dangereuse pour réellement inquiéter Andersen, le gardien danois des Andalous. Une action qui avait le mérite de réveiller un stade jusque-là assoupi. Peut-être aussi de donner envie aux flèches lyonnaises de prendre les espaces que lui offrait une équipe sévillane, par moment bien triste. Briand, Bedimo, mais surtout Lacazette, les accélérations allaient alors se cadencer. Manifestement trop pour Jimmy Briand qui préférait s’arrêter après seulement 40 minutes de jeu et ainsi laisser sa place à Bafé Gomis. Trop imprécis dans le dernier geste, à l’image d’un Lacazette trop souvent pétrifié au moment d’ajuster ses frappes, l’OL rejoignait tout de même les vestiaires sur un score nul et vierge. Non sans avoir concédé l’un ou l’autre contre qui auraient pu s’avérer fatals sans les interventions appropriées d’un Biševac attentif.
Gourcuff éclaireur, Gomis finisseur
Le retour des vestiaires était l’occasion de découvrir que le danger pouvait aussi venir du côté de Miguel Lopez. Sans surprise, les meilleures occasions continuaient, toutefois, de surgir du flanc gauche de Bédimo et des appels de Lacazette. Malheureusement pour les Gones, ce dernier n’avait pas profité de la mi-temps pour se transformer en tueur. Il faudra donc attendre l’heure de jeu, et l’entrée en jeu de Gourcuff (pour Grenier) pour voir autre chose qu’un festival d’occasions galvaudées. Avant cela, Umtiti préférait s’oublier le temps d’un instant. Sans conséquence. Merci, Vercoutre, merci le poteau. Lyon pouvait donc continuer d’y croire. À raison. De fait, un Gourcuff inspiré s’appuyait sur Lacazette avant de trouver Bafé Gomis dans la surface qui, lui, ne tremblait pas : 1-0 (66e). Cela n’empêchera pas Bafé de profiter des 20 dernières minutes pour améliorer ses statistiques en matière de hors-jeu. Dommage pour Gourcuff qui aurait pu écrire une nouvelle page de son histoire peu commune avec un obus de la moitié de terrain consécutif à un amorti poitrine de Gomis. Il n’en sera rien et Rémy Vercoutre devra même s’employer lors d’une fin de match que Gomis disputera sur une jambe. La faute à un troisième changement effectué suite à la légère blessure d’Umtiti en fin de match. Lyon passera l’hiver au chaud. L’honneur est sauf.
Martin Grimberghs