- Ligue 1
- J23
- Résumé
Lyon patine, Toulouse coule
Incapable de s'imposer face à Amiens (0-0), Lyon reste coincé à la sixième place, à égalité avec Reims et Nice, qui n'ont pu se départager (1-1), mais aussi Strasbourg, vainqueur à Toulouse (0-1). Plus que jamais lanterne rouge, le Téfécé compte désormais sept points de retard sur Amiens et huit sur Nîmes, barragiste après son succès devant Dijon (2-0). Dans les autres rencontres, Metz et Brest ont arraché un nul précieux (1-1), respectivement à Montpellier et contre Bordeaux.
Reims 1-1 Nice
Buts : Abdelhamid (77e) pour Reims // Lees-Melou (50e) pour le Gym
Sierhuis out au bout de dix minutes, Cafaro pété au bout de dix-sept : le préparateur physique du Stade de Reims risque de passer un sale quart d’heure ce soir. Ceux qui prennent du bon temps, en revanche, ce sont les deux gardiens, Benítez et Rajković, respectivement décisifs devant Cafaro (3e) et Dolberg (10e) en première période. Le portier rémois ne peut rien, toutefois, sur cette tête plongeante de Lees-Melou, totalement oublié sur ce caviar de Boudaoui, privé ensuite du break par le Serbe (59e). Une vraie bonne pioche, ce Rajković. Mais pas autant que celle de Yunis Abdelhamid dans la partie de Uno l’opposant à son président Jean-Pierre Caillot : +2, synonyme de prolongation de contrat pour le défenseur central marocain, qui fête ça avec un coup de casque décisif sur un corner de la gauche de Chavalerin. Et permet à Reims de rester à hauteur du Gym, en embuscade pour les places européennes.
Note du match : 60/60, comme le nombre de matchs consécutifs disputés en intégralité par Yunis Abdelhamid, tout proche du record de Daniel Congré. Décidément une bonne pioche.
Lyon 0-0 Amiens
Dibassy a beau prendre un petit jaune au bout de 30 secondes, la soirée tarde un peu à décoller au Groupama Stadium. Jusqu’à ce coup franc excentré de Bertrand Traoré qui oblige Gurtner à un arrêt réflexe (33e), et cette mine de Guirassy détournée par Lopes (35e). Ambitieux sur le papier et dans la bouche de Rudi Garcia, le « 4-4-2 à géométrie variable » lyonnais – avec notamment Cornet arrière gauche – manque franchement d’inspiration sur le terrain. Il faut ainsi attendre l’entrée de Cherki (et le passage au 4-3-3) pour voir l’OL se montrer enfin menaçant par l’intermédiaire de sa pépite, privée de son premier but dans l’élite par le poteau gauche de Gurtner (71e), puis par le gardien amiénois en personne (80e). C’est ensuite l’assistant de Jérôme Miguelgorry qui prive Aouar de l’ouverture du score, le ballon étant sorti avant le centre de Tete (87e). Si l’OL n’avance toujours pas, Amiens met avec ce nul fin à une série de cinq défaites consécutives à l’extérieur. Suffisant pour offrir un répit à Luka Elsner ?
Note du match : 2/7, comme le ratio de victoires à domicile de l’OL cette saison. Plutôt léger. Surtout au vu de ce superbe outil qu’est le Groupama Stadium.
Montpellier 1-1 Metz
Buts : Savanier (13e) pour la Paillade // Boulaya (80e) pour les Grenats
Après la branlée reçue à Paris (5-0), Jordan Ferri assure avoir « vu des gars baisser la tête » . Si l’on en croit son enchaînement victorieux feinte du droit-sacoche du gauche, Téji Savanier n’en fait assurément pas partie. Geronimo Rulli, oui : le portier montpelliérain baisse effectivement la tête pour stopper dans son élan Niane, mais se rattrape en écartant le péno de Diallo (22e), privé là de son douzième pion en L1. Également décisif sur une frappe du gauche de Maïga à l’entrée de la surface (45e), Rulli signe un autre arrêt réflexe sur ce coup de boule à bout portant de Diallo. Mais se fait transpercer dans la continuité de l’action par Boulaya, qui permet à Metz de signer un sixième match consécutif sans défaite en Ligue 1. Malgré ce nul, Montpellier, qui s’est vu refuser un but de Laborde pour hors-jeu (61e), conserve sa cinquième place.
