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Lyon, la banquette en or
Si la Coupe de la Ligue est dans la mire des dirigeants lyonnais, l’OL devrait tout de même envoyer au front ses habituels remplaçants. Ce qui est loin d’être une mauvaise nouvelle, vu la profondeur de son banc.
Bruno Génésio est partagé entre deux sentiments avant de se rendre à Amiens pour l’entrée de l’OL en Coupe de la Ligue. D’un côté, il y a l’obligation d’entamer avec sérieux ce qui est annoncé comme un objectif avoué. « C’est quand même le parcours le plus rapide pour gagner quelque chose : il y a trois matchs avant d’arriver en finale, affirmait le technicien rhodanien face à la presse. Si vous la gagnez, ça reste un titre et de belles émotions. » Mais d’un autre point de vue, il faut aussi passer ces « premiers matchs peu excitants » pour lesquels les joueurs ont du mal « à se motiver » . Parce qu’il y a des échéances déterminantes à court terme, comme le match à Montpellier dimanche prochain, et à moyen terme, comme les huitièmes de finale en février contre le Barça.
Risquer la blessure ce mercredi au stade de la Licorne pèserait, même inconsciemment, chez les éléments forts de l’effectif. D’où la nécessité pour Bruno Génésio de faire appel à ses habituels remplaçants. « Je n’aime pas dire faire tourner parce que ça serait manquer de respect à ceux qui ne jouent pas ou moins, continuait-il. Mais oui, il y aura des joueurs qui ont eu moins de temps de jeu qui auront l’occasion de s’exprimer. » Pourtant, à y regarder de plus près, Lyon ne devrait pas concevoir ce turnover comme un aveu de faiblesse, tant son banc fait certainement partie des meilleurs de France. Osculation ligne par ligne.
Défense : des réserves à droite, moins sur les autres postes Depuis l’instauration de la défense à cinq éléments, Bruno Génésio voit ses possibilités de turnover limitées. À droite, trois joueurs ont déjà été utilisés. Une profusion de solutions qui n’est pas de trop : Léo Dubois a mis du temps à s’acclimater à son nouveau club avant d’être longtemps blessé, quand l’irrégulier Kenny Tete a vu Rafael tenir le poste jusqu’à ce qu’il enchaîne les tacles dangereux et les blessures. Ceci dit, le Néerlandais a aussi déjà dépanné dans le secteur central. Car derrière le trio Denayer-Marcelo-Marçal, le plus usité ces dernières semaines, seul Jérémy Morel a le statut de valeur sûre, quand il n’est ni suspendu ou blessé comme ces dernières semaines. Sinon ? Oumar Solet est un espoir intéressant, mais n’a pas encore disputé la moindre minute avec les pros cette saison. Peut-être l’occasion de les lui offrir ce mercredi, à moins que Bruno Génésio ne décide de revenir à une défense à 4, avec Marçal faisant souffler Ferland Mendy, indéboulonnable (et assez seul) sur son côté gauche. La majorité des clubs français n’ont pas forcément plus de forces vives dans leur arrière-garde, mais tous ne jouent pas sur quatre tableaux comme l’Olympique lyonnais.
Par Mathieu Rollinger