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- Lyon-Rennes (0-1)
Lyon, l’art du mauvais timing
Lyon avait débuté sa saison de manière poussive, avant de passer la seconde pour intégrer avec brio la course à la seconde place. Mais depuis que l'OL a battu le PSG et gagné à Monaco en Coupe de France, la dynamique s'est brisée. Au pire des moments.
Depuis le début de saison, il est celui qui a symbolisé la solidité retrouvée de la défense lyonnaise. Mais comme face à Monaco une semaine plus tôt, Marcelo rate son coup. Il n’y a personne pour lui contester ce ballon aérien, et au moins deux solutions simples se proposent devant lui. Mais le Brésilien tente – ou plutôt rate – sa tête en retrait et envoie Wahbi Khazri au but. Le joueur prêté par Sunderland ne se fait pas prier pour ajuster Anthony Lopes, qui voit le ballon glisser entre ses jambes. Le match est à peine commencé que Lyon s’impose déjà un handicap, quasiment tout seul.
Dans la lignée d’un déplacement raté à Bordeaux, et d’un match que l’on croyait gagné, mais qui lui a échappé contre Monaco. Ou comment se tirer, non pas une, mais trois balles dans le pied. Deux semaines plus tôt, à la faveur d’une victoire à Monaco en Coupe de France et d’un succès de prestige contre le PSG en Ligue 1, les hommes de Bruno Génésio s’étaient pourtant affirmés comme les favoris pour le « titre » de dauphin en Ligue 1. Et s’étaient également dressés comme un groupe capable d’aller très loin en Ligue Europa.
Villarreal pour sauver la saison, ou pas
Désormais, les Lyonnais s’avancent pour leur double confrontation européenne avec une dynamique de trois défaites de rang en championnat, et des genoux qui tremblent. Il y a huit ans, les Girondins de Bordeaux avaient, dans une configuration comparable, vécu une première partie de saison proche de la perfection. Avant de totalement se dissoudre après une défaite en finale de Coupe de la Ligue suivie d’une élimination en Ligue des champions. De son côté, Lyon n’a jamais songé à être champion. Mais il y a une semaine encore, il était en mesure de faire le break avec l’AS Monaco et Marseille. Raté. À l’approche du printemps, il se retrouve au contraire à cinq points de l’ASM, deuxième, et à quatre de l’OM, troisième. Deux équipes dans une tout autre forme, puisque les hommes de Leonardo Jardim ont retrouvé leurs fondamentaux quand ceux de Rudi Garcia, quand ils ne se relâchent pas défensivement comme vendredi soir à Sainté, atteignent un niveau collectif convaincant.
Ce jeudi, c’est contre le cinquième de Liga, Villarreal, que Bruno Génésio va devoir relancer la machine. Pas l’adversaire le plus simple. D’autant qu’une élimination prématurée dans la compétition européenne ternirait un peu plus la fin de saison des Gones. À voir si, comme la saison passée, Nabil Fekir et ses camarades arrivent à se transcender en C3 et faire de cette compétition un fil conducteur pour ne pas perdre pied. Sauf que la période de turbulences traversée actuellement laisse à penser que l’OL, si beau encore hier, pourrait tout perdre d’ici au 1er mars et un déplacement à Caen en Coupe de France. Ce qui serait dommage, au regard de la qualité de cet effectif.
Par Nicolas Jucha