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- Lyon-Rennes (2-3)
Lyon : Jean-Michel hélas
En tombant face à Rennes ce mardi soir (2-3), l’Olympique lyonnais a vu s’envoler son dernier espoir de remporter un titre cette saison. Un camouflet pour Jean-Michel Aulas qui court après un trophée depuis maintenant sept ans. Et encore une grosse période de flou à vivre concernant l'avenir de Bruno Genesio.
C’était le 28 avril 2012. C’était un samedi. Sur les coups de 21h15, Lisandro marque un but, un petit but suffisant pour que son Olympique lyonnais brise le rêve de Quevilly sur la pelouse du Stade de France. L’Argentin ne le sait pas, mais il vient d’offrir le dernier titre majeur de son club, orphelin d’une quelconque breloque depuis le championnat de France 2008. Sept ans plus tard, Lisandro soulève justement le championnat d’Argentine avec le Racing, tandis que quelques jours plus tard et à plusieurs milliers de kilomètres de Buenos Aires, l’OL rate la marche censée l’amener en finale de la Coupe de France.
L’adversaire était pourtant prenable. Pour preuve, il y a quatre jours, Lyon était venu s’imposer sur la pelouse du Roazhon Park (0-1), ce qui était d’excellent augure pour prendre l’avantage psychologique avant la revanche. Mais dans la course à l’Europe, Rennes, actuellement dans le ventre mou de Ligue 1, comptait logiquement sur la coupe nationale pour revivre une aventure continentale. Et les Bretons sont venus continuer de croire à leur rêve à coups de tripes et de réalisme. Tant mieux pour Julien Stéphan, tant pis pour Jean-Michel Aulas, bouillonnant de colère après la rencontre.
Tout ça pour ça !
Alors que la rumeur d’une prolongation de Bruno Genesio sur le banc du Groupama Stadium jusqu’en 2021 se faisait assourdissante jusqu’à ce mardi après-midi, la défaite de l’OL est venue tout faire voler en éclats. En conférence de presse, Jean-Michel Aulas s’est livré à un formidable numéro d’équilibriste, avec quelques rafales de balles destinées à la presse, pour finalement repousser aux calendes grecques la question qui brûle les lèvres du public rhodanien : stop ou encore avec Pep ? Réponse en fin de saison, soit la fin du contrat de son entraîneur. « Il n’y aura pas de prolongation d’ici la fin de saison, on prendra une décision en fin de saison » , résumait-il. Une chose est certaine : en cas de finale, une prolongation aurait été effective. « On avait convenu que si nous allions en finale de la Coupe de France et si nous étions sur le podium (de Ligue 1), il y aurait une prolongation de deux ans, assurait JMA. Il y avait cette reconduction et j’étais heureux de la proposer à Bruno.[…]Je considère qu’il fait du bon travail. » C’est le seul message clair qui est ressorti de cette conférence de presse, dans laquelle la mine déconfite de Bruno Genesio faisait peine à voir, tant son président donnait l’impression d’être le méchant professeur qui gronde un petit garçon au conseil de classe du troisième trimestre.
« Malheureusement, on n’ira pas à Paris en Coupe de France » , a précisé le président de l’OL. Mais si dans son discours, Jean-Michel Aulas donne surtout l’impression de prendre ses distances avec son coach, le soap opera n’est pas fini. Les « Genesio démission » avaient beau pleuvoir des tribunes, Bruno est toujours sur le banc lyonnais et pourrait toujours l’être deux saisons supplémentaires. En effet, l’autre grosse information du monologue déblatéré par Jean-Michel Aulas, c’est que son protégé pourrait continuer l’aventure sur le banc si l’OL venait à terminer sur le podium de la Ligue 1. Une mission loin d’être impossible, mais qui promet encore un bon paquet de semaines où l’on risque de frôler l’hypertension.
Par Julien Duez