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- Lyon-Dinamo Zagreb (3-0)
Lyon joue avec la Dinamo
Emmené par sa jeunesse maison, Lyon a retrouvé le sourire mercredi soir et est parfaitement rentré dans sa saison européenne grâce à une victoire facile contre le Dinamo Zagreb (3-0) pour la première étoilée du Parc OL.
Olympique lyonnais 3-0 Dinamo Zagreb
Buts : Tolisso (13e), Ferri (49e) et Cornet (57e) pour Lyon
L’ovation est sincère, nourrie et totale. Corentin Tolisso regarde cette famille qui l’entoure et savoure l’instant. Cette fois, les beaux jours sont revenus, l’OL a retrouvé le sourire pour sa première rencontre européenne de l’histoire du Parc OL. Alors le milieu lyonnais, aligné mercredi soir dans une position inhabituelle de meneur de jeu à cause des nombreuses absences, peut aller se reposer avec le sentiment du travail bien fait, quelques semaines après avoir refusé de filer à Naples pour rester avec ses potes. Comme un symbole, c’est bien cette bande de potes qui a porté l’OL face à un Dinamo Zagreb dépassé (3-0) dans le jeu et dans l’esprit. Tolisso, Ferri, Cornet. Et Lyon est redevenu Lyon, au moins le temps d’une soirée.
Coco Chanel
On pourrait se croire dans une capsule temporelle. Comme si l’OL était revenu une dizaine de mois plus tôt, en pleine crise, entre deux défaites consécutives en championnat, des gestions de cas qui interrogent et un effectif décimé par les blessures. Pour la première fois depuis la prise de fonction de Bruno Génésio en décembre dernier, Lyon a la tête qui tourne et ne sait pas trop où il va dans une période où chaque courant d’air souffle comme une tempête. Reste que, pour une soirée et à quelques jours d’un choc déjà décisif à Marseille dimanche soir, la Ligue 1 a été mise de côté. Le parfum n’est plus le même, il est européen, et la réception du Dinamo Zagreb avait la gueule d’une première flèche à tirer dans la course à distance avec le FC Séville pour prendre la deuxième place derrière une Juventus favorite de son groupe de C1. Alors Génésio a bricolé avec les absences (Lacazette, Fekir, Jallet, Valbuena, Grenier) en modifiant son système de jeu pour installer un 3-5-1-1 novateur avec Maxwel Cornet seul en pointe. Le choix est audacieux, mais aussi payant, car Lyon veut contrôler le jeu selon ses principes avec une seule ligne conductrice : vivre ou mourir, mais en jouant.
Voilà comment l’OL a dévoré Zagreb pour sa première soirée européenne de la saison. En jouant, grâce notamment à un Corentin Tolisso installé en soutien de Cornet avec le costume de créateur, mais aussi à l’omniprésence des ailiers lyonnais, Rybus et Rafael. Comme si tous les soucis du quotidien national venaient d’être évacués malgré les pépins, Lyon a marché sur le Dinamo, avec une pression constante, un pressing costaud et une solidité défensive dont on pouvait douter sur le papier. Cela s’est fait avec un but rapide de Tolisso de la tête d’abord (1-0, 13e), mais aussi par le gros travail du milieu lyonnais dans une soirée où Anthony Lopes n’a été réveillé que par une frappe lointaine de Jonas avant la pause. Entre-temps, l’OL a beaucoup tenté par Cornet, qui a notamment buté sur le jeune Šemper après une dizaine de minutes, Ferri ou encore Gonalons qui a été couché par KO et remplacé par le jeune Lucas Tousart après une demi-heure de jeu.
Cornet, good to the last drop
La partition est belle, sérieuse, sans tache et n’est alors que magnifiée par un deuxième but superbe dès le retour des vestiaires au bout d’une temporisation parfaite de Cornet pour servir Ferri qui n’a plus qu’à piquer son ballon au-dessus de Šemper (2-0, 49e). L’OL a retrouvé son mojo malgré plusieurs alertes sérieuses de Soudani et s’amuse même avec les Croates. Responsabilisé par Génésio, Cornet gratte, cavale et se retrouve parfois trop seul, mais voit ses efforts récompensés peu avant l’heure de jeu au terme d’un une-deux parfait avec Tolisso (3-0, 57e). Lyon déroule, Ghezzal, débarqué sous quelques sifflets, apporte de la fraîcheur dans le dernier quart d’heure, Darder régale dans la lignée de sa fin de saison dernière, alors que le secteur défensif lyonnais se fait plaisir en bouffant une dernière barre pour avertissement.
Génésio peut cette fois souffler dans son costume, le poing serré et avec un sourire sincère. Le Parc OL le sait : il a retrouvé l’OL qu’il avait quitté il y a quelques semaines, joueur et offensif. Un Lyon qui vient surtout de réussir son entrée dans sa saison européenne avec la manière. Comme si tout était redevenu comme avant.
Résultats et classement de la Ligue des champions Retrouvez toute l’actualité de la Ligue des championsPar Maxime Brigand