Note du match : 2/10, comme le nombre de matchs de Ligue 1, avant cette journée, où Montpellier ne s’était pas imposé à la Mosson.
Brest 1-1 Bordeaux
Buts : Benito (80e CSC) pour Brest // Hwang (9e) pour Bordeaux
Olivier Dall’Oglio est formel : il manque sans doute à son équipe « un tueur » . Il lui manque surtout une défense, ce dont profite De Préville pour déposer le ballon sur le crâne de Hwang pour l’ouverture du score sur corner. Heureusement, Brest a un gardien, Gautier Larsonneur, qui le maintient à flot en remportant son duel face à Hwang (15e). Mais le portier de l’équipe de France Espoirs ne peut pas être partout, ce que le public de Francis-Le Blé regrette sans doute en voyant ces deux occases croquées par un Cardona pourtant seul (16e, 37e), et ce péno de Battocchio sorti par Costil (44e). Toujours dans le coup après cette claquette de Larsonneur sur un tir flottant de De Préville et ce poteau d’Oudin sur un nouveau corner, mais réduits à dix après cette grosse semelle de Castelletto sur Adli (68e), les Bretons peuvent remercier leur gardien, une nouvelle fois impérial sur ce tir lointain de Basić (71e). Mais aussi Benito, qui prolonge une déviation de la tête de Duverne dans ses propres filets pour offrir l’égalisation à la Team Pirate, qui part à l’abordage du but de Costil dans les dernières minutes. En vain.
Note du match : 3/11, comme le ratio de victoires des Bordelais lors de leurs onze dernières rencontres toutes compétitions confondues. S’ils se sabordent, aussi…
Nîmes 2-0 Dijon
Buts : Benrahou (4e) et Roux (44e) pour les Crocos
Un match peut se gagner dès le toss. Les Nîmois en savent quelque chose, eux qui entament la partie avec un vent énorme dans le dos, et profitent des difficultés dijonnaises à dégager le ballon pour le récupérer haut et ouvrir le score d’entrée, en deux temps, par Benrahou. Le vent, en revanche, n’est pour rien dans cette énorme boulette d’Alfred Gomis, dont le dégagement est contré par Nolan Roux pour le 2-0. La réussite de l’ancien Lillois incite Stéphane Jobard à lancer Yassine Benzia. En vain : la dernière recrue du DFCO, qui touche les deux poteaux sur une seule et même tentative, a la poisse. Et le Nîmes Olympique, qui quitte la zone rouge pour la première fois depuis belle lurette, la banane.
Note du match : 1/12, comme le nombre de victoires de Dijon en déplacement cette saison.
Toulouse 0-1 Strasbourg
But : Waris (75e) pour Strasbourg
Liénard en sentinelle, Lala à gauche, Zohi titulaire aux avant-postes : Thierry Laurey a beau tenter quelques coups, son équipe peine à fissurer le bloc toulousain en première période malgré huit tentatives. La faute notamment à Lovre Kalinić, solide devant Zohi (33e). Sauvé par son poteau sur cet enroulé du gauche d’Ajorque (49e), le portier croate finit par céder devant Majeed Waris, servi par Thomasson et buteur sur son premier ballon. Suffisant pour offrir au Racing, désormais neuvième à égalité avec Lyon, Reims et Nice, un quatrième succès lors de ses six derniers déplacements. Toulouse enchaîne de son côté un sixième revers de rang à domicile. Ça fera au moins un record pour les Violets.
Note du match : 3/25, comme le ratio de victoires du Téfécé lors de ses 25 derniers duels avec Strasbourg en Ligue 1 (neuf nuls et treize défaites). Ça commence à piquer.
Simon Butel