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- Brest-Lyon (2-4)
Lyon, plaisir et sourires retrouvés
Vainqueur de Brest ce mercredi (2-4), l’Olympique lyonnais a surtout retrouvé le sourire après une première partie de saison déprimante. Un premier (petit) pas important dans sa quête vers l’Europe.
Des visages souriants, des joueurs impliqués pendant presque 90 minutes et une victoire amplement méritée : pour la première fois depuis son carton face à Angers il y a presque quatre mois, l’Olympique lyonnais a offert du spectacle – avec la victoire en prime – à ses supporters et proposé une qualité de jeu inédite cette saison, pierre angulaire du joli succès obtenu à Brest ce mercredi (2-4) lors de la seizième journée de Ligue 1. Un match qui ne peut être considéré comme un tournant à l’heure actuelle, mais rappelle toutefois qu’avec la tête à l’endroit, l’OL est capable de produire autre chose qu’une bouillie indigeste.
La transformation de Caqueret, l’expérimentation en défense
Au cœur de cette victoire, un homme : Maxence Caqueret. En difficulté depuis le début de la saison, parfois même relégué sur le banc lors des dernières semaines de Peter Bosz, l’international Espoirs français a visiblement profité de la trêve internationale pour remettre les choses dans l’ordre et prouvé qu’il est un des tout meilleurs joueurs de l’effectif lyonnais. Mais cette fois, c’est sur le plan offensif qu’il a rayonné. En perpétuelle projection vers l’avant, le numéro 6 des Gones a montré la voie à ses coéquipiers en ouvrant le score sur un caviar d’Alexandre Lacazette avant d’offrir une passe décisive à Rayan Cherki, ce dernier concluant une transition éclair de l’OL – une denrée rare ces derniers mois – puis de provoquer un penalty d’une frappe contrée par la main de Brendan Chardonnet, penalty transformé par Lacazette. Un véritable chantier achevé en seulement une mi-temps, avec une feuille de statistiques complète.
Maxence Caqueret VS Brest (45’)1 but1 penalty provoqué1 passe décisive2 tirs11 passes dans le dernier tiers16/17 passes réussies100% tacles réussis 1 dégagement Partidazo ? pic.twitter.com/W3FzxeSigW
— Emile Gillet (@Emile_Gillet) December 28, 2022
Si les Gones, bien plus en jambes qu’avant la trêve, ont rayonné offensivement en proposant quelques séquences collectives aux petits oignons et orchestrées par Lacazette, Cherki, mais aussi Corentin Tolisso ou encore les ailiers Karl Toko-Ekambi et Tetê, respectivement passeur et buteur sur le quatrième but lyonnais, Laurent Blanc a aussi dû composer avec un secteur défensif expérimental. La charnière, composée de Castello Lukeba et Sinally Diomandé, se révèle prometteuse, mais a parfois rappelé que sa moyenne d’âge (20,5 ans) pouvait trahir l’équipe, d’autant plus lorsqu’elle est entourée d’un latéral gauche – Damien Da Silva – néophyte, et d’un latéral droit de 17 ans – Saël Kumbedi – qui a néanmoins prouvé à plusieurs reprises pourquoi l’OL s’était arraché pour récupérer une nouvelle pépite du Havre cet été. À l’arrivée, un but encaissé sur un contre favorable et un autre sur corner, mais également de nombreuses occasions loupées par les Brestois, signes que l’heure n’est pas encore à l’enflammade sur les bords du Rhône.
Trop tôt pour crier victoire
Au coup de sifflet final, la statistique du nombre de tirs (dix-sept chacun) ne reflète pas la bonne première période de l’OL qui a encore beaucoup de chemin à parcourir pour espérer se mêler à la bataille pour les places européennes. Au cours des prochaines semaines, les retours d’Henrique, Nicolás Tagliafico, Jérôme Boateng ou encore Malo Gusto devraient soulager le casse-tête de Laurent Blanc au moment de désigner ses défenseurs dans le XI de départ, sans compter de possibles renforts lors du mercato d’hiver. Coup de bol pour le Président, son équipe va bénéficier d’un calendrier plutôt favorable lors des prochaines semaines qui devraient lui permettre de colmater les brèches. Clermont, Nantes, Strasbourg, Ajaccio, Brest et Troyes, soit uniquement des équipes présentes dans la seconde partie de tableau en Ligue 1 (à l’exception de Clermont, dixième), avant un premier vrai test contre Lens, le week-end du 11 février. C’est à cette date que l’OL, qui doit impérativement engloutir des points au préalable, en saura plus sur les progrès réalisés. Wait and see.
Par Fabien Gelinat