- Ligue 1
- J6
- Brest-OL (1-0)
Lyon, opération maintien !
Logiquement battu à Brest ce samedi (1-0), l'OL voit la perspective de jouer le maintien toute la saison devenir de plus en plus crédible. Peut-il vraiment espérer mieux ?
« C’est une crise. On n’a pas gagné un seul match, donc ce n’est pas normal », analysait Maxence Caqueret, au micro de Canal +, après le revers concédé à Brest ce samedi soir (1-0). Vraiment ? Est-ce vraiment « pas normal » que cette équipe n’ait pas gagné une seule rencontre cette saison ? Encore une fois battus à Francis-Le Blé, les Lyonnais n’ont absolument rien montré offensivement, rien maîtrisé au milieu, et quasiment rien contenu en défense. Si Anthony Lopes n’était pas l’excellent gardien sur sa ligne qu’il est, les Gones ne se seraient probablement pas accrochés au match nul aussi longtemps. Ces carences sur tous les aspects techniques de ce sport, l’OL les montre depuis la première journée, et la défaite à Strasbourg (2-1). On peut même étendre jusqu’en juillet, début de la présaison rhodanienne, elle aussi alarmante dans le contenu.
Un plafond trop bas
Potentiellement lanterne rouge du championnat selon les résultats de Lens et Clermont ce dimanche, Lyon est en fait à sa place. De ce qu’ils montrent, les coéquipiers d’Alexandre Lacazette sont de très (très) loin la pire équipe de Ligue 1. Pas une seule formation n’a inscrit moins de quatre buts cette saison… sauf l’OL, qui a claqué une fois à 0-2 (contre Strasbourg), une fois à 0-3 (contre Montpellier) et une fois à 0-4 (contre Paris). Seuls Nicolás Tagliafico, Corentin Tolisso et Lacazette ont fait trembler les filets cette année. C’est dire la faiblesse d’une attaque qui a montré son meilleur visage de la saison contre Le Havre, dimanche dernier (0-0). Match dans lequel elle n’a pas su marquer. Pour sa première sur le banc de l’OL, Fabio Grosso a privilégié le collectif à la dynamique d’une individualité, qui aurait sûrement voulu que l’offensif le plus en forme de la saison, Rayan Cherki, soit titulaire.
En l’absence de l’international Espoirs, Lyon n’a pas été moins efficace, mais il n’a pas été plus dangereux. « On peine à se créer des occasions, à arriver dans la surface adverse. Donc forcément, c’est compliqué de marquer des buts », pestait Lacazette, le capitaine, au micro de Canal +. Finalement, les Lyonnais, qui n’ont toujours pas mené cette saison, peuvent-ils faire mieux que ce qu’ils produisent aujourd’hui ? Privé de Dejan Lovren et Duje Ćaleta-Car, le club de John Textor peut éventuellement espérer regagner une once de stabilité défensive. Mais le milieu et l’attaque montrent déjà leur plein potentiel. Ce qui est effrayant pour Lyon, qui voit donc la perspective de jouer le maintien cette année se rapprocher.
🔚 Nos Gones s'inclinent à Brest 🔴🔵
Prochain rendez-vous sur la pelouse de Reims le dimanche 1er octobre à 13h 🔜
1-0 #SB29OL pic.twitter.com/nPgJbub1L4
— Olympique Lyonnais (@OL) September 23, 2023
Avec seulement deux points en six matchs, c’est même un rythme trop peu élevé pour espérer batailler en bas de tableau. Fabio Grosso pourrait faire preuve de toute la bonne volonté du monde et de toutes les tentatives tactiques que ça ne suffirait pas à réveiller un groupe au fond du trou. « On joue avec la peur. Ça se répète, c’est pareil chaque week-end. On se dit les mêmes choses, on parle dans le vestiaire et on fait encore les mêmes choses sur le terrain », admettait Lacazette. « Il va falloir assimiler les consignes du nouveau coach. Il va falloir travailler encore et encore. On le dit à chaque fois. Mais il faut le faire », essayait de positiver Caqueret, qui concède que la méthode Coué ne fonctionne pas dans le Rhône. Grosso, lui, a vu « des potentielles occasions », et s’en est presque réjoui. Quand un candidat au maintien rencontre le leader du classement, on essaie forcément de se contenter de peu de choses pour se rassurer.
Par Léo Tourbe